dimanche 30 novembre 2008

Conférence fédérale, revue de presse


jeudi 27 novembre 2008

Conférence de Section du 22 novembre

Synthèse de la conférence de la Section de Villeneuve d'Ascq du PCF, samedi 22 novembre

Notre conférence de Section s'est déroulée en quatre temps:

  • Bilan d'activité

  • Bilan financier

  • Trois débats d'une heure sur les thèmes : la crise, les élections européennes, l'avenir du Parti

  • Élections du bureau de la Section et du candidat au Conseil départemental du PCF.

Nous avons consacré deux réunions ( dont la conférence de Section) à la préparation du Congrès. Pour chacune d'entre elles, douze camarades étaient présents.

La crise

Les effets de la crise ont été largement évoqués, notamment la baisse de la part salariale dans la valeur ajoutée, la crise sociale et industrielle, la crise écologique....

Un tableau d'ATTAC élaboré par Jean Gadrey nous a aidés à mettre en perspective la crise actuelle dans l'histoire du système capitaliste.

La globalité de la crise , qui n'est pas que financière, mais aussi industrielle et sociale, écologique et politique a été soulignée. Par contre, les articulations entre entre ces différentes crises imbriquées les unes dans les autres, n'ont pas été abordées.

Le débat sur les réponses à la crise a été à peine ébauché. Se pose la question du cadre : l'État, l'Europe, le Monde.......

Par contre, le 4-pages du Parti sur la crise a reçu un accueil favorable et sera distribué en décembre dans nos quartiers.

Les élections européennes

Elles pourraient être une belle réponse au non-respect de notre vote au référendum de 2005 . Comment alors relancer la dynamique du Non qui fut efficace en 2005, au moment du référendum, mais qui a reçu un coup d'arrêt lors des présidentielles?

Chacun s'accorde à penser qu'un rassemblement des partisans du Non est indispensable pour reprendre le combat contre les traités européens. Une motion a été votée ( à l'unanimité moins deux abstentions) par la Section, qui acte la volonté de rassembler largement ces forces avant de

partir à la bataille des élections. Un consensus est aussi apparu sur le front de gauche avec le PG de Melenchon, à condition d'y adjoindre d'autres mouvements politiques.

Néanmoins, les divergences sur la question des élections européennes sont de plusieurs ordres:

  • Le choix des têtes de listes ( qu'il faudrait ou non renouveler)

  • La nature du rassemblement : un arc du Non, plutôt informel, ou un rassemblement plus structuré de forces et de partis avec un PCF qui affirme son identité.

  • Le contenu de la campagne: réorienter l'Europe à l'interne, ou rompre avec le cadre néolibéral de l'Union européenne.

L'avenir du Parti

Nous avons tous insisté sur la nécessité de respecter les décisions de la Section qui reste souveraine notamment lors des élections locales.

Sur l'avenir du Parti, les discussions paraissent assez floues. Entre « dépassement » de la forme Parti revendiqué par certains camarades et le refuge, par d'autres, vers une identité communiste qui reste contestée, les interrogations restent nombreuses et risquent de nous mener à une certaine paralysie politique.

A moins que des actions politiques concrètes nous entraînent loin de ce débat piégé?

Dominique Lecomte

Élections du bureau de la Section

Secrétaire de section : Dominique LECOMTE, 11, ch de la Chasse V.A. dlecomte@wanadoo.fr

Secrétaire adjoint : à pourvoir

Trésorier: Jean-Claude SAVENER 64, r. Charles le bon V.A. - 06 75 24 53 18 - savener@wanadoo.fr

Membres du bureau de section :

Isabelle CARRE (organisation, contact adhérents) 03 20 91 70 34 carreisabelle@hotmail.com

Mireille HAVEZ ( idem ) 03 20 05 35 38 jm.m.havez@wanadoo.fr
Marc DELGRANGE (communication) 06 87 75 94 72 mdelgrange@aliceadsl.fr

Candidature pour le Conseil départemental

Jean-Claude SAVENER 64, r. Charles le bon V.A. - 06 75 24 53 18 - savener@wanadoo.fr



mardi 25 novembre 2008

Soirée-débat : La crise financière comme révélateur de la crise du système capitaliste et les propositions pour en sortir.

Lieu : Espace Marx, 6 bis rue Roger Salengro, 59260 Hellemmes (accès métro : station Marbrerie)
Jeudi 27 novembre 2008 à 18h 30


Avec
Catherine MILLS, Maître de conférences - Université Paris 1 Discutant : Richard SOBEL, Maître de conférences - Université Lille 1

À l’occasion du surgissement d’une crise financière et économique mondiale inédite, d’aucuns ont parlé de l’actualité de la pensée marxiste mais c’est pour tout de suite l’oublier ou la déformer. On se contente alors d’invoquer l’échec du libéralisme, les dérives du mauvais capitalisme financier contre le bon capitalisme managérial, de préconiser davantage de régulation et de moralisation du système, des « nationalisations » ponctuelles et provisoires de banques afin de socialiser les pertes, ou encore de baisser les taux d’intérêts de la Banque Centrale Européenne. Autant de mesures insuffisantes et inefficaces si on maintient les règles fondamentales du capitalisme : logique de rentabilité poussée à son paroxysme, type de calcul de la productivité, pression maximale sur les coûts salariaux… Catherine Mills, chercheuse marxiste, se propose d’analyser les causes de la crise actuelle et de poser dès maintenant les jalons d’un système économique efficace et durable qui tienne à l’existence de nouveaux critères de gestion d’efficacité sociale, d’un dispositif de sécurité de l’emploi et de formation, de nouveaux pouvoirs de contrôle et d’intervention des salariés dans les entreprises et les banques, d’un pôle public de crédit, d’un autre statut et d’autres missions de la BCE ou encore d’une monnaie commune mondiale mettant fin à l’hégémonie du Dollar.


dimanche 23 novembre 2008

Motion votée à la conférence de Section


Motion élections européennes du 22 octobre 2008


A l’occasion des élections européennes du 7 juin 2009, la section de Villeneuve d’Ascq considère comme indispensable que la volonté majoritaire qui s’est exprimée dans le Non français au référendum de 2005, et dans les votes semblables de quasiment tous les peuples qui ont été consultés, ait une représentation politique forte au parlement Européen.

Pour cela, nous appelons à ce que le PCF œuvre résolument à ce que se constituent des listes unitaires les plus larges de toutes les forces politiques qui ont pour objectif de réorienter la construction européenne sur des bases démocratiques, populaires et antilibérales, en articulation avec le développement des luttes sociales.

Votée à l’unanimité moins 2 abstentions.



jeudi 20 novembre 2008

2 journaux pour un !

L’échec du capitalisme : en comprendre les mécanismes. Comment en est-on arriver là. Comment en sortir…

Jeudi 20 novembre avec l’Humanité Dimanche, un numéro spécial crise à ne pas rater.

4,50 euros chez votre marchand de journaux ou en vente militante

Des reportages en France et aux États-Unis, une plongée dans le MEDEF, des clefs pour comprendre, des entretiens et des points de vue d’économistes qui avancent des pistes…

4,50 euros chez votre marchand de journaux ou en vente militante en commandant des exemplaires au 01 49 22 73 22 ou 73 42 ou 73 47

mardi 18 novembre 2008

Non au travail le dimanche !


Travailler le dimanche, prendre sa retraite à 70 ans à condition d' avoir travaillé...... Jusqu'où ira donc le Capital dans sa course effrénée au profit ?

Un jour pourtant, un jour viendra, couleur d'orange......

Signez la pétition en ligne de la CGT!

dimanche 16 novembre 2008

Semaine de Grèves: La Poste le 22, l'Education le 20, Air France, La SNCF.....








Tract académique du SNES-FSU


samedi 15 novembre 2008

Vente militante de Liberté-Hebdo



Le capitalisme en crise
Quelles ripostes, quelles solutions, quelle alternative ?
Une semaine après leur congrès départemental,
les communistes du Nord en débats et dans l’action.

5, 6, 7 décembre : 3 jours de vente militante de Liberté

jeudi 13 novembre 2008

Temps de crise, temps des cerises ?


Changements idéologiques et retour de l’Etat

Par Matthieu MONTALBAN, Maître de Conférences en Sciences économiques à l’Université de Bordeaux 4, Membre du Conseil d’Orientation d’Espaces Marx Aquitaine-Bordeaux-Gironde.

Marx n’a cessé d’analyser les crises du capitalisme et le rôle de l’Etat comme instrument de classe. La crise financière que nous vivons ainsi que les réactions des états dominants n’ont rien d’étonnants pour un lecteur du vieux barbu. La crise est à la fois un moment d’inquiétudes, de souffrances mais aussi d’espoir, car amenant des changements profonds et signe en général le retour du politique. Revenons sur les causes et les conséquences de cette crise financière.

Cette crise est née dans le contexte d’un capitalisme marqué par un développement sans précédent de la finance, de ses acteurs qui proposent des innovations financières de plus en plus sophistiquées pour « gérer » le risque au travers des produits dérivés, le tout au cœur de l’économie américaine qui fut le lieu de naissance de cette transformation historique. Au sein du capitalisme américain s’est mis en place un régime d’accumulation tout à fait spécifique : la libéralisation financière, via le développement de la retraite par capitalisation, a drainé l’épargne salariale vers les marchés financiers, augmentant la spéculation et le pouvoir des investisseurs institutionnels (comme les fonds de pension, mutual funds...). Leurs objectifs de rentabilité sont très éloignés des possibilités d’accumulation réelle d’une économie (on exige 15% de rentabilité des capitaux propres contre une croissance du PIB de 3% par an), ce qui a deux conséquences : la première, une augmentation de la part des profits dans la valeur ajoutée et une baisse de la part des salaires, profits qui se trouvent eux-mêmes de plus en plus accumulés sous forme de dividendes ou intérêts. La seconde est l’utilisation croissante des dettes pour faire jouer ce qu’on appelle l’effet de levier par les entreprises et l’ensemble des institutions financières, afin d’atteindre les objectifs de rentabilité des capitaux propres. Il n’y a alors que trois possibilités pour assurer maintenir la demande de marchandises nécessaire à l’accumulation du capital : soit l’investissement des entreprises est suffisamment dynamique, soit les capitalistes se mettent à consommer une part croissante de leur revenu de plus en plus élevé, ce qui est peu probable, soit la consommation des ménages salariés doit prendre le relai. Les salaires étant comprimés et les inégalités explosant, les salariés sont conduits à s’endetter pour consommer. Au cours des années 90, la croissance du marché des actions a poussé les ménages (qui pour la plupart ont un portefeuille d’actions via les fonds de pension) à s’endetter pour consommer. Cette frénésie consumériste a conduit à un creusement record du déficit commercial, l’épargne mondiale finissant la croissance américaine. Mais en 2000-2001, un premier krach vint rompre cette belle mécanique. La banque centrale américaine, la Fed, réagit en abaissant les taux d’intérêt afin de soutenir le crédit, et donc l’investissement et la croissance de la consommation. Cette action amène d’importantes liquidités sur les marchés qui cherchent à s’investir. La croissance et la consommation sont sauvées temporairement. C’est vers l’immobilier que l’on investira, d’autant que Bush dans sa grande mansuétude, engage une politique visant à faciliter les prêts hypothécaires aux ménages les plus modestes qui n’ont pas de patrimoine et revenus, au travers de mesures fiscales incitatives. De leur côté, les banques et des organismes de crédits hypothécaires proposent alors des crédits (à taux variables, ou approchants) à ces ménages pour qu’ils s’achètent des maisons (les fameux subprimes). Pourtant, ce sont des crédits très risqués, alors pourquoi proposer un crédit ? Pour plusieurs raisons : 1. on peut les titriser, c’est-à-dire les transformer en titres qu’on mélange à d’autres (les Collateralised Debt Obligations) et qu’on vend à une autre institution financière qui en supporte alors le risque sans vraiment pouvoir le mesurer étant donné que ce risque est dilué et peu transparent ; 2. les institutions financières se payent non plus sur les intérêts mais sur les commissions liées à la fourniture de nouveaux contrats de crédits ; 3. les produits dérivés, par exemple les Credit Default Swap, permettent individuellement de se couvrir contre les risques de défaut des débiteurs si on trouve un spéculateur prêt à acheter ce titre 4. même si le ménage ne parvient pas à rembourser, comme on anticipe un boom du prix immobilier, il sera toujours possible de récupérer la maison et la revendre en empochant une plus-value...Seulement, quand les ménages se retrouvent saisis en masse car très peu peuvent rembourser, le prix de l’immobilier chute et l’ensemble des institutions financières se trouvent en difficulté ou proches de la faillite. Du coup, les banques n’acceptent plus de se prêter de liquidités, de peur de se trouver avec de mauvais payeurs, et le crédit est restreint... Mais comme tout le monde, y compris les banques européennes et asiatiques, ont acheté ces titres, la crise se propage. Et voilà que les banques centrales sont obligées de fournir en liquidités croissante les banques pour relancer vainement le crédit et limiter la hausse des taux d’intérêt qui signifie un blocage de la croissance. Puis, des banques sont alors en difficulté, et pour éviter la contagion ou des courses au guichet, la Fed est alors conduite à tenter d’en sauver certaines par de pseudo-nationalisations ou diverses mesures comme des reprises des acquisitions de banques en difficultés. Mais par idéologie libérale, la Fed laisse Lehman Brothers mourir, l’une des principales banques du marché des produits dérivés, du coup l’ensemble de ce marché mondial se trouve atteint, montrant ainsi l’impossibilité de laisser mourir un acteur sous peine de mettre tous les autres en situation délicate. Du coup, les banques centrales doivent fournir encore plus de liquidités. Mais comme ces actions ne suffisent pas à recréer la confiance, voici que ce sont les états qui sont appelés à la rescousse : eux qui étaient honnis quelques mois plus tôt sont priés de mettre la main à la poche pour nous sauver des inconséquences des organismes de crédit, soit en faisant des nationalisations, soit en récupérant les dettes pourries, soit encore en créant des fonds de garantie des crédits interbancaires en engageant des sommes colossales. L’absurdité totale est atteinte quand Bush, Paulson, Sarkozy & Co, grands défenseurs du libéralisme, ou au moins du capitalisme et du conservatisme, mobilisent des sommes colossales pour sauver le système bancaire et le capitalisme, alors qu’ils refusent d’augmenter les budgets de l’éducation nationale, de permettre de meilleurs remboursements de la santé ou de distribuer des allocations chômage pour quelques milliards supplémentaires. Alors que les salariés sont priés d’assumer tous les risques du marché du travail, les états socialisent les pertes des spéculateurs, eux qui n’ont cessé de privatiser leurs profits. En tout cas, cela manifeste les prémisses d’un changement idéologique majeur que nous devons saisir.

Cette crise souligne plusieurs choses : 1. que l’analyse marxiste des crises est encore largement valable ; 2. elle souligne une socialisation inachevée de la finance privée et l’acceptation de l’intervention publique, puisque si l’Etat américain avait distribué gratuitement (contre impôts) les maisons aux pauvres américains et que l’on avait choisi de contrôler la finance, nous n’en serions pas là ; 3. mais aussi qu’en même temps l’Etat est bel et bien l’instrument de la classe bourgeoise pour maintenir l’ordre capitaliste, et que donc s’il faut intervenir pour éviter la récession, ces interventions ont pour but le maintien de l’ordre capitaliste ; 4. donc dans ces conditions, nous devons exiger non pas l’intervention publique pour sauver le système, mais plutôt pour réglementer la finance capitaliste voire abolir le capital, ce qui suppose d’abord un retournement des rapports de force entre capital et travail, condition qui n’est toujours pas remplie, mais le contexte de crise peut amener des prises de conscience ; 5. enfin que du fait des interdépendances profondes des économies, la création des instances de régulation supranationales est plus que jamais nécessaires pour aller au bout de la socialisation.

La crise est toujours le signe d’un changement structurel et idéologique majeur que les forces de gauche et révolutionnaires doivent exploiter, ici un retour du rôle de l’Etat et du politique dans l’économie. Cette crise est la faillite du modèle de la finance déréglementée. Malgré son cortège de malheurs et de souffrances, un espoir peut naître de ce désastre qu’est la crise si nous parvenons à défendre des positions cohérentes contre le capitalisme financier débridé. Aujourd’hui, c’est la position libérale qui est utopiste (comprendre irréaliste), pas celle de ceux qui luttent contre le capital et réclament l’action politique responsable comme garante de l’intérêt général.

mardi 11 novembre 2008

"Putain de guerre! "

Lettre d’Eugène-Emmanuel Lemercier à sa mère, 22 février 1915

« Tu ne peux savoir, ma mère aimée, ce que l’homme peut faire contre l’homme. Voici cinq jours que mes souliers sont gras de cervelles humaines, que j’écrase des thorax, que je rencontre des entrailles. Les hommes mangent le peu qu’ils ont, accotés à des cadavres. Le régiment a été héroïque : nous n’avons plus d’officiers. »

(Lettres d’un soldat, Chapelot, 1916, p. 135.)

Lettre de Henri Barbusse à sa femme, 21 juin 1915

« Dans le boyau même, il y avait des cadavres qu’on ne peut retirer de là ni ensevelir (on n’a pas eu le temps jusqu’ici), et qu’on piétine en passant. L’un d’eux, qui a un masque de boue et deux trous d’yeux, laisse traîner une main qui est effilochée et à moitié détruite par les pieds des soldats qui se hâtent, en file, le long de ce boyau. On a pu le voir, le boyau étant couvert à cet endroit, on a allumé, une seconde. N’est-ce point macabre, ces morts qu’on use de la sorte comme de pauvres choses ? »

(Lettres de Henri Barbusse à sa femme, 1914-1917, Ernest Flammarion éditeur, 1937, p. 151.)

Lettre de Maurice Genevoix, 1915

« Cette guerre est ignoble : j’ai été, pendant quatre jours, souillé de terre, de sang, de cervelle. J’ai reçu à travers la figure un paquet d’entrailles, et sur la main une langue, à quoi l’arrière-gorge pendait... [...] Je suis écœuré, saoul d’horreur. »

(Citée dans Les Eparges (1923), Ceux de 14 (1949), Flammarion, 1990, p. 614.)

Lettre de Fernand Léger à Louis Poughon, 1916

« Les débris humains commencent à apparaître aussitôt que l’on quitte la zone où il y a encore un chemin. J’ai vu des choses excessivement curieuses. Des têtes d’hommes presque momifiées émergeant de la boue. C’est tout petit dans cette mer de terre. On croirait des enfants. Les mains surtout sont extraordinaires. Il y a des mains dont j’aurais voulu prendre la photo exacte. C’est ce qu’il y a de plus expressif. Plusieurs ont les doigts dans la bouche, les doigts sont coupés par les dents. J’avais déjà vu cela le 13 juillet en Argonne, un type qui souffre trop se bouffe les mains. Pendant près d’une heure avec des attentions de chaque minute pour ne pas me noyer (car tu n’ignores pas que de nombreux blessés meurent noyés dans les trous des 380 qui ont 3 mètres de profondeur et pleins d’eau). [...] Il faut savoir ces choses-là. »

(Fernand Léger, une correspondance de guerre, Les Cahiers du Musée national d’art moderne, Hors série / archives, 1997, p. 66.)

"Putain de guerre" est emprunté au titre de l'album de Tardi et Verney

Lettres extraites du Monde Diplomatique novembre 2001

L'Humanité publie un hors série illustré par Jacques Tardi

Il y a quatre-vingt-dix ans prenait fin la grande boucherie.

Fidèle aux valeurs de son fondateur Jean Jaurès, le journal L’Humanité fait "travail de mémoire" en éditant le numéro hors-série "14-18 la matrice du XXème siècle", dont Jacques Tardi propose un magnifique regard, reproduit en un poster original vendu avec ce numéro d’exception. A se procurer absolument.

vendredi 7 novembre 2008

Mélenchon et Dolez quittent le PS

Le sénateur de l’Essone Jean-Luc Mélenchon et le député du Nord Marc Dolez ont annoncé vendredi leur décision de quitter le Parti socialiste après la victoire relative de Ségolène Royal lors du vote des motions.

Dans un communiqué, ces deux responsables de l’aile gauche du Parti socialiste expliquent vouloir construire "un nouveau parti de gauche" qui serait "sans concession face à la droite." "Par fidélité à nos engagements, nous prenons notre indépendance d’action. Nous quittons le Parti socialiste", écrivent-ils. Lire ici leur communiqué

Les deux élus soutenaient la motion de Benoît Hamon, qui a obtenu jeudi soir autour de 19% et occupe la quatrième position avec une motion très marquée à gauche.

Pour Jean-Luc Mélenchon, opposant déterminé au traité européen de Lisbonne, et Marc Dolez, l’arrivée en tête de la motion de Ségolène Royal après le vote des militants marque une victoire des "orientations qui dominent la social-démocratie européenne" et qui "conduisent partout à l’échec."

"Nous refusons de nous renier en participant à des complots et des combinaisons tactiques. Car quels que soient les arrangements qui sortiront du Congrès de Reims, la future direction du PS appliquera l’orientation majoritaire en particulier quand viendront les prochaines élections européennes", écrivent-ils.

"Front de Gauche" aux Européennes

"C’est en prenant au sérieux les résultats du vote que nous nous sommes dit que d’aucune manière nous n’accepterions de participer à je ne sais quelle sacro-sainte union du ’tout sauf’", a déclaré Jean-Luc Mélenchon.

"Nous mettons nos pas dans ceux d’Oskar Lafontaine", a-t-il déclaré en se référant au parti de gauche allemand die Linke (la gauche) animé par l’ancien dirigeant social-démocrate.

Jean-Luc Melenchon s’est donc déclaré favorable à la formation d’un "front de gauche" pour les élections européennes de 2009 avec le Parti communiste et éventuellement le futur Nouveau parti anticapitaliste (NPA) que doit lancer le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR, extrème gauche), Olivier Besancenot.

Le député PCF des Hauts-de-Seine Roland Muzeau a fait part "à titre personnel" de son "plus vif intérêt" pour cette annonce.

A noter enfin que le député Marc Dolez a annoncé qu’il allait rejoindre le groupe de la gauche démocrate et républicaine (GDR, PC, Verts et divers gauche). Le sénateur Jean-Luc Mélenchon a dit réfléchir pour savoir s’il rejoindrait ou non le groupe communiste et républicain de la haute assemblée.

Site Huma

mercredi 5 novembre 2008

Bientôt la retraite à 70 ans?


L’UMP monte au créneau pour défendre l’amendement au projet de budget 2009 de la Sécurité sociale, repoussant l’âge limite de départ à la retraite à 70 ans. Pour le porte-parole du parti sarkozyste, il s’agirait « tout simplement » de donner « plus de liberté aux Français qui veulent travailler plus ».

A l’heure actuelle, les employeurs peuvent mettre leurs salariés à la retraite d’office à partir de 65 ans. L’amendement prévoit que les travailleurs « qui le souhaitent » puissent prolonger leur activité au delà de 65 ans « sous réserve d’en avoir préalablement manifesté l’intention » auprès du patron. « Nous voulons inciter les Français à prolonger leur activité, leur donner envie de le faire... Il y avait un côté absurde de forcer quelqu’un à partir alors qu’il voulait travailler » justifie de son côté le ministre du travail. L’argument de la liberté de choix n’est contesté par personne ; encore faut-il que les conditions très concrètes en soient créées. La plus évidente touche à l’emploi. Aujourd’hui deux salariés sur trois sont à 57 ans évincés des effectifs des entreprises.

Le patronat continue d’user massivement de l’emploi comme première variable d’ajustement au maintien du taux de rentabilité recherché. L’autre condition fondamentale concerne le niveau de revenu. Rançon des précédentes « réformes » de la Retraite, le niveau des pensions baisse et à défaut d’une autre réforme mobilisant de nouveaux financements, la tendance va s’accentuer dans les prochaines années. Dans ces conditions, pour s’assurer un revenu suffisant, de plus en plus de salariés vont se trouver contraints de chercher à prolonger leur activité professionnelle, voire à cumuler retraite et emploi.

La vérité est donc qu’en « permettant » de travailler jusqu’à 70 ans, l’UMP anticipe les conséquences de la dégradation des pensions. « Au lieu d’allonger indéfiniment la période d’activité, la priorité, selon la CGT, est d’assurer aux salariés des carrières complètes et d’intégrer périodes d’apprentissage, de recherche d’un premier emploi et d’études dans la durée de cotisation exigée. »

Ce qui permettrait de rendre effectif le droit au départ à 60 ans avec une pension à taux plein. Priorité devrait aussi aller, pour les syndicats, à la reconnaissance du droit au départ anticipé pour travaux pénibles – un dossier bloqué par le MEDEF et que le gouvernement se montre impuissant à faire aboutir. Encore faudrait-il pour cela s’attaquer à une réforme du financement de la retraite permettant d’améliorer les droits des assurés.

L’UMP préfère faire des économies en réduisant ces droits. Mais « que penser d’un gouvernement qui en 24 heures est capable de trouver plus de 300 milliards d’euros pour sauver les marchés financiers et bancaires et n’est pas capable de sauver notre sstème de retraite ? » interrogent les sénateurs communistes qui demandent la suppression de la disposition « 70 ans ».

Site national PCF

mardi 4 novembre 2008

Un congrès de clarification?


Le congrès du PCF se prépare à coups de textes et de confrontations entre représentants de courants ou de sous-courants. Un fait majeur n’avait pas été prévu qui bouleverse la donne : la crise financière dont plus personne ne peut nier qu’il s’agit d’une crise du capitalisme.

À cet égard, s’il veut encore jouer un rôle, le Parti communiste français a une chance à saisir. Un événement, dont il est lui-même l’auteur, en administre la preuve : la marche du 27 septembre pour les salaires. Nous avons été à peu près tous surpris par l’ampleur relativement nouvelle de cette manifestation et par sa combativité.

Qu’au moment où la finance internationale affiche sa malfaisance, des milliers de personnes, de plusieurs générations, crient ensemble, et très fort, « de l’argent pour le travail, pas pour le capital ! » montre une chose simple : l’immense majorité des communistes, même quelque peu désespérés par le déclin électoral de leur organisation et désorientés par leurs déchirements, n’attendent qu’une chose : que leur parti s’affirme, à nouveau, nettement anticapitaliste et acteur d’une révolution (ou transformation si l’on préfère) sociale, démocratique, culturelle, non à la bolchevique mais à la Jaurès, si l’on veut se référer à une figure historique.

Une telle hypothèse appelle des éclaircissements de nature théorique, politique, pratique. Arrêtons-nous à un seul, qui est un nœud gordien : le rapport du Parti communiste au Parti socialiste. Tout le monde ressent, à cet égard, un vrai malaise. Faut-il renoncer aux alliances avec le Parti socialiste, et cela jusqu’à l’exercice du pouvoir (local, régional, national) ? Certainement pas. Imaginer que l’on puisse transformer la société sans un rassemblement comprenant les « réformistes », et par la seule grâce d’une gauche radicale « marxiste », n’est sérieux ni au regard de l’état de la société, ni au regard de l’histoire.

Le problème est que le Parti communiste n’est plus en état d’influer sur la gauche, parce qu’il s’est mis dans une position de dépendance vis-à-vis du Parti socialiste. Il a renoncé à une critique sans complaisance du gouvernement de la gauche plurielle qui a ouvert le capital de grandes entreprises publiques et donc la voie à leur privatisation.

Aujourd’hui, que se passe-t-il ? En pleine crise financière, le PCF affirme vouloir débattre de ses propositions économiques et financières avec le Parti socialiste. On peut toujours parler… Mais comment cette attitude peut-elle être crédible si on ne rappelle pas ce sur quoi d’essentiel on s’oppose, à savoir le ralliement de fait du PS au libéralisme, que son premier secrétaire vient de confirmer, libéralisme bien sûr « régulé », ce que la droite elle-même se targue de faire ? Et, plus encore, quand ce sont des personnalités du Parti socialiste français, Dominique Strauss-Kahn au FMI et Pascal Lamy à l’OMC, qui dirigent deux organismes majeurs du capitalisme financier et qui ne songent qu’à continuer ?

Il ne s’agit pas de désigner le parti socialiste comme l’ennemi à abattre. Il s’agit de dire la vérité sur les positions respectives, en commençant par adopter nous-mêmes une position sans équivoque. Il s’agit de se démarquer. La politique en France souffre de confusion et ne s’en sortira que par une clarification, en particulier sur les classes, leur complexité, et leurs intérêts « matériels et moraux », immédiats et futurs.

Il en est de même pour la politique communiste. On peut encore se satisfaire de positions électorales, de mandats électifs, acquis dans le cadre actuel où domine outrageusement le PS. Mais cela peut se payer cher, comme on l’a vu en Seine-Saint-Denis où, à force de ne pas faire suffisamment de différence entre PS et PCF, des électeurs ont voté « nouveauté » « modernité », « nouvelles têtes », etc. Le discours du « tourner la page » réserve des surprises, parfois amères.

C’est la condition, non la seule, pour repartir de l’avant. C’est aussi la condition pour se retrouver avec des travailleurs, des citoyens, qui ne savent plus vers où se tourner et qui seraient disposés à entrer dans des luttes justes, sincères, sans craindre d’être, à l’arrivée, abusés.
C’est même la condition pour obtenir que le Parti socialiste change de registre, demande qui existe en son sein. Ne ratons pas le coche !

Charles Silvestre
Journaliste à l'Humanité
21 octobre 2008

lundi 3 novembre 2008

Crise financière et propositions du PCF


Une importante initiative de la Fédération du Nord du PCF sur la crise financière:

Jeudi 13 novembre, à partir de 18h 30, au Gymnase de Lille, place Sébastopol

Venez nombreux à cette soirée de débats sur la crise financière et les propositions du PCF!

Avec une introduction d'Alain Bocquet
et la participation de parlementaires communistes

La privatisation de La Poste est suspendue...


Le projet d’ouverture partielle au privé du capital de La Poste ne sera pas mis en œuvre pendant la crise financière, l’annonce d’un conseiller du chef de l’Etat est considérée comme une première victoire par les opposants au projet.

Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, s’est exprimé dimanche sur le sujet en plusieurs temps.

"D’abord, il n’a jamais été question de privatiser La Poste. Il n’est pas question, dans la situation où nous nous trouvons, d’ouvrir pour l’instant le capital de La Poste", a-t-il dit dans un premier temps sur Europe 1.

Il a ensuite précisé sa déclaration sur France Info. "La décision sur La Poste sera prise le moment venu, pour l’instant, il n’y a pas de décision, donc la question de l’ouverture du capital n’est pas posée", a-t-il dit.

Il a précisé enfin à Reuters que le passage au statut de société anonyme n’était pas remis en cause et devrait en principe se faire en 2009 ou 2010. L’abandon du statut d’établissement public est en effet obligatoire en vue de l’ouverture totale du marché postal à la concurrence, en 2011, décidée au niveau européen, dit-il.

C’est l’éventuelle cession, après ce changement, d’une partie minoritaire du capital au privé qui est mise en cause par la crise, selon lui.

Cette étape n’est pas obligatoire, l’Etat pouvant par hypothèse garder, dans un contexte de concurrence, 100% du capital et organiser le refinancement de La Poste par des modes alternatifs ayant recours à des fonds publics ou para-publics, estime-t-il.

Une commission de réflexion qui travaille actuellement sur le sujet doit rendre ses conclusions en décembre. L’abandon du recours au marché financier semblait inéluctable dans le contexte de crise, mais c’est cependant la première fois que l’Elysée remet explicitement en cause cette option.

Le 6 juillet dernier, le secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant avait déclaré que ce projet défendu par la direction de La Poste "méritait l’intérêt".

Mobilisation des opposants

L’annonce intervient en pleine mobilisation des opposants. La CGT de la Poste doit remettre à Nicolas Sarkozy mardi prochain à l’Elysée une pétition avec 300.000 signatures de salariés et d’usagers de La Poste opposés au projet.

Une journée d’action syndicale unitaire est programmée le 22 novembre et les syndicats l’ont maintenue dimanche afin d’obtenir, dit Sud-PTT, "l’abandon pur et simple du projet".

"Nicolas Sarkozy suspend le projet de privatisation de La Poste. C’est une formidable victoire. La crise financière impose l’évidence : la libre concurrence, la loi du marché, le libéralisme ont fait leur temps", a déclaré le Parti communiste dimanche dans un communiqué.

La direction de La Poste, qui emploie 288.000 personnes, affirmait avant la crise devoir trouver au moins trois milliards d’euros afin d’affronter l’ouverture totale à la concurrence, chiffre qui pourrait augmenter avec la crise.

Les adversaires du projet, dont la gauche et les syndicats, estiment qu’il existe d’autres solutions financières et que l’ouverture à la concurrence n’implique pas l’ouverture au privé. Ils pensent par ailleurs que la privatisation totale de La Poste est l’objectif caché, à terme, du projet.

La méthode a en effet déjà été utilisée pour France Télécom ou GDF. Certains opposants tentent de provoquer un référendum sur le sujet, option ouverte par la récente réforme de la Constitution. Le projet suscite l’hostilité de 61% des Français, selon un sondage publié en septembre.

Une première journée d’action avait jeté des milliers de personnes dans la rue le 23 septembre partout en France, avec des élus de gauche mais aussi parfois de droite, comme le député ex-UMP Nicolas Dupont-Aignan.

Le gouvernement a tenté de rassurer les opposants en assurant que l’Etat resterait majoritaire dans La Poste et garantirait de toutes façons le statut des employés et la continuité du service public.

Site Huma Pétition de la CGT "Touche pas à ma Poste"


samedi 1 novembre 2008

Résultats nationaux du vote des communistes


34ème Congrès

Résultats du vote des communistes





Les résultats de notre fédération et les résultats nationaux sont disponibles sur le lien: RESULTATS


DL

Brigade anti- vieux 2