mercredi 29 octobre 2008

Résultats du vote de la Section sur le choix d'une base commune

Inscrits: 29
Votants: 10
Refus de vote: 5
Exprimés: 10

"Vouloir un nouveau monde, le construire au quotidien": 6: 60%

"Renforcer le PCF, renouer avec le marxisme":
0: 0%

"Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps":
4: 40%

D.L

Vote sur le choix d'une base commune


Dans le cadre du Congrès de notre Parti, nous organisons aujourd'hui, le vote des adhérents sur le choix d'une base commune de discussion.

Trois textes sont en présence et ont été envoyés par la Poste aux adhérents. Dans le cas contraire, il est possible de les consulter sur ce blog.

Le rendez-vous pour le vote est fixé à 19h à la salle de l'Age d'Or à Annapes


lundi 27 octobre 2008

Enfin, ça bouge! Lettre ouverte des Jeunes Communistes!


Ripostons face a la Crise : Lettre ouverte du MJCF aux organisations de gauche

de Pierric Annoot, secrétaire général du MJCF

CHER AMI,

La crise actuelle qui agite la planète, est l’une des plus graves que l’on ait connu. Déjà ses conséquences se font sentir dans le quotidien de la population.
Le plan de sauvetage de Sarkozy, loin de régler le problème, est au contraire une incitation pour le monde de la finance à reproduire ses excès lorsque l’orage sera passé.
C’est bien le cœur du système capitaliste qui est en cause et non quelques excès qu’il serait possible de "moraliser".
Aujourd’hui la crise est telle que l’ensemble du système tremble sur ses fondements. Il nous semble donc que l’heure est au rassemblement de toutes nos énergies pour exiger la prise en compte des besoins humains essentiels du peuple et exiger d’autres solutions pour juguler la crise mais surtout ne plus en subir à l’avenir.
Depuis des années nous avons en commun de dénoncer une politique qui ne va pas dans le bon sens. Une politique de casse sociale, de reculs de nos droits, une politique de privatisations, de concurrence entre les gens, entre pays, et même entre territoires dans un même pays.
Cette politique, nous le savons, est menée au nom d’une logique d’un système capitaliste et libéral que nous sommes des millions a subir.

Pourtant force est de constater que l’ensemble des forces progressistes ont bien du mal à se faire entendre dans la période.
Nous proposons donc a l’ensemble des forces qui le souhaitent d’engager énergiquement une bataille d’idée dans le pays sur des alternatives possibles au système capitaliste.
Nous souhaiterions organiser avec vous des actions, des initiatives qui permettent de marquer des points dans cette bataille des idées.
Nous vous proposons le principe d’une rencontre rapidement pour avancer sur les initiatives qu’il faudra prendre ensemble.
L’heure n’est pas selon nous au repli sur des intérêts purement partisans, il s’agit d’être efficace dans une période qui peut s’avérer cruciale pour la progression de nos valeurs communes de justice sociales, de solidarité, de démocratisation de toute la société, de la mise en commun par le service public de toutes les ressources vitales, du refus des impérialismes et de paix.
Nous vous proposons une première initiative régionale en Ile de France, Vendredi 31 Octobre a 18h30 au Ministère des Finances a Bercy pour enclencher une dynamique militante dont nous avons tous besoin.
Nous proposons d’articuler cette initiative autour de 4 revendications immédiates et transformatrices, tout l’inverse du plan Sarkozy de sauvetage des banques :

1. Mise en place d’un Pôle public bancaire sous contrôle citoyen 2. Nouveaux droits et pouvoirs des salariés dans l’entreprise et services publics socialisés. 3. Révocation du traité de Lisbonne et mise en chantier d’un nouveau traité européen par et pour les peuples 4. Fin des paradis fiscaux et gels des dividendes : C’est à ceux qui ont provoqué la crise d’en payer les conséquences.

L’initiative est en construction , nous pouvons en discuter bien sur si vous le souhaitez.

Courrier adressé le Vendredi 24 Octobre aux principales organisations de jeunesse MJS, JCR, JRG, JV, JOC, UNEF, FIDL, UNL...) et Lundi 27 Octobre aux principales forces de gauche (PCF, LCR, PS, Les Verts...) et syndicales (CGT, FO, CFDT, SUD)

SALUTATIONS MILITANTES, FRATERNELLEMENT, POUR LE MJCF, LE SECRETAIRE GENERAL,

PIERRIC ANNOOT.

Mouvement Jeunes Communistes
2, place du Colonel Fabien
75019 PARIS

vendredi 24 octobre 2008

La crise pour les Nuls!


Crise des subprimes: une explication très simple pour ceux qui essaient encore de comprendre


Alors voilà, Mme Ginette a une buvette à B. petit village bien de chez nous
Pour augmenter ses ventes, elle décide de faire crédit à ses fidèles clients, tous alcooliques, presque tous au chômage de longue durée. Vu qu’elle vend à crédit, Mme Ginette voit augmenter sa fréquentation et, en plus, peut aussi augmenter un peu les prix de base du « Calva » et du ballon de rouge. Le jeune et dynamique directeur de la banque locale, quant à lui, pense que les ardoises du « troquet » constituent, après tout, des actifs recouvrables et commence à faire crédit à Mme Ginette ayant les dettes des ivrognes comme garantie. Au siège de la banque, des traders avisés transforment ces actifs recouvrables en CDO, CMO, SICAV, SAMU, OVNI, SOS et autres sigles financiers que nul n’est capable de comprendre. Ces instruments financiers servent ensuite de levier au marché actionnaire et conduisent, au NYSE, à la City de Londres, aux bourses de Francfort et de Paris, etc .., à des opérations de dérivés dont les garanties sont totalement inconnues de tous (c'est-à-dire les ardoises des ivrognes de Mme Ginette). Ces « dérivés » sont alors négociés pendant des années comme si il s’agissait de titres très solides et sérieux sur les marchés financiers de 80 pays. Jusqu’au jour ou quelqu‘un se rend compte que les alcoolos du troquet de B. n’ont pas un « rond » pour payer leurs dettes. La buvette de Mme Ginette fait faillite. Et le monde entier l’a dans le …….


Article extrait du site de Michel Collon

mercredi 22 octobre 2008

Pas de primes aux spéculateurs, de vraies solutions!


2.000 milliards mobilisés pour les banques en Europe !

Il faudrait :

- 82 milliards pour résoudre les épidémies et la faim sur la planète.
- 7 milliards pour boucher le trou de la Sécu.
- 9 milliards pour le SMIC à 1.500 euros nets en France.


Un plan qui alimente la crise

Comme on pouvait s’y attendre, le plan de sauvetage européen de 2.000 milliards n’est pas parvenu à endiguer la spirale des krachs boursiers et des faillites. Depuis le début de la crise, se sont des milliards par milliers qui ont été dilapidés en pure perte pour venir au secours des spéculateurs. Derrière la crise financière se profile aujourd’hui concrètement une récession mondiale majeure, avec des conséquences terribles pour l’économie réelle, pour notre peuple à qui l’ont annonce déjà de nouvelles mesures d’austérités dans le budget 2009.

Nous vivons l’une des plus graves crises économiques de notre histoire. Alors que certains prédisaient une sortie de crise rapide, elle s’installe durablement.

Moraliser le capitalisme : une illusion!

Face à la gravité de cette situation, Sarkozy continue ses gesticulations et parle de moraliser, de refonder le capitalisme. C’est d’autant plus vain que c’est dans la nature même du capitalisme d’être obsédé par les profits, en dehors de toute rationalité économique, sociale, écologique et humaine. Parce qu’il va de crise en crise, sociale, alimentaire, écologique, financière et nourrit des tensions et des conflits, c’est bel et bien le capitalisme lui-même qui est en cause : il faut construire une alternative.

L'urgence de vraies solutions

Les communistes ne sont pas les seuls à avoir donné l’alerte depuis plusieurs années. Il ne sont pas les seuls aujourd’hui à vouloir construire des propositions pour transformer profondément ce système fou. Le Parti Communiste propose aux personnalités, économistes et forces de gauche de travailler ensemble pour exiger des réponses immédiates et efficaces. Dans tous le pays, il organise en ce moment même, mille rencontres pour en débattre avec toutes celles et tous ceux qui le souhaitent, citoyens et citoyennes, militants syndicaux, associatifs.

Sans attendre, nous mettons en débat des mesures d’urgence pour stopper la crise, combattre le capitalisme financiarisé. Et des réformes de fond pour que ça ne recommence plus jamais.

Des mesures d'urgence énergiques

- Rétablir la confiance et pas seulement celle des marchés. En France, et en Europe, il faut une garantie absolue des dépôts des petits et moyens épargnants, des rémunérations en cas de licenciement et interdire les expulsions, notamment des accédants touchés par la crise des crédits relais.

- Pas d’argent public sans pouvoir de gestion. S’il doit venir au secours d’un établissement financier, comme Dexia, l’Etat doit pouvoir maîtriser sa stratégie et sa gestion. Et quand il l’estime justifié, compenser l’aide apportée par une nationalisation durable de ses actifs sains contribuant ainsi à construire un grand pôle public du crédit.
- Couper le robinet de la spéculation. Il faut cesser de favoriser les profits, qui alimentent l’incendie financier, mettre fin au bouclier fiscal des plus riches. Refuser de livrer nos retraites aux fonds de pension et toute nouvelle privatisation, à commencer par celle de La Poste.

S'attaquer par des réformes de fond à la logique folle du capitalisme

- Réorienter l’argent vers l’économie réelle. Nous proposons de réunir immédiatement un Grenelle du développement, avec tous les acteurs sociaux et économiques, pour décider des moyens de réorienter l’argent vers les salaires et le pouvoir d’achat, l’emploi et la formation, l’investissement, la santé, l’éducation et la recherche et toutes les dépenses socialement utiles.
- Créer un grand pôle public du crédit. Autour de la banque des Dépôts et Consignations, des Caisses d’épargne, des banques mutualistes, de l’Oséo, de la banque postale, et les banques privées qui seraient renationalisées, ce pôle public doit avoir pour mission devrait impulser une politique de crédit favorisant l’investissement utile, et pénalisant lourdement les crédits à visée spéculative.
- Contrôler les mouvements de capitaux. Il faut revenir sur l’aberrante liberté de circulation des capitaux qui alimente l’incendie financier. Dans le même sens, il faut engager une lutte acharnée contre les paradis fiscaux, dont l’existence, au sein même de l’Europe, permet à des capitaux considérables d’échapper à tout contrôle.
- Aller vers un nouveau traité fondateur de l’Union européenne. La banque centrale européenne, aujourd’hui esclave des marchés financiers, doit être mise au service du développement de l’industrie et des services. En remettant en cause son « indépendance » à l’égard des pouvoirs politiques. Mais aussi en allant vers un nouveau traité mettant fin au pacte de stabilité, au dogme de la " concurrence libre et non faussée", et au choix du dumping social et fiscal.
- Mettre le poids de la France et de l’Europe au service d’une refonte des institutions internationales à vocation économique et financière. Ayant pour but de favoriser un codéveloppement durable de tous les peuples, cette refonte doit s’accompagner de la création d’une monnaie commune mondiale mettant fin à l’hégémonie désastreuse du dollar.

Site Humanité

mardi 21 octobre 2008

Vote et débat au PCF!

Chaque adhérent du PCF est appelé à se prononcer, avant le 29 octobre, sur le choix d'une base commune de discussion. Le texte retenu deviendra le cadre de travail pour le Congrès national programmé du 11 au 14 décembre.

Chaque membre de notre Section a reçu, par la Poste, la base commune proposée par la direction actuelle du PCF, les deux textes alternatifs et les modalités du vote que nous organisons à Villeneuve d'Ascq.

Il y a donc trois textes en présence.

Le premier, intitulé "Vouloir un monde nouveau, le construire au quotidien " est la base commune proposée par la direction actuelle de notre Parti. Il a été signé par Marie-Georges Buffet et a été adopté au Conseil National par 88 voix pour, 29 abstentions et 7 voix contre.

Conformément aux statuts du PCF, les adhérents qui ont refusé le texte majoritaire, ont eu la possibilité de présenter un texte alternatif, à condition de réunir 200 signatures de membres du Parti issus d'au moins 10 départements.

Deux textes alternatifs ont été déposés et acceptés.

Le premier s'intitule "Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps". Il est présenté notamment par Jean-Jacques Karman, conseiller général d'Aubervilliers, et par André Gérin, député-maire de Vénissieux. Ce texte a reçu le soutien d'Henri Alleg.

Le deuxième est celui de La Riposte: " Renforcer le PCF, renouer avec le marxisme" Il a été signé par Greg Oxley de la Section de Paris 10 ème et par Hubert Prévaud de Toulouse.
La Riposte est une section française de la TMI ( Tendance Marxiste Internationale) , organisation marxiste issue du trotskisme anglais, dont les militants défendent des idées révolutionnaires dans les grands partis de Gauche.

Un quatrième texte "Continuer l'engagement communiste, fonder une nouvelle force politique" signé par les députés Patrick Braouzec et François Asensi, a été envoyé aux membres du Parti, avec les trois autres textes, mais ne sera pas soumis au vote des adhérents.

Dominique Lecomte


lundi 20 octobre 2008

Prévisions alarmantes du Bureau International du Travail ( BIT)

La crise financière risque d’augmenter de 20 millions le nombre de chômeurs dans le monde, qui pourrait du coup atteindre un record historique de 210 millions de personnes fin 2009, selon le Bureau international du travail.

Selon des estimations du BIT basées sur des données de l’ONU et du Fonds monétaire international (FMI), "le nombre de chômeurs (dans le monde) pourrait passer de 190 millions en 2007 à 210 millions fin 2009", a indiqué le directeur général du BIT Juan Somavia lors d’une conférence de presse.

Niveau historique du chômage

"C’est la première fois dans l’histoire que l’on dépassera les 210 millions", a-t-il ajouté prévenant que ce chiffre pourrait même s’aggraver en fonction de l’impact de la crise sur l’économie réelle.

"Nous avons besoin d’une action rapide et coordonnée des gouvernements pour prévenir une crise sociale qui pourrait s’avérer sévère, longue et globale", a appelé de ses voeux Somavia, alors qu’une réunion de ce typoe est prévue, mais après la présidentielle américaine.

Le directeur général du BIT a par ailleurs souligné que les personnes les plus affectées par la crise seraient les plus "vulnérables".

Toujours plus de travailleurs pauvres

Selon M. Somavia, le nombre de "travailleurs pauvres" qui vivent avec moins de un dollar par jour pourrait croître de 40 millions tandis que celui des personnes gagnant moins de deux dollars pourrait augmenter de 100 millions entre 2007 et 2009.

Il a toutefois estimé que "l’impact serait global" et que les secteurs les plus touchés devraient être le bâtiment, la finance, les services, la construction et le tourisme.

Seuls "les pays qui ont un marché intérieur large avec moins d’exportation" devraient moins souffrir, a-t-il ajouté.

"Ce n’est pas seulement une crise de Wall Street, c’est aussi une crise de toute la rue", a résumé M. Somavia estimant nécessaire un plan de sauvetage concentré sur l’économie réelle et les questions sociales.

Le directeur du BIT a ainsi souligné que la question du travail décent, promue par son organisation, devrait être "au coeur" des discussions à venir sur la refonte du système financier international.

La crise doit être saisie comme une "opportunité" de rééquilibrer la mondialisation devenue "inéquitable et non durable", a-t-il encore considéré.

Selon le responsable, il s’agit de redonner sa place à l’économie réelle, affaiblie par la sphère financière.

Le "niveau des profits (du secteur financier, ndlr) était devenu si élevé que les banques préféraient la finance" au soutien des entreprises créatrices d’emploi, a rappelé Somavia.

"Le système financier international doit revenir à sa fonction fondamentale, qui est le prêt", a-t-il martelé.

Site Huma

Pour aller plus loin, l'Humanité a recueilli les propositions d'économistes progressistes
:

Propositions de Paul Boccara, économiste du PCF

Propositions de Stephen Bouquin, maître ce conférence à l'université de Picardie

Propositions de Frédéric Lordon, directeur de recherches au CNRS

Propositions de Nasser Mansouri, responsable des études économiques de la CGT

dimanche 19 octobre 2008

Si vous trouvez que l'école coûte cher, essayez l'ignorance...

La manifestation nationale à Paris pour la défense du service public d’éducation et contre les suppressions de postes a rassemblé près de 100.000 personnes.

Venus d’un peu partout en France, les manifestants, dont une majorité d’enseignants, ont défilé entre place d’Italie et la place de la Bastille, répondant à l’appel de 47 organisations qui redoutent que l’éducation ne soit plus une priorité.

Sous des banderoles où l’on pouvait lire "Pour le respect de notre profession" ou "Le mépris, l’autoritarisme, les réformes Darcos, ça suffit !", les manifestants avaient choisi de se mobiliser le dimanche pour minimiser les nuisances.

Du cortège, surplombé par de nombreux et immenses ballons aux couleurs des syndicats, fusaient le slogan "Investir dans l’école c’est l’avenir" ou encore cette citation d’Abraham Lincoln : "Si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance". Une affiche fustigeait le ministre de l’Education, Xavier "Darcos médaille d’or du mépris".

La mobilisation intervient avant l’examen à l’Assemblée nationale, le 4 novembre du budget de l’éducation qui prévoit 13.500 suppressions de postes en 2009, après 11.200 en 2008, et 8.500 en 2007.

Patrick Gontier, secrétaire général de la fédération Unsa, a qualifié le cortège de "première vraie manifestation de la rentrée sociale".

De nombreux manifestants protestaient contre la suppression des Rased (maîtres spécialisés dans la lutte contre l’échec scolaire) en scandant "Agir pour la réussite de tous, c’est renforcer les Rased, pas les fermer".

Dimanche matin, la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a estimé que les raisons de la manifestation étaient "injustifiées et décalées". En réponse, le leader de la FSU, Gérard Aschieri, "aimerait que le gouvernement cesse de faire l’autruche" et voit que la mobilisation de dimanche "exprime beaucoup de mécontentement et beaucoup d’attente en termes de postes mais aussi d’orientation, de lutte contre l’échec et réussite de tous les jeunes".

Un sondage Ifop pour Dimanche Ouest-France "montre qu’on est largement compris", a insisté M. Aschieri en référence à une enquête selon laquelle 69% des personnes interrogées jugent "justifiée" la mobilisation des enseignants.

Site de l'Huma

jeudi 16 octobre 2008

Vote sur le choix d'une base commune


Chaque communiste a en principe reçu, par la Poste, les trois bases communes de discussion soumises au vote des adhérents le 29 et le 30 octobre.

Pour notre Section, le vote aura lieu le mercredi 29 octobre à la salle de l'Age d'Or près de la mairie d'Annapes à partir de 19h.

Un prochain courrier précisera les modalités du vote.

En attendant, bonne lecture à tous!

Pour ceux qui n'ont pas reçu les textes, vous pouvez les trouver sur ce blog à la rubrique Textes de Congrès

Dominique Lecomte

mardi 14 octobre 2008

La prime aux voleurs pour sauver le capitalisme!

Les député-e-s communistes et républicains voteront contre le collectif budgétaire présenté cet après-midi devant l’Assemblée nationale.

La solution préconisée par le gouvernement, même si elle est susceptible de faire baisser momentanément les tensions nationales et internationales sur les marchés financiers, procure une prime à tous les prédateurs qui se sont servis sur l’économie réelle, qui ont nourri les fonds de pensions et les pratiques hypothécaires du type des subprimes.

Quoi qu’en dise le Président de la République, les contribuables paieront la note. Ils le feront directement du fait des coupes claires effectuées dans tous les budgets sociaux de la loi de finance 2009. ils le feront aussi indirectement du fait des suppressions massives d’emplois auxquelles il est et sera procédé pour relancer la sphère financière.

Les député-e-s communistes rappellent l’urgence de réorienter l’argent pour satisfaire les besoins humains et non plus la spéculation. Il faut pour cela notamment se doter au plus vite d’un pôle financier public qui permettra la relance de l’économie réelle fondée sur la production de richesses.

Communiqué du PCF

samedi 11 octobre 2008

Allons écouter et voir "Le silence des communistes"!

L'Association des Amis et lecteurs de notre petit canard rouge, Liberté-Hebdo, nous emmène au théâtre le samedi 13 décembre à l'Idéal de Tourcoing.
Le spectacle, intitulé "Le silence des communistes" et mis en scène par Jean-Pierre Vincent, est inspiré des écrits de trois militants italiens du Parti communiste italien ( PCI).Il a connu un vif succés au festival d'Avignon en 2007.

Nous invitons tous les camarades et tous les sympathisants de notre Parti à participer à cette sortie collective conviviale qui permettra d'aborder, par le biais culturel, les questions politiques essentielles que nous travaillons dans nos Sections. Notamment, celle fondamentale de l'émancipation communiste...

Tarif 16 euros. Réservation Liberté-Hebdo: 03 28 36 88 52

Ci-dessous la présentation du spectacle:
Le silence des communistes

d'après Vittorio Foa, Miriam Mafai, Alfredo Reichlin traduction Jean-Pierre Vincent d'après la version scénique de Luca Ronconi, Turin 2006 mise en espace Jean-Pierre Vincent
avec Caroline Chaniolleau, Jean-Claude Leguay, Charlie Nelson

À la sortie de la seconde guerre mondiale, nombre d'intellectuels, d'artistes et plus d'un tiers des Italiens reconnaissent dans le Parti communiste un espoir que des années de fascisme avaient fait taire. Dix ans après la chute du Mur de Berlin, le Parti n'est plus ; et l'idéal qui l'animait, non plus ? De cette disparition, s'engage en 2000 un passionnant débat épistolaire entre deux anciens du Parti, Miriam Mafai et Alfredo Reichlin, et un ex-syndicaliste, Vittorio Foa, qui interpelle ses deux amis : « Pourquoi vous taisez-vous? »,«Où en sommes-nous?» Chacun s'attelle à faire face au passé, pour affronter le présent et le futur. Jean-Pierre Vincent et sa mise en espace très sobre, saluée pour sa force et son émotion à Avignon en 2007, s'adressent à toute conscience en alerte, invitée à repenser l'engagement par « trois acteurs, plus que formidables ». Le Monde.

Entretien avec le metteur en scène Jean-Pierre Vincent

Revue de presse

Une grande justesse d'approche. Avec modestie, Jean-Pierre Vincent convoque toute une mémoire collective. Du théâtre qui joue pleinement son rôle dans la cité. Le Monde. Pas d'illustrations, pas de reconstitution historique. Un texte de combat pour comprendre. Un modèle de direction d'acteurs. Libération. Nourrie d'expériences de vies exaltantes, malgré les blessures, [...] une halte bénéfique pour l'esprit. Un mouvement proprement fraternel qui fait chaud au cœur. L'Humanité.


Point de vue critique sur le Manifeste


L’Humanité des débats : communisme du 20 septembre 2008

LE FROID GLACIAL DES EAUX DE L’EGOISME DE CLASSE

Par Yvon Quiniou, philosophe (*).

Le Manifeste du PC est un grand texte, théorique et politique, dont même M. Weber, qui n’était pas marxiste, a souligné la valeur scientifique. Mais il faut bien comprendre sa portée. Marx ne se contente pas de décrire la société de son temps. Il l’analyse dans le cadre d’une conception d’ensemble de l’histoire, qui est clairement matérialiste, et il entend donc la comprendre à cette échelle : à la fois il en explique les lois de fonctionnement et il en présente les lois d’évolution et de transformation.

Or, même si elle comporte des approximations qui seront corrigées par la suite, cette explication demeure quant à l’essentiel valable, pour une raison simple que la vulgate anti-marxiste ignore ou veut ignorer : Marx analyse en réalité un mode de production, le mode de production capitaliste - et pas simplement, par exemple, la société anglaise du 19ème siècle - qui était seulement embryonnaire à son époque et qui s’étend aujourd’hui sur l’ensemble de la planète, comme il l’avait prévu et avec les caractéristiques qu’il a mises en évidence avec son extraordinaire intelligence critique.

Je les rappelle, car l’idéologie libérale, qui gagne même une partie de la gauche, les occulte :

l’exploitation économique du travail salarié (même si Marx n’a pas encore clairement découvert la plus-value),

l’oppression sociale des salariés qui en résulte,

la domination politique exercée sur eux par l’Etat, dont il indique qu’il est un instrument au service des dominants,

enfin l’aliénation individuelle, à savoir la mutilation de l’individualité humaine, qu’il indique brièvement dans le 2ème chapitre et qui est le seul aspect qui reste un peu allusif.

Or, ce qu’il faut bien voir, c’est que tout cela est présent encore aujourd’hui, puisqu’il s’agit d’une analyse systémique, même si les formes concrètes sous lesquelles ce système existe désormais ont changé :

les procédures de l’exploitation ont changé du fait de l’évolution prodigieuse des techniques que Marx a parfaitement anticipée, son degré également du fait des conquêtes sociales des luttes du mouvement ouvrier, syndical et politique, ce qui fait que affirmer que les prolétaires « n’ont que leurs chaînes à perdre » est inexact, sauf à rayer l’efficacité de la lutte de classe depuis plus d’un siècle : il faut revoir ici la question de la paupérisation ;

la composition du monde du travail s’est complexifiée, mais son importance numérique a grandi, comme il l’avait prévu ;

enfin, la mondialisation se fait bien sous une loi ou une forme qu’il a magnifiquement dénoncée : la marchandisation généralisée des activités humaines qui réduit l’homme à n’être qu’un facteur de profit et oublie qu’il est un « fin en soi ».

La bourgeoisie, disons désormais la bourgeoise internationale ou transnationale, « noie tout dans les eaux glacées du calcul égoïste » affirme-il. Je sens, quant à moi, monter de partout le froid glacial de ces eaux de l’égoïsme de classe.

Reste l’aspect prospectif du Manifeste puisque j’ai indiqué qu’il se prononçait aussi sur l’évolution du capitalisme. C’est là, sans doute, qu’il faut être critique au sens même où Marx a toujours demandé à ses lecteurs de l’être. La fin 1er chapitre annonce la fin du capitalisme et il l’a déclare même inévitable : « Sa chute (de la bourgeoisie) et la victoire du prolétariat sont également inévitables » dit le texte précisément. Et cette annonce se fait au nom d’une loi de type dialectique qui veut que le prolétariat va nier la classe qui le nie : c’est ce qu’on appelle la « négation de la négation », qu’on retrouve aussi dans Le Capital.

Or cette prévision ne s’est pas réalisée et la chute des régimes de type soviétique semble nous laisser orphelins d’un futur révolutionnaire. Marx se serait-il trompé dans sa prédiction d’une sortie du capitalisme, donc dans son analyse de l’évolution externe de celui-ci, alors même qu’il aurait vu juste dans son analyse de son évolution interne ? Je réponds en trois points pour lancer le débat :

1) Ce qui a échoué dans les pays de l’Est, ce n’est pas le communisme mais sa caricature, souvent tragique : Marx n’aurait pas reconnu, pour l’essentiel, le communisme dans ce qu’ils ont fait. Le communisme n’est pas mort car il n’a jamais existé nulle part.

2) Le communisme n’était matériellement possible pour lui que sur la base préalable du capitalisme développé, avec ses forces productives industrielles, un salariat largement majoritaire et ses acquis démocratiques.

3) Mais ce n’est là qu’une possibilité, dont les bases existent en Occident, mais une possibilité. Il faut renoncer à une vision religieuse de l’histoire : le communisme est souhaitable et même, selon moi, moralement exigible, mais il n’est pas fatal ou inéluctable. Il est à inventer, ce qui suppose intelligence, patience, courage et volonté, et qu’on s’appuie, sans fidéisme, sur les analyses de Marx.

(*) Dernier ouvrage publié : Karl Marx. Éditions Le Cavalier bleu, 2007.


vendredi 10 octobre 2008

Lire ou relire Marx...


"....Les conditions bourgeoises de production et d’échange, le régime bourgeois de la propriété, la société bourgeoise moderne, qui a fait surgir de si puissants moyens de production et d’échange, ressemblent au magicien qui ne sait plus dominer les puissances infernales qu’il a évoquées. Depuis des dizaines d’années, l’histoire de l’industrie et du commerce n’est autre chose que l’histoire de la révolte des forces productives modernes contre les rapports modernes de production, contre le régime de propriété qui conditionnent l’existence de la bourgeoisie et sa domination. Il suffit de mentionner les crises commerciales qui, par leur retour périodique, menacent de plus en plus l’existence de la société bourgeoise. Chaque crise détruit régulièrement non seulement une masse de produits déjà créés, mais encore une grande partie des forces productives déjà existantes elles-mêmes. Une épidémie qui, à toute autre époque, eût semblé une absurdité, s’abat sur la société, - l’épidémie de la surproduction.

La société se trouve subitement ramenée à un état de barbarie momentanée ; on dirait qu’une famine, une guerre d’extermination lui ont coupé tous ses moyens de subsistance ; l’industrie et le commerce semblent anéantis. Et pourquoi ? Parce que la société a trop de civilisation, trop de moyens de subsistance, trop d’industrie, trop de commerce. Les forces productives dont elle dispose ne favorisent plus le régime de la propriété bourgeoise ; au contraire, elles sont devenues trop puissantes pour ce régime qui alors leur fait obstacle ; et toutes les fois que les forces productives sociales triomphent de cet obstacle, elles précipitent dans le désordre la société bourgeoise tout entière et menacent l’existence de la propriété bourgeoise. Le système bourgeois est devenu trop étroit pour contenir les richesses créées dans son sein. - Comment la bourgeoisie surmonte-t-elle ces crises ? D’un côté, en détruisant par la violence une masse de forces productives ; de l’autre, en conquérant de nouveaux marchés et en exploitant plus à fond les anciens. A quoi cela aboutit-il ? A préparer des crises plus générales et plus formidables et à diminuer les moyens de les prévenir. Les armes dont la bourgeoisie s’est servie pour abattre la féodalité se retournent aujourd’hui contre la bourgeoisie elle-même."

Extrait du Manifeste


jeudi 9 octobre 2008

Vive la crise?


La crise financière s'emballe et inquiète. D'abord, les salariés, les chômeurs, les précaires, les sans-papiers, les sans logis, bref , les "petites gens". Ceux qui payent la crise du néo-libéralisme depuis plus de vingt années.

A cette époque, on nous annonçait "la fin de l'histoire" et le triomphe d'un capitalisme libéré des contraintes de l'Etat. On nous annonçait la richesse pour tous et les gains faciles en Bourse.On nous annonçait aussi " la crise" que nous aurions engendrée avec nos " privilèges" archaïques. "Vive la crise!", rappelons-nous, Yves Montand, en bon communiste repenti, nous jetait dans les bras du marché et de l'Europe..

La suite, on la connait.

Il a fallu privatiser à tous les niveaux de notre société. La santé, l'école, l'université, la culture, le milieu associatif.
Pas pour nous, pour le taux de profit et la Bourse. Toujours plus fort, toujours plus haut...et puis aujourd'hui. Patatras!

Aucun Service Public n'a pu échapper à ces principes de profit et de rentabilité imposés par les actionnaires ou par l'Etat " libéral".
Un Etat qui a mis en œuvre sa propre démolition, à l'aide de politiciens et de fonctionnaires acquis à la "pensée unique". Celle du profit. Les médias dominants ont suivi.

Même la "gauche plurielle" s'y est mise sous prétexte de modernité. Une ouverture de capital, soit-disant sans risques, et c'est tout un esprit basé sur le profit roi qui s'est installé, au mépris du service réel rendu à la population.
Ce qu'est devenue France Telecom , avec ses tarifs incompréhensibles et ses services " externalisés" et privatisés,
est l'illustration de ce processus

Le bilan mondial de ces trente années est éloquent: des milliards de pauvres, des inégalités écœurantes, le pillage de la planète et des guerres qui se multiplient.

Plus près de nous, l'Europe libérale et maastrichtienne a servi de cheval de Troie à cette " horreur économique" et les institutions européennes n'ont fait qu'adapter les principes économiques états-uniens à notre vieux continent.

Ce week-end, elle a même réussi à montrer toute son inutilité.
En effet, chaque Etat se retrouve dans le cadre national.L'Irlande fait fi du sacro-saint pacte de stabilité en dépassant l'endettement de 60% de son PIB et l'Allemagne essaie de sauver en solo ses banques, laissant Sarkozy seul, avec son plan Paulson européen...

En France, les dégats sont considérables. La casse de tous les services publics a été bien entamée. Heureusement, les luttes sociales ont permis de ralentir la démolition.
Ainsi, nous avons encore des retraites par répartition, certes "décotées", mais le principe de la solidarité a été maintenu. Pensons aux retraités anglais ou américains qui ont joué, forcés, leur retraite en Bourse!

Quand on pense aussi qu'en 2003, Fillon et l'UMP auraient pu nous imposer des fonds de pension à la française, on a froids dans le dos....

Alors, finalement, après ce bilan terrible, le système économique actuel est-il arrivé au bout de ses contradictions?

Vive la crise?

Le capitalisme va-t-il tomber dans nos mains comme un fruit pourri?

Dominique Lecomte

lundi 6 octobre 2008

Réunion de Section

Le congrès de notre Parti aura lieu en décembre. C’est un moment important de débats, de votes et de prises de décisions auquel chaque communiste est convié. A l’heure où la crise du capitalisme bat son plein, il est urgent de rassembler tous les communistes afin de débattre et de proposer une alternative politique.

Notre prochaine réunion aura lieu le Jeudi 9 Octobre à 19h, chez Marc, 98 allée des Charmettes et nous proposerons un débat autour du projet de base commune de discussions dans le cadre de notre 34 ème congrès

Dominique Lecomte


samedi 4 octobre 2008

La crise est au coeur du système capitaliste!


Alors que l’Europe se trouve dans la tourmente de la crise financière, le discours de Sarkozy sur la moralisation du capitalisme vise à défendre bec et ongles le système. Décryptage et conséquences d’un discours démagogique et libéral.

Depuis que Nicolas Sarkozy a prononcé son discours le 26 septembre à Toulon dans lequel il fustige les excès du capitalisme et réclame les têtes des responsables de la crise, éditorialistes et commentateurs s’interrogent. Le président de la République serait-il de gauche ? Comme un symbole de la crise politique qui se greffe sur la crise économique. Les déclarations des ténors socialistes donnent en effet une légitimité à cette question incongrue.

Pour trouver la réponse, il suffirait pourtant de demander au chef de l’État s’il reviendra sur l’article 56 du nouveau traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, son fameux traité simplifié, qui indique que « toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites » ? S’il est prêt à jeter aux orties le dogme de la « concurrence libre et non faussée » ? S’il va enfin décider d’annuler le bouclier fiscal qui protège les plus riches ?

La réponse est évidente : il ne fera rien de tout cela.

Nicolas Sarkozy agit en bon camelot lorsqu’il affirme qu’il faut organiser une réunion européenne afin d’engager la « moralisation » du capitalisme et la « refondation du système financier international ». Supprimez les excès, moralisez et vous obtiendrez un bon capitalisme. C’est la fable à laquelle on tente de nous faire croire, Nicolas Sarkozy en tête. Comme si le capitalisme était victime d’« excès immoraux ». Car la crise du capitalisme n’est pas une crise morale. La cause de la crise n’est pas dans les excès du système mais dans le cœur même du système. Quand Nicolas Sarkozy parle de « punir », qui veut-il punir ? Banquiers, traders n’ont jamais été hors la loi, ils ont simplement fait ce qu’il leur était permis de faire. C’est au nom de la « réforme » et de la « modernisation », au nom de l’Europe qu’a été mise en œuvre la stratégie des trois « D » : « déréglementer, déréguler, désétatiser ». Et cela, Nicolas Sarkozy ne propose pas de l’arrêter un instant. Il veut exactement l’inverse en expliquant que la crise ne doit pas ralentir le rythme des « réformes » mais au contraire l’accélérer. Suppressions de postes de fonctionnaires, baisses des impôts et des cotisations patronales, baisse de la rémunération du travail…

Preuve que les discours sur la « moralisation » du système, sa régulation ou sa refondation ne sont que des leurres agités pour détourner l’attention et faire en sorte que Français et Européens ne se posent pas la question centrale : quel autre système à la place de ce capitalisme qui privatise les richesses et socialise les pertes ?

Une question toujours plus d’actualité, d’autant que, effet domino oblige, la crise s’accélère. Après les banques américaines, ce sont les dominos européens qui commencent à chuter. D’autant plus vite que le plan de sauvetage de 700 milliards de dollars (500 milliards d’euros) prévu par le gouvernement Bush pour renflouer les banques américaines, en rachetant leurs crédits pourris, a été rejeté par les orthodoxes libéraux du Congrès américain. Conséquences : vent de panique sur les places boursières qui dévissent. Pour les seules journées du lundi 29 et du mardi 30 septembre, les États européens ont remis près de 60 milliards d’euros dans la machine infernale pour éviter des faillites. Les gouvernements de Belgique, Pays-Bas et Luxembourg ont annoncé la nationalisation du bancassureur Fortis, en y injectant un total de 11,2 milliards d’euros. Outre-Manche, la banque britannique Bradford & Bingley (B & B) est nationalisée et ses meilleurs actifs ont été transférés au groupe espagnol Santander. Le Trésor du Royaume-Uni conserve quant à lui la partie la plus risquée de Bradford & Bingley, qui comprend notamment 41 milliards de livres (51 milliards d’euros) de crédits immobiliers. En Allemagne, c’est la banque Hypo Real Estate qui est menacée de faillite. À Paris, la valeur du titre de la banque Dexia s’est effondrée jusqu’à – 31,58 %. Et ce sont 6,4 milliards d’euros qui sont partis la renflouer, 3 milliards d’euros côté belge, 3 autres milliards par le gouvernement français et la Caisse des dépôts et consignations et 376 millions pour le gouvernement luxembourgeois. De son côté, le gouvernement islandais a volé au secours de la troisième banque du pays, Glitnir, qu’il a nationalisée à 75 % pour 600 millions d’euros. Même la BCE a remis la main à la poche pour soutenir le marché monétaire en mettant 120 milliards d’euros à la disposition des établissements. Nicolas Sarkozy, qui préside l’Union européenne, « appuie sans réserve ces initiatives » des États « pour assurer la sécurité et la stabilité du système financier dans leurs pays et donc en Europe ». Aux États, donc aux citoyens, les actifs, les titres et les crédits pourris. Quant aux banques les plus solides, elles en profitent pour mettre la main sur ce qui est sain, renforçant leurs positions dans la grande partie de Monopoly financier qui accompagne la crise. Une logique qu’un courtier de Wall Street a malicieusement baptisée « le socialisme pour les riches ».

Stéphane Sahuc Humanité-Dimanche du 2 Octobre

jeudi 2 octobre 2008

Crise économique, sauver le système ou le changer?


Quelques prises de position importantes de notre Parti sur la crise financière du capitalisme:

Dexia

L’Etat français a injecté trois milliards d’euros pour sauver Dexia, une banque qui finance la moitié des collectivités territoriales françaises, et le plus souvent en accordant des prêt à taux variables.

Si l’Etat finance et sauve l’entreprise, cela ne peut se faire sans contrepartie. La France disposerait de 25% du capital de Dexia, soit une minorité de blocage. La contrepartie est simple : il faut limiter les taux variables qui étranglent les collectivités territoriales de notre pays.

Si Dexia augmente les taux d’intérêt des prêts, les collectivités seront contraintes d’augmenter les impôts locaux, et au final, de faire payer par les populations les conséquences de la crise financière.

Nicolas Sarkozy doit exiger que Dexia donne publiquement des garanties sur le maintien des taux d’intérêts pour l’ensemble des collectivités territoriales.

Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF

Pillage du livret A

Le gouvernement est aux abois. Pour tenter de sauver ce qui peux encore l’être dans la bourrasque financière, François Fillon annonce ce matin dans une interview au journal « Les échos » qu’il s’apprête à piocher dans la caisse du livret A. Ce placement est devenu pour les français le plus sûr, car à l’abri – pour le moment –des marchés financiers.

Pour justifier l’opération détournement des fonds du logement social, il évoque des prétendus « excédent de la collecte du livret A par rapport aux besoins de logement social ».


Quel cynisme ! Le premier ministre ferait mieux de réviser ses fiches, rien que pour l’Ile-de-France, ce sont 300.000 familles qui sont aujourd’hui en demande de logement social.

Non monsieur le premier ministre, l’épargne des français ne doit pas servir de bouche trou à la spéculation financière. Bien au contraire. En ces temps de crise, c’est bien l’épargne qu’il faut préserver. Le Parti communiste français met en garde le gouvernement contre le détournement de l’épargne des français. Une telle décision pourrait avoir des conséquences dramatiques.

Le 8 novembre, le Parti communiste français organise les états généraux du logement, avec un ordre du jour particulièrement d’actualité : Analyse des effets du capitalisme et de sa financiarisation concernant le secteur de l’immobilier.

Paris, le 1er octobre 2008. Parti communiste français


Propositions du PCF




Brigade anti- vieux 2