mardi 30 décembre 2008

Gaza, la mobilisation ne faiblit pas.....

Après les 2 000 manifestants de dimanche à Wazemmes, c'est près de 300 personnes qui ont répondu à l'appel de l'AFPS ( Association France Palestine Solidarité) ce mardi 30 décembre, devant l'hôtel de ville de Villeneuve d'Ascq.

Un cortège impressionnant, rarement vu dans notre ville, s'en est allé de la place Allende vers le Pont de Bois, aux cris de "Israël, asssassin!" et "Palestine vivra, Palestine vaincra !" . De nombreux jeunes manifestants ont donné une belle fureur dynamique à une manifestation préparée dans la hâte, avec le soutien de nombreuses associations et partis politiques, dont le PCF.

Alors que l'événement m'a paru plutôt exceptionnel, traduisant une émotion spontanée et populaire, je n'ai guère vu de journalistes, ni de télés régionales et encore moins de responsables politiques notoires....C'est sans doute le temps trop hivernal.....

Par contre, plusieurs camarades, Jean-Claude, Isabelle, Françoise, Didier et Franck avaient fait le déplacement et notre Section a donc été dignement représentée.

Mais, restons mobilisés car la protestation de ce jour n'est qu'une première étape qui appelle d'autres initiatives plus larges encore. En effet, le gouvernement israélien prépare une offensive terrestre susceptible d'avoir des effets qui s'apparentent à une "solution finale" pour le peuple palestinien.

La mobilisation de ces derniers jours, dans de nombreuses villes de France, comme dans le monde entier, doit se poursuivre pour sauver le peuple palestinien de l'horreur, mais aussi pour exiger un réel processus de négociations et de paix.

D'ailleurs, une manifestation régionale est prévue début janvier......

Dominique Lecomte

lundi 29 décembre 2008

Gaza, solidarité avec le peuple palestinien sous les bombes...

Déclaration du PCF

Le Parti communiste français condamne les bombardements insensés des forces israéliennes sur Gaza qui ont déjà provoqué plus de 150 victimes palestiniennes. Ces raids aériens meurtriers suscitent l’ indignation et l’émotion de toutes celles et ceux qui sont sincèrement attachés à la paix.

Le gouvernement israélien prend la responsabilité d’ une escalade injustifiable. En continuant sans désemparer la colonisation des terres palestiniennes, en maintenant un blocus criminel sur Gaza – malgré des appels répétés à sa levée venant de différentes autorités du monde entier -, toutes les conditions d’ une confrontation ont été entretenues durant des mois dans le plus profond mépris d’ une population civile dont les conditions de vie sont devenues insupportables.

Les bombardements israéliens doivent cesser immédiatement. Les autorités françaises et européennes doivent l’ exiger de l’ Etat d’ Israël en enjoignant celles-ci de reprendre un véritable processus de négociations et d’ appliquer les résolutions des Nations Unies. Elles doivent demander la réunion d’ urgence du Conseil de sécurité de l’ ONU dans cet esprit. Il n’y a que la voie d’ un règlement politique conforme au droit et à la justice qui peut apporter une coexistence pacifique et une sécurité durable pour tous – Israéliens comme Palestiniens.

Plus d'infos sur le site de l'Association France Palestine Solidarité


RASSEMBLEMENT Place Allende à VILLENEUVE D'ASCQ

Mardi 30 décembre à 17 h


dimanche 28 décembre 2008

Gaza, l'enfer pour les civils....

La déléguée générale palestinienne auprès de l’Union Européenne, Leïla Chahid, a accusé samedi Israël de commettre un "crime de guerre" à Gaza et reproché à la communauté internationale d’avoir "laissé tomber la population palestinienne".

"Rien ne justifie le bombardement d’une population civile d’un million et demi de personnes qui vivent sur 356 km2, et dire qu’on est en train de bombarder les combattants du Hamas c’est du non-sens", a déclaré Mme Chahid interrogée sur la radio France Info.

"On est en train de bombarder une population civile, qui est déjà assiégée depuis plusieurs mois (…) C’est un crime de guerre, fondamentalement", a-t-elle ajouté.

"C’est une population civile à qui on impose un châtiment collectif", a poursuivi Mme Chahid, pour qui les civils palestiniens "n’ont pas les moyens politiques, militaires ni même physiques de s’opposer au Hamas".

Israël a lancé samedi une série de raids aériens sur la bande de Gaza qui ont fait près de 200 morts, selon des sources palestiniennes. Cette opération intervient en représailles aux tirs de roquettes des combattants islamistes du Hamas sur le sud d’Israël.

Mme Chahid a critiqué la "démission (…) de toutes les parties internationales".

"Le Conseil de sécurité de l’Onu, l’Union européenne et les Etats arabes, qui ont la responsabilité de l’application du droit, ont abandonné les Palestiniens", a-t-elle dit, pointant "l’énorme responsabilité de l’UE et de la France qui la préside".

Source AFP et Huma

Plus d'infos sur le blocus de Gaza sur le site de l' ONU

Appel contre le "rehaussement " des relations UE / Israël

samedi 27 décembre 2008

Harold Pinter, grand dramaturge et "Nobel Enragé" .....

Le grand dramaturge britannique, prix Nobel 2005, n’est plus. Homme d’écriture et d’engagement, il laisse une oeuvre remarquable, jouée dans le monde entier.

[...] Fils d’un tailleur juif, il était né le 10 octobre 1930 à Hackney, un quartier populaire de l’Est londonien. Élève brièvement d’une école de théâtre, il produit en 1957 The Room (la Chambre), immédiatement suivi de The Dumb Waiter (le Monte-plats), puis, l’année suivante, The Birthday Party (l’Anniversaire). Le succès vient avec The Caretaker (le Gardien), filmé en 1963. Il collaborera à plusieurs reprises au cinéma, écrivant notamment les scénarios de la Maîtresse du lieutenant français et de l’Ami retrouvé. Son oeuvre, théâtrale, scénaristique comme télévisuelle, en fait un des auteurs les plus populaires dans son pays et les plus joués dans le monde entier. C’est, curieusement (du point de vue français), la télévision britannique qui le révèle au grand public avec l’Anniversaire.....

[...]
Grand défenseur des droits de l’homme, il manifestait sans répit son engagement. Il s’était insurgé contre la guerre menée par les États-Unis pour renverser le gouvernement sandiniste du Nicaragua. Puis contre toutes les guerres en Irak, prenant la plume dans les journaux, la parole à la radio. Harold Pinter, un homme en colère face au mépris et à l’arrogance de MM. Blair et Bush junior, une indignation salutaire qui lui valut alors le surnom d’ Enragé dans la presse britannique. Il incarnait une certaine idée du théâtre, un théâtre sans concession, irrévérencieux et drôle, fait d’ombre et de lumière qui nous oblige à voir le monde d’ici, mais aussi de là et d’ailleurs. Sa langue bousculait les codes de la bienséance, s’amusait des idiotismes et résonnait jusque dans les silences qui, chez lui, ne ponctuaient pas la parole, mais libéraient une pensée en perpétuel mouvement......

Suite de l'article de l'Huma

vendredi 26 décembre 2008

Pour Noël, offrez-vous un patron !




Louise-Michel, comédie noire de Benoît Delépine et Gustave Kervern, est un film politique qui vient percuter l’actualité de la crise économique.....avec notamment Yolande Moreau et Bouli Lanners


Critique du film dans l'Huma


mercredi 24 décembre 2008

Noël en prison pour ceux de Tarnac !

Julien Coupat et sa compagne Yldune, les deux derniers inculpés encore incarcérés, soupçonnés d’actes de dégradation contre des lignes SNCF, sont maintenus derrière les barreaux.

Il y a des signes qui ne trompent pas. Alors que la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris devait se prononcer sur la validité du « référé détention » qu’a opposé le parquet à la demande de remise en liberté de Julien Coupat, la veille, le juge des libertés se sera opposé à la remise en liberté de sa compagne, Yldune Lévy, arrêtée, comme lui, le 11 novembre à Tarnac, en Corrèze, lors de l’opération médiatico-policière contre « la mouvance anarcho-autonome », soupçonnée d’actes de dégradation contre des lignes SNCF. Si, dans cette affaire, cinq personnes ont été mises en détention, seulement le couple restait, hier, derrière les barreaux. « Le prétexte ? Yldune n’a toujours pas été entendue par le juge d’instruction ! s’exclame Michel, son père. Cela fait six semaines que ma fille est en prison et, en six semaines, la justice n’a pas eu le temps de l’entendre. C’est surréaliste ! Il y a vraiment deux visions du droit : celui qui défend les lois d’exception et celui qui défend la présomption d’innocence. Là, la justice se cache derrière la raison d’État qu’a parfaitement résumée le ministre de l’Intérieur allemand pour qui, en matière de lutte contre le terrorisme, c’est toute la population qu’il faut contrôler. »

Yldune paye les incuries du système judiciaire

Son conseil, Steeve Montagne, compte bien faire appel. « On garde Yldune en prison parce qu’elle ne peut être entendue par un juge d’instruction – il y en a trois dans cette affaire – avant le 9 janvier, nous explique-t-il. En clair, elle paye les incuries du système judiciaire. Qu’importe si, depuis la libération de trois des inculpés, le bateau de madame la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, prend l’eau de toutes parts. Maintenant qu’ils ont mordu, ils ne veulent plus lâcher, et Yldune risque de passer encore quinze jours derrière les barreaux, à être réveillée toutes les deux heures pour vérifier que “tout va bien”… En tout cas, je n’attendrais pas le 9 janvier pour refaire une demande de libération… » De fait, depuis le début de cette affaire, le grotesque le dispute au tragique. Ce qu’a parfaitement résumé une initiative de soutien aux inculpés de Tarnac qui, la semaine dernière, invitait à la création, à Rouen, du « lieu le plus dangereux de France ». Pour cela, il suffisait d’amener « un livre, un outil, des horaires, un équipement de sport et une mauvaise intention ».

Que reproche-t-on à la dizaine d’inculpés de Tarnac ?

Car c’est avec cette panoplie que le pouvoir sarkozyste veut transformer quelques militants en groupe terroriste. Il faut dire qu’en matière de criminalisation de la contestation, le pouvoir sait faire, en témoigne cette note, en juin dernier, du ministère de la Justice invitant les parquets à se dessaisir au profit de « la section antiterroriste du parquet de Paris » pour tout acte pouvant être attribué à la « mouvance anarcho-autonome ». D’autant que le qualificatif « terroriste » est pratique : garde à vue de 144 heures, facilités pour la mise en détention préventive… De quoi transformer le moindre fait relevant du droit commun en atteinte à la sûreté de l’État et le premier présumé innocent venu en forcément coupable. Histoire de faire trembler dans les chaumières ou de calmer les velléités de contestation. Las, au grand dam du locataire de la place Beauvau, malgré les caméras, les experts attitrés et les listes de courses, le dossier est désespérément vide. D’être à l’origine de plusieurs actes de sabotage contre le réseau SNCF. En clair, du droit commun. Les preuves ? Quelques fers à béton (normal dans une ferme qu’il faut retaper), de s’être garé, comme cela arrive à des millions de gens en France, à proximité d’une voie de chemin de fer. Mais surtout d’être à l’origine d’un ouvrage anonyme – L’insurrection qui vient – et d’avoir participé à différentes manifestations…

Ce n’est rien d’autre qu’une prise d’otage

Hier, en fin d’après-midi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a jugé « conforme » l’appel du parquet (qu’importe si le « référé détention », comme l’a dénoncé l’avocate Irène Terrel, est une « procédure d’exception ») et a donc refusé de remettre en liberté Julien Coupat. « Malheureusement, je m’y attendais, nous a dit hier Michel Lévy. Demander à la cour d’appel si la procédure mise en branle par le procureur est conforme au droit quand on sait que le procureur, il a tout le droit… Mais quand je vois la date à laquelle ma fille va être entendue par la justice, pour moi, ce n’est rien d’autre qu’une prise d’otage. » En attendant, après-demain, sera examiné sur le fond la demande de remise en liberté de Julien Coupat. Une demande émanant du juge des libertés et de la détention qui, la semaine dernière, au vu du dossier, a jugé qu’il n’y avait pas lieu de le maintenir en détention.

Sébastien Homer
Dans l’Humanité du mercredi 24 décembre 2008

On pourra lire avec intérêt le témoignage dans l'Huma de Gérard Coupat, le père de Julien

mardi 23 décembre 2008

La Poste, restons mobilisés!

Nicolas Sarkozy a annoncé le changement de statut de la Poste en société anonyme, tout en précisant que celle-ci resterait financée par des fonds publics. Son annonce soudaine brûle ainsi la politesse aux organisations politiques, syndicales et associatives invitées ce soir à l’Elysée. Quelle piètre image donnée au dialogue social par le chef de l’Etat lui-même !

Face à la crise financière qui décrédibilise de fait le recours aux marchés financiers, le président de la république continue dans son objectif de privatisation contre toute raison. En promettant de solliciter les seuls capitaux publics, qui Nicolas Sarkozy croit-il tromper ? Chacun sait qu’une fois le changement de statut effectué, tous les outils juridiques seront en place pour livrer le secteur public préféré des français aux appétits voraces des financiers.

Ce numéro de bonneteau ne trompe personne. Au coté des usagers et du personnel, le PCF est déterminé à faire capoter cette nouvelle manœuvre qui n’a qu’un but : mettre fin au service public postal.

La Poste doit rester et restera un service public!

Parti communiste français

lundi 22 décembre 2008

Affaire Madoff

Bernard Madoff n’est pas vraiment un « escroc ». En tous cas, pas dans cette société mondialisée où nous vivons. Il est le cœur, le symbole, l’excellence du système : Madoff avait commencé dés 1960, il affichait des résultats de haut niveau et constants en les expliquant par son « flair » pour « sentir le marché ». Il était décrit comme un génie, un dieu du marché en quelque sorte. il a réussi – lui, ex-président du Nasdaq - pendant plus de 20 ans à faire de l’argent avec de l’argent, sans argent, avec l’approbation de tous les rouages essentiels officiels du capitalisme mondial tel qu’il fonctionne.

Un rêve de Sarkozy qui nous a « vendu » haut et fort dans sa campagne électorale la déréglementation boursière, les prêts hypothécaires, subprimes, et autre « main invisible du marché ». Sarkozy dont la vision du monde est d’encourager les riches à être plus riches sous prétexte qu’ils tireraient tout le monde vers le haut. Mais les riches, ils trichent ce sont des rapaces, ils enfoncent tout le monde vers le bas, et eux, ils n’en ont jamais assez !

Bernard Madoff a joué sur leur avidité pour détourner 50 milliards de dollars, presque 20 % du budget de la France, et il n’est même pas en prison : il a versé 10 millions de dollars de caution et ne porte qu’un bracelet électronique à son domicile. Dites cela à un môme de banlieue qu’on a traité de racaille, menacé de passer au Karcher et mis en préventive à Fresnes… Même un enfant de 12 ans irait en prison ! Pas Madoff.

Avec sa BMIS (« Bernard Madoff Investments Securities » sic) Madoff est l’ami des nantis de Wall Street et des people’s du Fouquet’s ou autres Philippe Junot, Caroline Barclay, Daniel Hetcher, Elie Wiesel, Spielberg, mais aussi des dirigeants d’AGF-Allianz, Rotschild, BNP Paribas (perte de 350 millions d’euros), Natixis (250 millions d’euros), Santander (2,33 milliards de perte) BBVA (Espagne) Crédit Mutuel CIC, Axa, Groupama, Dexia (encore) Crédit Agricole HSBC (1 milliard) Royal Bank of Scotland (600 millions de dollars) le fonds Man Group (600 millions de dollars) Swiss Life (57,2 millions d’euros). Ils ont tous des comptes à Clearstream. Le compte de Madoff à Clearstream est le n°UO646 intitulé Bernard L. Madoff O N DTC646 2/11/99 New York USA. Ils se tenaient tous, entraînés par leur cupidité, dans un système où l’argent des nouveaux investisseurs servait à rémunérer les plus anciens. Sans rien produire.

Alors que le monde se meurt de faim, de pandémies, de guerres, de bas salaires. La SEC (« gendarme » de la la Bourse à New York) couvrait le fonds de placement de Madoff : l’enquêteur de la SEC chargé de le contrôler était le mari de sa nièce et l’un des hauts responsables de BMIS est le fils de l’actuel ministre de la justice de Bush. La SEC avait trouvé des dysfonctionnements graves… en 2006 mais avait laissé sans suite.

Ils se tiennent tous dans ce monde-là. Un peu comme lorsque Nicolas Sarkozy, ministre concerné, avait été informé en 2004 de la caisse noire de 600 millions d’euros de l’UIMM-Medef et n’avait donné aucune suite, son frère Guillaume postulant à la tête du Medef. Ou lorsque le même Sarkozy s’était occupé de Aventis-Sanofi dont son autre frère François est l’un des dirigeants. Ou quand il soutient TF1 de son ami Martin Bouygues en saignant la télévision publique. Tandis que Vincent Bolloré, prêteur de bateau, se développe avec l’aide de l’état et que les “initiés” d’EADS attendent encore d’être sanctionnés, notamment l’autre ami Lagardère.

L’AMF, autorité des marchés financiers reconnaît que « certains OPCVM – Sicav - de droit français détiennent dans des proportions variables des actifs liés à Madoff ». Il y aurait en France 11 689 OPCVM (organismes de placement collectif de valeurs mobilières) pour une valeur d’encours de 1,2 milliards d’euros (dont 40 millions auprès de petits porteurs). Pendant que le FBI lance des appels aux “victimes” pour qu’elles se fassent connaître, Bercy s’alarme, non pas du scandale mais de ce que les propos de l’AMF « pourrait faire peur aux gens». (Le Monde du 19/9, p 14). Sarkozy a affirmé cet automne, rappelle Le Monde, qu’il « n’accepterait pas qu’un seul déposant perde un seul euro ».

Il ne cesse en effet de sauver sur tous les fronts ses amis banquiers et banqueroutiers en trouvant plusieurs centaines de milliards d’euros alors qu’il prétendait, il y a peu, que « les caisses étaient vides » pour les salaires. Et alors qu’il prétend qu’il manque 3 milliards à La Poste et qu’il faut donc la liquider en tant que service public.

Il propose aussi d’enlever aux mères de famille le maigre avantage fiscal qu’elles avaient pour leur retraite. Sarkozy affirme même “qu’on ne peut empêcher les licenciements » et qu’il laissera donc les actionnaires et spéculateurs chasser de leur emploi, abusivement, des centaines de milliers de salariés dans notre pays sans s’y opposer. Ils ont pris de mauvaises habitudes : ils veulent toujours 15 % de profits, mieux qu’avec BMIS, et ils licencient à tour de bras s’ils ne les atteignent pas, ils font tous partie du système Madoff et ils veulent nous faire payer les frais.

Assez !

Gérard Filoche

dimanche 21 décembre 2008

Le Père Fouettard est de retour


Impuissant face à une crise économique sans précédent, Nicolas Sarkozy remet sa panoplie de premier flic de France. Les libertés publiques en prennent un coup.

En moyenne, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) est désormais saisie tous les deux jours. Soupir en interne : « Y a-t-il un changement de climat ? Pas vraiment. Depuis notre création, en 2000, on a à peu près le même nombre d’affaires. Et toujours les mêmes : violences lors des interpellations, fouilles au corps et gardes à vue abusives. Certes, il y a des textes sur la dignité des personnes en garde à vue, sur les fouilles au corps… Mais à quoi sert un texte s’il n’est jamais appliqué ? »

« Offense au chef de l’État »

Sale temps pour les libertés : mardi, des CRS ont empêché des photographes de l’AFP de couvrir une manif, le mois dernier un syndicaliste lycéen, à Avion, s’est fait faire la leçon par les RG, et,mercredi dans le Lot, les militants de « Tous ensemble pour les gares », convoqués qui à la gendarmerie, qui au tribunal, ont appris à leurs dépens qu’il ne fait définitivement pas bon en ce moment embêter les trains.

Depuis la descente médiatico-policière à Tarnac, il flotte sur le « pays des droits de l’homme » un parfum qui n’est pas sans rappeler celui de la campagne de 2002, celle qui a vu médias et hommes politiques s’emparer des faits divers les plus sordides, pour le résultat que l’on sait : la qualification de Jean-Marie Le Pen au deuxième tour de l’élection présidentielle. En quelques semaines, on aura rarement autant entendu parler de « terrorisme », jusqu’à la mystérieuse alerte du Printemps Haussmann mardi. L’occasion pour la ministre de l’Intérieur de renforcer un peu plus un plan Vigipirate qui, depuis 1996, n’a jamais été désactivé. Et François Fillon de saluer « le très grand esprit de calme et de responsabilité » des Français face à une « menace terroriste » jugée « très forte ».

Symbolique : le jour du soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, une dizaine d’associations (Syndicat de la magistrature, Syndicat des avocats de France…), en ouverture du Forum des droits et libertés, établissait un triste état des lieux : multiplication des lois sécuritaires, durcissement sans précédent de la chasse aux immigrés, banalisation du fichage, de la vidéosurveillance, de la biométrie… Mais aussi des poursuites pour « outrages », voire pour « offense au chef de l’État » : « Sous une autre présidence, jamais quelqu’un n’aurait été poursuivi pour avoir brandi une pancarte "casse-toi, pauv’con" ou pour avoir comparé la politique actuelle à celle de Vichy, constate Marianne Lagrue, du SAF. Alors qu’on aurait plus attendu une réponse politique que judiciaire, sous Sarkozy la réponse politique, c’est la réponse judiciaire. »

Garde à vue, fouilles au corps

De fait, l’ancien premier flic de France, qui s’est fait élire sur le slogan « Travailler plus pour gagner plus », confronté à une crise économique sans précédent, revient aux fondamentaux : à l’approche des fêtes, on ressort le Père Fouettard. Et, les carottes étant devenues hors de prix, le pouvoir agite le bâton de la répression. Tous azimuts : transformation de la psychiatrie en annexe de la prison, possibilité d’incarcérer des mineurs de douze ans - une question de « bon sens », dixit la garde des Sceaux -, opération de « prévention antidrogue » dans un collège du Gers tournant à la descente des stups avec fouilles au corps, ce qu’aura subi également un journaliste cueilli au petit matin par la maréchaussée pour une simple affaire de diffamation…

Dans le même temps, en effet, le pouvoir veut faire taire toute contestation : mainmise sur la télé publique, reprise en main annoncée de la presse écrite et même verrouillage du débat démocratique au Parlement ! Sans parler des faux nez, comme la mise en place d’une commission de contrôle des fichiers de police et de gendarmerie présidée par le « Monsieur Sécurité » de Nicolas Sarkozy, Alain Bauer.

vidéosurveillance ? « Inéluctable »

Symbolique encore : la mise en examen, ce mercredi après garde à vue, d’un commandant de police pour « détournement du fichier STIC » parce que ce dernier avait eu l’outrecuidance de sortir de son droit de réserve et d’avoir donné des informations à la presse. Ou encore la remise, le même jour au Sénat, d’un rapport sur l’encadrement de la vidéosurveillance : « Le marché représente 750 millions d’euros. Son développement est inéluctable, avouent les deux auteurs de l’étude. La seule chose qu’on peut faire, c’est au moins tenter de l’encadrer. »

Sébastien Homer ( site Huma 19/12/08)

samedi 20 décembre 2008

Joyeux Noël

+9,2 millions d'euros. L'Elysée s'offre une petite gâterie pour les fêtes de fin d'année. Ce montant sera retranché du budget de la Défense et de la Sécurité. Au final, le budget prévisionnel de l'Elysée pour 2008 est ainsi majoré de 9,1%, selon le député René Dosière.

Sarkozy - augmentation du budget de l'Elysée de 9.2 millions €

Hyper-étrennes pour hyper-présidence

Par décret (2008-1317) du 12 décembre 2008, "des crédits d'un montant de 9 200 000 € en autorisations d'engagement et en crédits de paiement" sont annulés sur les budgets de la Défense (5 300 000 €) et de la Sécurité (3 900 000 €). Au moment où la menace terroriste ressurgit... ces budgets sont donc transférés vers la Présidence de la République. Pour l'anecdote, la bafouille à entête est signée par Eric Woerth et François Fillon.

Dans un communiqué publié mardi, le député René Dosière déclare que "l'Elysée n'a pas utilisé la procédure transparente de la loi de finances rectificative". Facétieux, il ajoute que si cette décision n'a pas non plus été reprise dans l'édition papier du Journal Officiel, c'est certainement "par respect du Grenelle de l'environnement et de la lutte contre la déforestation". Ironie, quand tu nous tiens...

Petits tours de passe-passe

En fait, et pour être complet, il faut signaler que cette décision était attendue. René Dosière avait déjà levé le lièvre à la mi-octobre, dans son rapport "À l'Elysée, on ne connait pas la crise". Cette ligne de crédit était "prévue" mais non comptabilisée, ce qui permettait aux services du Château de faire coup double : réduire le budget prévisionnel 2008, et minimiser son évolution pour 2009 en réincorporant la ligne 2008 juste à cette occasion.

Rappelons aussi que l'Elysée n'en est pas à sa première incartade budgétaire. Et Eric Woerth a dû ressentir un léger pincement au coeur en signant ce décret. Car fin octobre déjà, Nicolas Sarkozy décidait de faire main basse sur la très discrète cagnotte dont disposaient traditionnellement les ministres du Budget et de l'Intérieur pour "arrondir les angles" avec les parlementaires et les élus locaux. Montant de ces "crédits spéciaux" : une vingtaine de millions d'euros.

Joyeux Noël...

D'après le blog les mots ont un sens

Les lycéens prennent date pour le 8 janvier

Les deux principaux syndicats de lycéens appellent à une journée de mobilisation le 8 janvier, alors que le gouvernement craint une reprise violente des manifestations après les fêtes de fin d’année.

Cette journée d’action se traduira uniquement par des assemblées générales ou des rassemblements dans les lycées, ont indiqué l’Union nationale lycéenne (UNL) et la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL).

Malgré les reculs du ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos, qui a reporté d’un an sa réforme des lycées et s’est dit prêt à "repartir à zéro", de nombreux lycéens promettent de "repartir plus fort" à la rentrée et exigent toujours le retrait de son projet.

Un collectif de l’Education regroupant la plupart des fédérations d’enseignants, les syndicats lycéens et des parents d’élèves, prévoit de son côté une nouvelle manifestation le 17 janvier, principalement contre les 13.500 suppressions de postes prévues dans l’Education nationale en 2009.

Jeudi, plus de 130.000 jeunes ont défilé en France à l’appel des seules organisations lycéennes. Xavier Darcos a mis en cause le rôle de l’extrême gauche dans ce mouvement parfois violent et a demandé la fin des blocages des lycées.

"Il faudra que nous veillons au mois de janvier à ce que les blocages ne se reproduisent pas et que les lycéens qui veulent travailler puissent travailler", a-t-il dit sur LCI.

Il a appelé le Parti socialiste à ne pas souffler sur les braises. "On voit bien qu’il y a une manipulation et que le Parti socialiste hier a voulu s’en faire le récupérateur principal", a-t-il dit. "Je lui conseille la prudence, parce que les boutefeux, les gens qui soufflent sur les braises de ce genre de manifestations, très souvent il y a des retours de flammes qui leur reviennent à la figure", a-t-il ajouté.

Selon le ministre de l’Education, seuls 20% des lycées étaient ces derniers jours perturbés par le mouvement.

Xavier Darcos s’est dit prêt à nouveau à "tout remettre à plat", y compris dans "une sorte d’états généraux", mais les organisations lycéennes veulent entendre le mot "retrait."

La FIDL a annoncé le maintien des états généraux qu’elle avait prévu d’organiser de toute façon fin janvier et qu’elle ferait à cette occasion des propositions au ministre pour réformer sans supprimer des postes.

Les organisations lycéennes ont en effet ajouté à leurs griefs contre la réforme l’abandon des suppressions de postes dans l’Education nationale, ce qui complique la donne pour le gouvernement. "Les lycéens ne sont pas dupes et refusent la stratégie du pourrissement", proclame l’UNL.

Site Huma

jeudi 18 décembre 2008

Lettre à Gérard Caudron, maire de Villeneuve d'Ascq

Villeneuve d’Ascq le 18 décembre 2008

Monsieur le Maire,

Votre conseil municipal a voté en novembre une motion marquant « son opposition au contenu et à l’esprit » de la loi qui impose aux communes de mettre en place un service minimum d’accueil dans les écoles primaires.

Il dénonce ainsi les multiples problèmes d’organisation et de financement posés par une telle loi.

Nous nous réjouissons de la justesse de l’analyse et de la demande pure et simple de la suspension de cette loi.
Comment interpréter, dès lors, son application scrupuleuse à Villeneuve d’Ascq, lors de la grève du 20 novembre 2008 des personnels de l’Education Nationale qui se battent pour maintenir un service public d’éducation de qualité ?

Force est de constater que les parents d’élèves, eux-mêmes, souvent engagés aux côtés des enseignants dans ce combat pour la défense de l’école, ont très peu utilisé ce dispositif.
Votre conseil municipal qualifie donc, à juste titre, cette loi d’idéologique et démagogique et dénonce l’utilisation du personnel municipal en tant que « briseur de grève ».

Nous pensons que, face à de tels constats, un refus net et catégorique d’appliquer la loi s’imposait, comme ce fut le cas à Paris, par exemple. Nous partageons aussi l’idée que « les enseignants sont des fonctionnaires de l’Etat et qu’il appartient à l’Etat d’assurer la responsabilité, l’organisation et le coût du service minimum.»

En tant que force politique de gauche, entrée en résistance contre la casse organisée du service public de notre pays, nous demandons au premier magistrat de notre ville de s’engager clairement auprès des enseignants et parents d’élèves solidaires de ces luttes, lors des prochaines grèves, en refusant d’assurer un service d’accueil à Villeneuve d’Ascq.

Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos sentiments distingués

Pour la section du PCF de Villeneuve d’Ascq, Dominique Lecomte


lundi 15 décembre 2008

Le peuple n'obtient que ce qu'il prend!

"Je ne suis pas le ministre de l'hésitation nationale" nous disait encore Darcos, la semaine dernière. Et aujourd'hui, il "reporte" sa réforme des lycées, qui a désormais du plomb dans l'aile. Certes, il reste les 13 500 suppressions de postes de personnels à la rentrée prochaine. Le combat doit continuer! Les enseignants, les lycéens et les parents viennent d'ouvrir une brève dans le mur sarkozien des contre-réformes. La voie est tracée et la lutte, avec la volonté de rassembler, finit toujours par payer! Cette voie, il faut que tous les salariés l'empruntent car " le peuple n'obtient que ce qu'il prend"!!

Vivement le 29 janvier, alors!

Dominique Lecomte

Grèves et manifestations interprofessionnelles le 29 janvier

Communiqué CGT-CFDT-FO-CGC-CFTC-Solidaires-UNSA-FSU :

La crise économique amplifiée par la crise financière internationale touche durement une grande partie des salariés dans leurs emplois et leurs revenus. Alors qu’ils n’en sont en rien responsables les salariés, demandeurs d’emploi et retraités, en sont les premières victimes.Elle menace l’avenir des jeunes, met à mal la cohésion sociale et les solidarités ; elle accroît les inégalités et les risques de précarité. Surmonter cette crise implique des mesures urgentes d’une autre nature que celles prises par l’Etat et les entreprises, pour être au service de l’emploi et des rémunérations.

C’est pourquoi, les organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA) appellent les salariés du privé et du public, les chômeurs et les retraités, à une journée nationale de mobilisation interprofessionnelle le 29 janvier 2009 : elle donnera lieu dans tout le pays à des grèves et des manifestations. Elles appellent à agir massivement et interpeller les responsables gouvernementaux, les responsables patronaux et les employeurs pour :

-défendre l’emploi privé et public ;

-lutter contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales ;

-exiger des politiques de rémunérations qui assurent le maintien du pouvoir d’achat des salariés, des chômeurs et des retraités et réduisent les inégalités ;

-défendre le cadre collectif et solidaire de la protection sociale ;

-des services publics de qualité qui assurent en particulier tout leur rôle de réponse aux besoins sociaux et de solidarité.

Les organisations syndicales rendront publique le 5 janvier 2009, une déclaration commune développant leurs propositions et revendications.

dimanche 14 décembre 2008

L' Union européenne contre les peuples

Les Irlandais priés de revoter sur le traité de Lisbonne

L’adoption du texte est devenue un casse-tête politique et juridique dont l’UE espère sortir en offrant à l’Irlande des « garanties » censées favoriser un « oui ».

Les Irlandais, pourtant, ont rejeté ce texte à 53,04 % en juin 2008. En droit européen, ce texte n’a donc plus de raison d’être. Les Vingt-Sept en ont décidé autrement. D’abord, entend-on, l’Europe serait ingouvernable avec le traité de Nice. Paradoxalement, c’est sous ce même traité que Nicolas Sarkozy aura réussi à faire parler l’UE d’une seule voix dans les négociations pour sortir du conflit entre la Russie et la Géorgie. Paradoxalement, aussi, dans une étude publiée par le Centre européen de Sciences Po, Renaud Dehousse et l’ancien député européen Olivier Duhamel montrent que « l’Europe continue à décider et même plus rapidement » depuis les « non » français et néerlandais, en 2005, et sous le régime du traité de Nice.

Pourtant, l’UE attend des Irlandais qu’ils livrent une « feuille de route » pour la ratification. La Constitution irlandaise nécessite en effet qu’un référendum se tienne pour la ratification d’un nouveau traité européen. La voie envisagée est donc celle d’un nouveau vote, au second semestre 2009. Francis Wurtz, président du groupe GUE-NGL au Parlement européen, s’interroge : « Comment les Irlandais prendraient-ils le fait de devoir revoter sur un texte qu’ils ont déjà rejeté ? »

L’adoption du texte est devenue un casse-tête politique et juridique. Du coup, certaines « garanties » sur l’avortement, la souveraineté et la fiscalité pourraient être données aux Irlandais pour les inciter à glisser le « bon » bulletin dans l’urne. Affaiblir le camp du « non » au mépris de la démocratie, voilà l’objectif poursuivi. Et le gouvernement irlandais sait bien qu’il se place ainsi en porte-à-faux par rapport à ses citoyens.

Les conséquences de ces dénis démocratiques répétés sont graves, tant en politique intérieure que sur la scène européenne. Ils interrogent sur le sens de l’Union européenne qui inscrit pourtant, dans tous ses traités, que la démocratie fait partie de ses fondements. Ou encore, ils interrogent lorsque les partisans du traité de Lisbonne expliquent qu’il rendra l’Union plus démocratique, mettant en avant, par exemple, la création d’un droit de pétition. Mais quel crédit lui accorder quand le vote des Irlandais et, avant eux, des Français et des Néerlandais n’est pas respecté ?

Site Huma

MGB réélue pour un quatrième mandat à la tête du PCF

Marie-George Buffet, 59 ans, a été réélue dimanche à 67,72% pour un quatrième mandat à la tête du Parti communiste français.

Demain dans l’Humanité, le bilan du 34e Congrès avec un sondage exclusif CSA sur la crise, le changement et l’utilité du PCF

La députée de Seine-Saint-Denis, 59 ans, a été réélue à 67,72% pour un quatrième mandat, après le vote des quelque 800 délégués réunis à La Défense depuis jeudi pour le 34e congrès du parti.

"Je ressens cet après-midi une immense fierté, nous avons avec ce Congrès connu quelque chose de grand, après des périodes difficiles", a affirmé, d’une voix émue et éraillée, Marie-George Buffet.

Elue secrétaire nationale en 2001 dans le cadre d’une direction bicéphale avec Robert Hue, Mme Buffet dirige seule le parti depuis 2002.

Celle qui avait annoncé vouloir quitter la direction du parti en 2007 a assuré qu’elle n’irait pas au bout de son mandat de trois ans. Le parti sera géré par une direction collégiale, qui doit être désignée mercredi par le nouveau Conseil national et sera coanimé par Pierre Laurent, directeur de la rédaction de L’Humanité.

Appelant les militants à reprendre "le combat dans l’enthousiasme, en confiance", la numéro un communiste a ainsi résumé sa feuille de route : "nous avons décidé de poursuivre le Parti communiste et le transformer". Le texte d’orientation, adopté par le Congrès, stipule que le communisme doit rester une "référence fondamentale" du PCF mais dans une "conception neuve".

Mme Buffet s’est félicitée de "finir ce Congrès très rassemblés" alors que se multiplient des initiatives hors parti : l’ancien numéro un Robert Hue qui juge le PCF "plus réformable" a lancé son "nouvel espace progressiste" et les "communistes unitaires" souhaitent une "nouvelle force de gauche".

"On nous avait promis un Congrès à feu et à sang, un Congrès des fractures ou une oraison funèbre pour notre parti", mais "vous les communistes, vous avez préféré l’échange et le débat pour changer le monde", s’est réjouie Marie-George Buffet, rejetant les accusations de "fermeture et d’immobilisme" à l’encontre de sa direction.

"Fou qui songe à ses querelles au coeur du commun combat", a lancé le député André Chassaigne (Puy-de-Dôme), citant Aragon.

L’opposition interne est toutefois resté virulente : trois listes alternatives s’étaient présentées contre Mme Buffet.

Marie-Pierre Vieu, 40 ans, élue des Hautes-Pyrénées soutenue par les "communistes unitaires", a obtenu 16,38% des voix et participera au Conseil national. Après avoir critiqué tout au long du Congrès l’"immobilisme" voire un "repli identitaire" du PCF, elle a estimé que sa liste était un "signe d’espoir" et affirmé être "dans la direction et pas contre la direction".

Le député-maire "orthodoxe" de Vénissieux (Rhône) André Gerin dont l’offre de figurer sur la liste de Mme Buffet a été rejetée par la secrétaire nationale, a dénoncé "un coup de Jarnac". Sa liste a récolté 10,26%.

Nicolas Marchand et ses proches "identitaires" ont obtenu 5,62%.

Pendant le dépouillement, les délégués, restés calmes et studieux pendant quatre jours, ont mis de l’ambiance en enchaînant des chants révolutionnaires, comme la "Jeune Garde" ou "l’Internationale".

Site Huma

A propos du Congrès, le compte-rendu qu'en a fait Jean-Luc Melenchon sur son blog a attiré mon attention. Ce regard extérieur sur notre Parti dénote par rapport aux commentaires caricaturaux des médias dominants

jeudi 11 décembre 2008

Le 34 ème Congrès en direct


Les communistes réunissent leur 34e Congrès à la Grande Arche de la Défense.

Pendant 4 jours, mille délégués des 130 000 communistes venus de toute la France, se réunissent pour décider ensemble comment agir afin de permettre un vrai changement politique.

(Suivez l’intégralité du 34ème Congrès du PCF en cliquant ici (ou ici) ou la journée du dimanche en direct sur www.publicsenat.fr)

Ils tiennent à s’adresser à vous.

Cette période de Noël, c’est toujours un grand moment de générosité. Malgré les difficultés on s’efforce de penser aux autres, à nos enfants.

Le gouvernement ne pense qu’aux patrons :
- 2 000 milliards offerts pour renflouer les spéculateurs européens sans contreparties.
- 65 milliards d’exonérations de charges, d’aides directes aux entreprises sans garanties qu’ils servent l’emploi, les salaires, la formation ou l’investissement.

Les Stock-options ou les parachutes dorés. Et pour nous, pour les salariés, le Président déclare que « le chômage technique c’est mieux que le chômage tout court ». « Avec la crise financière », dit-il, « il faut qu’on s’attende au pire ». Merci bien.

Depuis des années nous vivons une grave crise sociale faite de chômage, de précarité, de blocage des salaires et de prix qui augmentent.

Nos droits reculent même si 10 fois on nous a annoncé le bout du tunnel. Tout le monde sent bien que la période ouverte par la crise financière appelle de grands changements. Le système ne peut en rester là.

Certains nous parlent de moraliser le capitalisme : autant vouloir apprivoiser un requin. D’autres le diabolisent mais sans répondre à la question : que faire dès maintenant pour que ça change ?

Plutôt que la Bourse, il faut privilégier la vie. Le capitalisme n’est pas la solution, c’est le problème. Et si enfin on considérait l’augmentation des salaires, la protection sociale ou les services publics, non comme des problèmes mais comme des solutions ?

Et si plutôt que de faire confiance toujours aux mille même experts qui nous ont envoyé mille fois dans le mur, on demandait aux salariés, aux usagers, aux citoyens leur avis ?

C’est pour travailler en ce sens que les communistes tiennent leur Congrès. Ici, comme partout en France, ils ouvrent le débat et engagent l’action pour construire une véritable alternative politique.

mercredi 10 décembre 2008

Les profs entrent en résistance...


Refus d’appliquer les programmes, occupations d’établissement, cybermanifestations… De plus en plus d’enseignants diversifient leurs formes de lutte.

« En toute conscience professionnelle, nous refusons d’obéir ! » Depuis quelques jours, les inspections académiques sont de plus en plus nombreuses à - recevoir de telles missives. Leurs auteurs ? Des enseignants. Parfois à bout, toujours en colère, ils ont décidé de prendre la plume pour informer très officiellement leur hiérarchie de leur intention de ne plus appliquer les réformes de Xavier Darcos dans le primaire. Quitte à être convoqués solennellement - ils le sont systématiquement. Quitte à risquer le blâme, la sanction financière, voire la révocation…

Cet acte ultime de « désobéissance pédagogique » témoigne, évidemment, du malaise profond qui grandit dans le monde éducatif. Mais aussi, alors qu’une nouvelle journée de mobilisation se déroule aujourd’hui, du besoin urgent, pour de nombreux enseignants, de multiplier les formes de contestation. Histoire de protéger une école publique plus que jamais menacée par les mesures gouvernementales.

Du courrier pour Xavier Darcos

La première lettre de « désobéissance » remonte au 6 novembre. Elle est signée d’André Refalo, professeur des écoles à Colomiers (Haute-Garonne). Dans son long courrier expédié à son inspecteur de circonscription, il fustige les nouveaux programmes, l’instauration d’une « instruction morale et civique » ou encore l’aide personnalisée. « C’est parce que je ne pourrais plus concilier - liberté pédagogique, plaisir d’enseigner et esprit de responsabilité qu’il est de mon devoir de refuser d’appliquer ces mesures que je dénonce », écrit l’enseignant.

Un courrier limpide et - cinglant. Qui lui vaudra, le 10 novembre, une convocation à l’inspection de circonscription, ainsi qu’une enquête administrative comprenant des visites dans sa classe. Mais aussi un vaste soutien du monde enseignant. De fait, l’initiative va rapidement faire des émules (lire notre portrait page 3).

Le 3 décembre, le site Internet Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école (1) lançait un « appel à résistance ». Il recense actuellement une douzaine de lettres individuelles de désobéissance, ainsi que plusieurs courriers collectifs : trente-cinq enseignants en Vendée, quinze en Isère… Le 5 décembre, ils étaient carrément 124 à déposer leur missive à l’inspection académique des Bouches-du-Rhône ! Dans l’Hérault, une intersyndicale réunissant les principales organisations enseignantes a même élaboré un courrier de désobéissance « type ». Et prévoit de faire un dépôt collectif le 17 décembre à l’inspection académique…

« Xavier Darcos paie là le prix de son arrogance et de son autisme », fait remarquer Thierry, enseignant dans le Val-de-Marne. Le 20 novembre, malgré 220 000 manifestants dans les rues, le ministre de l’Éducation s’était encore permis de brocarder des syndicats « démodés » et des slogans « déjà entendus trente fois ». Loin d’étouffer les protestations, cet autisme grinçant n’a fait que renforcer la rancoeur. « Avec ce gouvernement, la grève, qui nous coûte cher en plus, ne suffit pas, résume encore Thierry. Alors beaucoup cherchent d’autres formes de contestation. »

Des luttes complémentaires

Il y a donc ces lettres de désobéissance. Mais aussi, depuis plusieurs semaines, une multitude d’initiatives originales. Sur Internet, un réseau social est ainsi dédié à l’organisation d’une « cybermanifestation ». À Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), le lycée est, cette fois, occupé quotidiennement en soirée (lire notre reportage page 4). Les enseignants y organisent des débats sur les dangers de la réforme des lycées avec les parents d’élèves. Une démarche que d’autres établissements ont reprise à leur compte, dans la foulée d’initiatives plus vaste, comme « la veillée des écoles », qui a rassemblé, le 4 décembre, plus de 170 établissements scolaires de la région PACA.

S’ils ne les encouragent pas directement au niveau national, les syndicats ne voient pas ces initiatives d’un mauvais oeil. À commencer par ces lettres de désobéissance. « On ne donne pas de mot d’ordre en ce sens, mais on comprend les personnes qui font ça, assure Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU. Et nous nous opposerons à toute poursuite à leur égard. » À ses yeux, ces actions, parfois individuelles, ne sont pas un désaveu des mobilisations plus traditionnelles, comme les grèves. « Cela ne nuit pas (aux formes classique) de la contestation, au contraire, ça les complète et les renforce ! » Bref, la résistance pédagogique a de beaux jours devant elle.

(1)http://resistancepedagogique.blog4ever.com.

Laurent Mouloud ( Site de l'Humanité)

mardi 9 décembre 2008

Santé : ne payez plus pour les autres !

Parce que la santé est un bien précieux, le plus précieux que vous ayez, vous avez compris qu'il n'est pas anormal qu'elle ait un coût, un prix à payer.

Mais comme tout le monde, vous constatez que les soins et les traitements sont de moins en moins remboursés. Comme des millions de français, vous n'avez pas de mutuelle pour vous aider à couvrir ces dépenses. Et vous renoncez parfois à vous soigner correctement. Ce n'est pas normal. Qu'attendez-vous pour vous payer une assurance santé ? Et pour ceux qui n'ont pas les moyens, il existe des solutions qui ne demandent qu'à être appliquées.

D'abord, vous le savez, le travail c'est la santé. Travaillez plus et vous ne vous en porterez que mieux. Chacun le sait, pour beaucoup de petits bobos, les remèdes de nos grands-mères sont souvent les meilleurs. N'oubliez pas aussi que votre boite à pharmacie est pleine de vieux médicaments qui pourront sûrement vous soulager.

Et pour les problèmes les plus graves, nous faisons une vraie proposition. Nicolas Sarkozy avait proposé dans la campagne des présidentielles de recourir à l'hypothèque pour permettre à chacun d'accéder au crédit et devenir ainsi propriétaire de son logement. Inspirons-nous en ! On ne plaisante pas avec sa santé : qu'est ce qu'une hypothèque sur un pavillon, une voiture ou votre collection de timbres quand il est question de votre futur ou de celui de vos enfants ?

Alors que des irresponsables (les communistes par exemple) sont prêts à toutes les démagogies pour creuser un peu plus le déficit de la sécurité sociale et vous promettre l'accès aux soins gratuits, comme nous vous savez que le comportement responsable de chacun est la seule solution.

Alors n'hésitez plus : investir dans votre santé, investir dans votre avenir !

PUM


lundi 8 décembre 2008

Proposition du PUM pour les retraités....

Travailler plus... de 7 à 77 ans ! Face à la crise, il faut mobiliser toutes les énergies, y compris celles de nos anciens. Ils ont beaucoup donné, alors pourquoi les obliger à s'arrêter dès 60 ans ? A 60 ans, tout peut continuer, tout doit continuer ! C'est d'abord une question de liberté. C'est dépasser les tracasseries bureaucratiques et dire "Non" aux syndicats qui en veulent toujours plus. Recevoir de l'argent sans rien faire, ce n'est pas la culture de nos anciens. C'est l'esprit de 68 qu'il faut abolir. Regardons les choses en face. Ce n'est pas pour rien que nous devons aux communistes ce système dogmatique où l'argent des entreprises et des salariés sert à financer le farniente de gens qui pourraient encore travailler. Un archaïsme auquel il faut mettre un terme. C'est ce que propose le PUM, une nouvelle rupture ! Après « travailler plus pour gagner plus » accélérons l'effort national, pour une nouvelle liberté, celle de « travailler plus, encore et encore ! »

Parti Unique de la Majorité


dimanche 7 décembre 2008

Vente militante de Liberté-Hebdo




Tout au long de la semaine qui vient de s'écouler, les militants communistes de la Section ont été présents dans les quartiers de la ville ( Annapes, place de Verdun, Cousinerie) pour distribuer le 4 pages du Parti sur la crise et pour vendre le numéro spécial de Liberté-Hebdo "Tout va très bien Madame la crise".


Les villeneuvois que nous avons rencontrés nous ont réservé un bon accueil : 31 exemplaires de Liberté ont été vendus en deux demi- journées et plus de 5 000 tracts ont été distribués!

Nos ventes militantes sont toujours des moments forts de rencontres et de débats avec la population. Celle-ci comme les autres, nous donne envie de poursuivre nos combats contre un système économique à bout de souffle qui fait payer sa "crise" à la classe salariale, tout en confortant les dividendes des actionnaires et les profits des multinationales.....

Dominique Lecomte

jeudi 4 décembre 2008

Les enjeux alimentaires du XXI ème siècle

dimanche 30 novembre 2008

Conférence fédérale, revue de presse


jeudi 27 novembre 2008

Conférence de Section du 22 novembre

Synthèse de la conférence de la Section de Villeneuve d'Ascq du PCF, samedi 22 novembre

Notre conférence de Section s'est déroulée en quatre temps:

  • Bilan d'activité

  • Bilan financier

  • Trois débats d'une heure sur les thèmes : la crise, les élections européennes, l'avenir du Parti

  • Élections du bureau de la Section et du candidat au Conseil départemental du PCF.

Nous avons consacré deux réunions ( dont la conférence de Section) à la préparation du Congrès. Pour chacune d'entre elles, douze camarades étaient présents.

La crise

Les effets de la crise ont été largement évoqués, notamment la baisse de la part salariale dans la valeur ajoutée, la crise sociale et industrielle, la crise écologique....

Un tableau d'ATTAC élaboré par Jean Gadrey nous a aidés à mettre en perspective la crise actuelle dans l'histoire du système capitaliste.

La globalité de la crise , qui n'est pas que financière, mais aussi industrielle et sociale, écologique et politique a été soulignée. Par contre, les articulations entre entre ces différentes crises imbriquées les unes dans les autres, n'ont pas été abordées.

Le débat sur les réponses à la crise a été à peine ébauché. Se pose la question du cadre : l'État, l'Europe, le Monde.......

Par contre, le 4-pages du Parti sur la crise a reçu un accueil favorable et sera distribué en décembre dans nos quartiers.

Les élections européennes

Elles pourraient être une belle réponse au non-respect de notre vote au référendum de 2005 . Comment alors relancer la dynamique du Non qui fut efficace en 2005, au moment du référendum, mais qui a reçu un coup d'arrêt lors des présidentielles?

Chacun s'accorde à penser qu'un rassemblement des partisans du Non est indispensable pour reprendre le combat contre les traités européens. Une motion a été votée ( à l'unanimité moins deux abstentions) par la Section, qui acte la volonté de rassembler largement ces forces avant de

partir à la bataille des élections. Un consensus est aussi apparu sur le front de gauche avec le PG de Melenchon, à condition d'y adjoindre d'autres mouvements politiques.

Néanmoins, les divergences sur la question des élections européennes sont de plusieurs ordres:

  • Le choix des têtes de listes ( qu'il faudrait ou non renouveler)

  • La nature du rassemblement : un arc du Non, plutôt informel, ou un rassemblement plus structuré de forces et de partis avec un PCF qui affirme son identité.

  • Le contenu de la campagne: réorienter l'Europe à l'interne, ou rompre avec le cadre néolibéral de l'Union européenne.

L'avenir du Parti

Nous avons tous insisté sur la nécessité de respecter les décisions de la Section qui reste souveraine notamment lors des élections locales.

Sur l'avenir du Parti, les discussions paraissent assez floues. Entre « dépassement » de la forme Parti revendiqué par certains camarades et le refuge, par d'autres, vers une identité communiste qui reste contestée, les interrogations restent nombreuses et risquent de nous mener à une certaine paralysie politique.

A moins que des actions politiques concrètes nous entraînent loin de ce débat piégé?

Dominique Lecomte

Élections du bureau de la Section

Secrétaire de section : Dominique LECOMTE, 11, ch de la Chasse V.A. dlecomte@wanadoo.fr

Secrétaire adjoint : à pourvoir

Trésorier: Jean-Claude SAVENER 64, r. Charles le bon V.A. - 06 75 24 53 18 - savener@wanadoo.fr

Membres du bureau de section :

Isabelle CARRE (organisation, contact adhérents) 03 20 91 70 34 carreisabelle@hotmail.com

Mireille HAVEZ ( idem ) 03 20 05 35 38 jm.m.havez@wanadoo.fr
Marc DELGRANGE (communication) 06 87 75 94 72 mdelgrange@aliceadsl.fr

Candidature pour le Conseil départemental

Jean-Claude SAVENER 64, r. Charles le bon V.A. - 06 75 24 53 18 - savener@wanadoo.fr



mardi 25 novembre 2008

Soirée-débat : La crise financière comme révélateur de la crise du système capitaliste et les propositions pour en sortir.

Lieu : Espace Marx, 6 bis rue Roger Salengro, 59260 Hellemmes (accès métro : station Marbrerie)
Jeudi 27 novembre 2008 à 18h 30


Avec
Catherine MILLS, Maître de conférences - Université Paris 1 Discutant : Richard SOBEL, Maître de conférences - Université Lille 1

À l’occasion du surgissement d’une crise financière et économique mondiale inédite, d’aucuns ont parlé de l’actualité de la pensée marxiste mais c’est pour tout de suite l’oublier ou la déformer. On se contente alors d’invoquer l’échec du libéralisme, les dérives du mauvais capitalisme financier contre le bon capitalisme managérial, de préconiser davantage de régulation et de moralisation du système, des « nationalisations » ponctuelles et provisoires de banques afin de socialiser les pertes, ou encore de baisser les taux d’intérêts de la Banque Centrale Européenne. Autant de mesures insuffisantes et inefficaces si on maintient les règles fondamentales du capitalisme : logique de rentabilité poussée à son paroxysme, type de calcul de la productivité, pression maximale sur les coûts salariaux… Catherine Mills, chercheuse marxiste, se propose d’analyser les causes de la crise actuelle et de poser dès maintenant les jalons d’un système économique efficace et durable qui tienne à l’existence de nouveaux critères de gestion d’efficacité sociale, d’un dispositif de sécurité de l’emploi et de formation, de nouveaux pouvoirs de contrôle et d’intervention des salariés dans les entreprises et les banques, d’un pôle public de crédit, d’un autre statut et d’autres missions de la BCE ou encore d’une monnaie commune mondiale mettant fin à l’hégémonie du Dollar.


dimanche 23 novembre 2008

Motion votée à la conférence de Section


Motion élections européennes du 22 octobre 2008


A l’occasion des élections européennes du 7 juin 2009, la section de Villeneuve d’Ascq considère comme indispensable que la volonté majoritaire qui s’est exprimée dans le Non français au référendum de 2005, et dans les votes semblables de quasiment tous les peuples qui ont été consultés, ait une représentation politique forte au parlement Européen.

Pour cela, nous appelons à ce que le PCF œuvre résolument à ce que se constituent des listes unitaires les plus larges de toutes les forces politiques qui ont pour objectif de réorienter la construction européenne sur des bases démocratiques, populaires et antilibérales, en articulation avec le développement des luttes sociales.

Votée à l’unanimité moins 2 abstentions.



jeudi 20 novembre 2008

2 journaux pour un !

L’échec du capitalisme : en comprendre les mécanismes. Comment en est-on arriver là. Comment en sortir…

Jeudi 20 novembre avec l’Humanité Dimanche, un numéro spécial crise à ne pas rater.

4,50 euros chez votre marchand de journaux ou en vente militante

Des reportages en France et aux États-Unis, une plongée dans le MEDEF, des clefs pour comprendre, des entretiens et des points de vue d’économistes qui avancent des pistes…

4,50 euros chez votre marchand de journaux ou en vente militante en commandant des exemplaires au 01 49 22 73 22 ou 73 42 ou 73 47

mardi 18 novembre 2008

Non au travail le dimanche !


Travailler le dimanche, prendre sa retraite à 70 ans à condition d' avoir travaillé...... Jusqu'où ira donc le Capital dans sa course effrénée au profit ?

Un jour pourtant, un jour viendra, couleur d'orange......

Signez la pétition en ligne de la CGT!

dimanche 16 novembre 2008

Semaine de Grèves: La Poste le 22, l'Education le 20, Air France, La SNCF.....








Tract académique du SNES-FSU


samedi 15 novembre 2008

Vente militante de Liberté-Hebdo



Le capitalisme en crise
Quelles ripostes, quelles solutions, quelle alternative ?
Une semaine après leur congrès départemental,
les communistes du Nord en débats et dans l’action.

5, 6, 7 décembre : 3 jours de vente militante de Liberté

jeudi 13 novembre 2008

Temps de crise, temps des cerises ?


Changements idéologiques et retour de l’Etat

Par Matthieu MONTALBAN, Maître de Conférences en Sciences économiques à l’Université de Bordeaux 4, Membre du Conseil d’Orientation d’Espaces Marx Aquitaine-Bordeaux-Gironde.

Marx n’a cessé d’analyser les crises du capitalisme et le rôle de l’Etat comme instrument de classe. La crise financière que nous vivons ainsi que les réactions des états dominants n’ont rien d’étonnants pour un lecteur du vieux barbu. La crise est à la fois un moment d’inquiétudes, de souffrances mais aussi d’espoir, car amenant des changements profonds et signe en général le retour du politique. Revenons sur les causes et les conséquences de cette crise financière.

Cette crise est née dans le contexte d’un capitalisme marqué par un développement sans précédent de la finance, de ses acteurs qui proposent des innovations financières de plus en plus sophistiquées pour « gérer » le risque au travers des produits dérivés, le tout au cœur de l’économie américaine qui fut le lieu de naissance de cette transformation historique. Au sein du capitalisme américain s’est mis en place un régime d’accumulation tout à fait spécifique : la libéralisation financière, via le développement de la retraite par capitalisation, a drainé l’épargne salariale vers les marchés financiers, augmentant la spéculation et le pouvoir des investisseurs institutionnels (comme les fonds de pension, mutual funds...). Leurs objectifs de rentabilité sont très éloignés des possibilités d’accumulation réelle d’une économie (on exige 15% de rentabilité des capitaux propres contre une croissance du PIB de 3% par an), ce qui a deux conséquences : la première, une augmentation de la part des profits dans la valeur ajoutée et une baisse de la part des salaires, profits qui se trouvent eux-mêmes de plus en plus accumulés sous forme de dividendes ou intérêts. La seconde est l’utilisation croissante des dettes pour faire jouer ce qu’on appelle l’effet de levier par les entreprises et l’ensemble des institutions financières, afin d’atteindre les objectifs de rentabilité des capitaux propres. Il n’y a alors que trois possibilités pour assurer maintenir la demande de marchandises nécessaire à l’accumulation du capital : soit l’investissement des entreprises est suffisamment dynamique, soit les capitalistes se mettent à consommer une part croissante de leur revenu de plus en plus élevé, ce qui est peu probable, soit la consommation des ménages salariés doit prendre le relai. Les salaires étant comprimés et les inégalités explosant, les salariés sont conduits à s’endetter pour consommer. Au cours des années 90, la croissance du marché des actions a poussé les ménages (qui pour la plupart ont un portefeuille d’actions via les fonds de pension) à s’endetter pour consommer. Cette frénésie consumériste a conduit à un creusement record du déficit commercial, l’épargne mondiale finissant la croissance américaine. Mais en 2000-2001, un premier krach vint rompre cette belle mécanique. La banque centrale américaine, la Fed, réagit en abaissant les taux d’intérêt afin de soutenir le crédit, et donc l’investissement et la croissance de la consommation. Cette action amène d’importantes liquidités sur les marchés qui cherchent à s’investir. La croissance et la consommation sont sauvées temporairement. C’est vers l’immobilier que l’on investira, d’autant que Bush dans sa grande mansuétude, engage une politique visant à faciliter les prêts hypothécaires aux ménages les plus modestes qui n’ont pas de patrimoine et revenus, au travers de mesures fiscales incitatives. De leur côté, les banques et des organismes de crédits hypothécaires proposent alors des crédits (à taux variables, ou approchants) à ces ménages pour qu’ils s’achètent des maisons (les fameux subprimes). Pourtant, ce sont des crédits très risqués, alors pourquoi proposer un crédit ? Pour plusieurs raisons : 1. on peut les titriser, c’est-à-dire les transformer en titres qu’on mélange à d’autres (les Collateralised Debt Obligations) et qu’on vend à une autre institution financière qui en supporte alors le risque sans vraiment pouvoir le mesurer étant donné que ce risque est dilué et peu transparent ; 2. les institutions financières se payent non plus sur les intérêts mais sur les commissions liées à la fourniture de nouveaux contrats de crédits ; 3. les produits dérivés, par exemple les Credit Default Swap, permettent individuellement de se couvrir contre les risques de défaut des débiteurs si on trouve un spéculateur prêt à acheter ce titre 4. même si le ménage ne parvient pas à rembourser, comme on anticipe un boom du prix immobilier, il sera toujours possible de récupérer la maison et la revendre en empochant une plus-value...Seulement, quand les ménages se retrouvent saisis en masse car très peu peuvent rembourser, le prix de l’immobilier chute et l’ensemble des institutions financières se trouvent en difficulté ou proches de la faillite. Du coup, les banques n’acceptent plus de se prêter de liquidités, de peur de se trouver avec de mauvais payeurs, et le crédit est restreint... Mais comme tout le monde, y compris les banques européennes et asiatiques, ont acheté ces titres, la crise se propage. Et voilà que les banques centrales sont obligées de fournir en liquidités croissante les banques pour relancer vainement le crédit et limiter la hausse des taux d’intérêt qui signifie un blocage de la croissance. Puis, des banques sont alors en difficulté, et pour éviter la contagion ou des courses au guichet, la Fed est alors conduite à tenter d’en sauver certaines par de pseudo-nationalisations ou diverses mesures comme des reprises des acquisitions de banques en difficultés. Mais par idéologie libérale, la Fed laisse Lehman Brothers mourir, l’une des principales banques du marché des produits dérivés, du coup l’ensemble de ce marché mondial se trouve atteint, montrant ainsi l’impossibilité de laisser mourir un acteur sous peine de mettre tous les autres en situation délicate. Du coup, les banques centrales doivent fournir encore plus de liquidités. Mais comme ces actions ne suffisent pas à recréer la confiance, voici que ce sont les états qui sont appelés à la rescousse : eux qui étaient honnis quelques mois plus tôt sont priés de mettre la main à la poche pour nous sauver des inconséquences des organismes de crédit, soit en faisant des nationalisations, soit en récupérant les dettes pourries, soit encore en créant des fonds de garantie des crédits interbancaires en engageant des sommes colossales. L’absurdité totale est atteinte quand Bush, Paulson, Sarkozy & Co, grands défenseurs du libéralisme, ou au moins du capitalisme et du conservatisme, mobilisent des sommes colossales pour sauver le système bancaire et le capitalisme, alors qu’ils refusent d’augmenter les budgets de l’éducation nationale, de permettre de meilleurs remboursements de la santé ou de distribuer des allocations chômage pour quelques milliards supplémentaires. Alors que les salariés sont priés d’assumer tous les risques du marché du travail, les états socialisent les pertes des spéculateurs, eux qui n’ont cessé de privatiser leurs profits. En tout cas, cela manifeste les prémisses d’un changement idéologique majeur que nous devons saisir.

Cette crise souligne plusieurs choses : 1. que l’analyse marxiste des crises est encore largement valable ; 2. elle souligne une socialisation inachevée de la finance privée et l’acceptation de l’intervention publique, puisque si l’Etat américain avait distribué gratuitement (contre impôts) les maisons aux pauvres américains et que l’on avait choisi de contrôler la finance, nous n’en serions pas là ; 3. mais aussi qu’en même temps l’Etat est bel et bien l’instrument de la classe bourgeoise pour maintenir l’ordre capitaliste, et que donc s’il faut intervenir pour éviter la récession, ces interventions ont pour but le maintien de l’ordre capitaliste ; 4. donc dans ces conditions, nous devons exiger non pas l’intervention publique pour sauver le système, mais plutôt pour réglementer la finance capitaliste voire abolir le capital, ce qui suppose d’abord un retournement des rapports de force entre capital et travail, condition qui n’est toujours pas remplie, mais le contexte de crise peut amener des prises de conscience ; 5. enfin que du fait des interdépendances profondes des économies, la création des instances de régulation supranationales est plus que jamais nécessaires pour aller au bout de la socialisation.

La crise est toujours le signe d’un changement structurel et idéologique majeur que les forces de gauche et révolutionnaires doivent exploiter, ici un retour du rôle de l’Etat et du politique dans l’économie. Cette crise est la faillite du modèle de la finance déréglementée. Malgré son cortège de malheurs et de souffrances, un espoir peut naître de ce désastre qu’est la crise si nous parvenons à défendre des positions cohérentes contre le capitalisme financier débridé. Aujourd’hui, c’est la position libérale qui est utopiste (comprendre irréaliste), pas celle de ceux qui luttent contre le capital et réclament l’action politique responsable comme garante de l’intérêt général.

Brigade anti- vieux 2