jeudi 30 décembre 2010

Roland Diagne et Dominique Guérandel candidat-es du Front de Gauche à Villeneuve D'Ascq Nord

La campagne du Front de Gauche est lancée . Cette campagne s'inscrit dans la continuité de la victoire du NON à la constitution européenne de 2005 et des luttes qui ont suivi. Le comité du NON devenu comité antilibéral et aujourd'hui Front de Gauche continue de lutter pour une politique de rupture avec le libéralisme , le social- libéralisme et l'écolo- libéralisme.


Article de Nord-Eclair:30/12/2010

mardi 28 décembre 2010

Voeux avant censure de M Sarkozy.Le PCF censuré par Dailymotion

La vidéo produite par le PCF présentant les vœux de Nicolas Sarkozy pour 2011 (http://www.dailymotion.com/video/xg...) a été « retirée » de la publication par le diffuseur, Dailymotion, sans explication.



vendredi 17 décembre 2010

Transpole - communiqué de la section de Lille du PCF :


Une grille tarifaire déconnectée du quotidien des lillois


Nous dénonçons la scandaleuse annonce de hausse des tarifs de Transpole infligée aux usagers, prévue au 1er janvier 2011, en total décalage avec le contexte de crise que subissent de plein fouet les habitants de la métropole lilloise.

+ 7% pour le ticket unitaire, + 72 euros par an supplémentaires pour les titulaires de coupons mensuels sous prétexte de couvrir les investissements du réseau ! Il n’y aurait plus désormais d’avantage pour un salarié faisant quotidiennement l’aller-retour domicile travail à souscrire un abonnement plutôt que d’acheter des tickets par carnets.

Nous déplorons le refus de la communauté urbaine de permettre la gratuité du transport des lycéens suite au désengagement du conseil général, en laissant 168€ par an à la charge des familles. Rappelons qu’un tiers des 63 000 lycéens de la métropole bénéficiaient de la gratuité.
lire la suite:http://www.lille.pcf.fr/Nouvel-article,460.html

lundi 6 décembre 2010

Bouygues et Bolloré « on gagne ou on gagne »Election Côte d'Ivoire








Avec Convergences Révolutionnaires
Le combat des chefs, entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara se poursuit en Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo, président sortant, a été un loyal serviteur des intérêts des groupes français en côte d’Ivoire et a bénéficié pendant des années du soutien de la France. Aujourd’hui, l’ONU et Sarkozy préfèrent jouer la carte de Ouattara en reconnaissant son élection et en condamnant Gbagbo.
Quelle que soit l’issue de cette élection, une chose est sûre, les intérêts des Bouygues, Bolloré et autres France télécom seront bien préservés en Côte d’Ivoire.
Gbagbo lui, durant la campagne en bon démagogue aura ventilé des slogans mensongers envers les pas trop « réfléchis » de son électorat, la grande masse sous-informée grâce aux propagandes. Selon cette grande masse, le Chef se bat pour « leurs intérêts nationaux ». En réalité pour lui et son clan, différentes épouses et collaborateurs tous milliardaires après 10 années du grand manitou passées au pouvoir.

samedi 4 décembre 2010

Réflexions du compañero Fidel


4 décembre 2010
.
Haïti : sous-développement et génocide


Fidel CASTRO
Voilà quelques mois, le 26 juillet 2010, Lucius Walker, le dirigeant de l’organisation étasunienne, Pasteurs pour la paix, m’avait demandé durant une rencontre avec des intellectuels et des artistes cubains quelle serait la solution des problèmes d’Haïti.

Je lui ai répondu sans tarder : « Dans le monde actuel, Lucius, il n’y a pas de solution ; dans l’avenir dont je parle, oui. Les États-Unis sont de gros producteurs d’aliments, ils pourraient en fournir à deux milliards de personnes, ils seraient capables de bâtir des maisons résistant aux séismes… le problème est la façon dont les ressources sont distribuées. Au territoire haïtien, il faut lui restituer jusqu’aux forêts. Dans l’ordre des choses actuel, il n’y a pas de solution pour ce pays. »

Lucius parlait des problèmes de ce pays montagneux, surpeuplé, déforesté, sans bois de feu, sans communications et sans industries, souffrant d’un analphabétisme élevé et de maladies comme le sida, et occupé par les troupes des Nations Unies.

J’ai ajouté : « Quand les circonstances changeront, vous pourrez vous-mêmes, Lucius, apporter des aliments des USA en Haïti. »

Le noble et humanitaire dirigeant des Pasteurs pour la paix décédait à peine un mois et demi plus tard, le 7 septembre, octogénaire, léguant la semence de son exemple à de nombreux Étasuniens.

La nouvelle tragédie n’était pas encore apparue, l’épidémie de choléra, qui, dès le 25 octobre, avait déjà touché plus de trois mille personnes. À cette dure calamité, il faut ajouter le cyclone qui, le 5 novembre, frappait Haïti, provoquant des crues et des inondations.

Cet ensemble de circonstances dramatiques mérite qu’on lui prête attention.

Le choléra est apparu pour la première fois dans l’histoire moderne en 1817, devenant l’une des grandes pandémies du XIXe siècle qui provoqua une grande mortalité, surtout en Inde. L’épidémie reparut en 1826, frappant l’Europe, dont Moscou, Berlin et Londres, et gagnant notre continent entre 1832 et 1839.(cliquer sur la date pour lire la suite)

mardi 30 novembre 2010

Lettre de la Gauche Unitaire au PCF et au Parti de Gauche


Le bureau national de Gauche Unitaire

Au comité exécutif national du Parti communiste français

Au secrétariat national du Parti de Gauche

Chers Camarades,

Les dernières semaines ont vu l’irruption du mouvement social le plus puissant et le plus porteur de renouveau que la France ait connu depuis Mai 68. Au cœur de cette lame de fond, se seront exprimés l’exigence d’une autre politique et, portant jusqu’au bout le front syndical exceptionnel que l’on sait, le désir d’unité du salariat.

Non seulement, la mobilisation populaire n’a pas été défaite, même si elle n’est pas parvenue à imposer le retrait de la loi Sarkozy-Woerth, mais elle a ouvert une crise politique majeure à la tête du pays. Le sarkozysme se retrouve en pleines turbulences, comme en atteste la pantalonnade du dernier remaniement ministériel. Nous nous trouvons, par conséquent, devant la perspective d’accélérations inopinées, de tournants brusques, de grands moments de tension.(cliquer sur la date pour lire la suite)

samedi 27 novembre 2010

Le Front De Gauche en action.


Le Parti Communiste Français, le Parti de Gauche et la Gauche Unitaire, ont décidé d’élaborer le programme partagé du Front de Gauche dans le cadre d’un large processus d’implication populaire. Pour lancer le débat, les composantes actuelles du Front de Gauche ont choisi de soumettre neuf grandes questions à la discussion. Ensemble, ces thèmes dessinent une alternative globale et concrète au système actuel. Tout au long des prochains mois, de nombreuses initiatives publiques seront prises nationalement et localement sur chacune des ces questions.

Voici les neuf premières initiatives arrêtées :

* Deux forums en décembre en Ile de France :

2 décembre 19h à la Maison de la Chimie à Paris : la question des retraites

9 décembre 18 h à la salle des Provinces Françaises à Nanterre à 18 heures : 6 heures pour une 6ème république
Pierre Laurent, Jean-Luc Melenchon et Christian Picquet participeront à ces deux initiatives

* Sept initiatives dans toute la France :

A Nîmes : Face à l’échec du traité de Lisbonne, quelle Europe ?
Au Mans : Face à l’impasse de la financiarisation, l’argent pourquoi faire ?
A Bordeaux : Face à la catastrophe écologique, quelle alternative ?
A Marseille : Face à l’exploitation, au chômage et à la précarisation, comment changer la place du travail ?
A Rennes : Face à la marchandisation des savoirs, quelle école nous voulons ?
A Lyon : Face au tout marchand, quels services publics et biens communs ?
Dans un lieu à préciser : face à la mondialisation capitaliste et aux guerres, quelle politique internationale

Crédit photo de Une : Photothèque du mouvement social

De La gauche Unitaire

mercredi 24 novembre 2010

Diaporama de la Lutte pour une retraite à 60 ans et à taux plein.

http://picasaweb.google.com/101874476321505961208/ENLUTTESeptembreNovembre2010Paris#5537255832133810866

samedi 20 novembre 2010

Retraites: On lâche rien!



La mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit. L'intersyndicale appelle à une nouvelle journée mardi 23 avant de se retrouver le 29 pour mettre en place une plate-forme revendicative sur la retraite, l'emploi et les salaires

Ensemble refusons une réforme injuste!
RDV LE 23 NOVEMBRE 11H30 PORTE DE PARIS A LILLE
Pique-nique revendicatif et manifestation vers la Préfecture

OUI A LA RETRAITE A 60 ANS A TAUX PLEIN !
Venez rejoindre celles et ceux qui luttent déjà.
Ensemble nous sommes si fort-es !

vendredi 12 novembre 2010


Cérémonie "aux Morts du travail avant la retraite", 11 novembre à Nantes


Voici quelques photos de l'inauguration avec discours, musique et vin d'honneur, d'une plaque de marbre en hommage aux morts "avant la retraite", d'accidents du travail et de maladies professionnelles, ce matin 11 novembre, devant le monument aux Cinquante otages fusillés par les nazis, à Nantes (Cliquer sur le lien ci-dessous. La photo du haut représente un des -trop- rares monuments aux morts "pacifistes" érigés au lendemain de la première guerre mondiale)

Cet événement très pluvieux a été suivi par une petite foule comparable à celle de la cérémonie patriotique du 11 novembre 1918, qui se tenait à proximité au même moment, et a été couverte par les journalistes des deux journaux quotidiens régionaux Ouest-France et Presse-Océan et par deux radios, dont Radio France.

Organisation par l'AGIP 44 (Assemblée générale interprofessionnelle), dans le cadre de l'Appel national de l'AG des AG et comités de grèves interpro et intersecteurs.


Cette initiative inaugure le projet d'ouvrir maintenant un nouveau champ de lutte prolongée dans chaque ville et région, pour l'insoumission et la dénonciation des méfaits concrets du patronat, la logique du profit et contre les abus de pouvoir des hiérarchies dans les entreprises publiques et privées.


Au même moment, des cérémonies similaires avaient lieu dans d'autres villes de France.

Tous contacts : AGIP (AG interprofessionnelle 44) - http://agip44.wordpress.com/

dimanche 7 novembre 2010

La solidarité contre la réforme des retraites continue et passe les frontières

Malgré la volonté persistante du gouvernement de minimiser la colère du peuple , la lutte continue.Nous étions encore très nombreux-es hier à manifester malgré le vote du parlement.

Nous refusons ce vote et continuons la lutte.
Ce mouvement social dépasse la réforme des retraites. Les salarié-es dénoncent un salaire au rabais, les mauvaises conditions de travail, l'insécurité du travail, la précarité, le harcèlement,les stages mal rémunérés et non reconnus...
Ce mouvement social dépasse également les frontières: à la manifestation d'hier des militant-es syndicalistes et politiques belges étaient présent-es en nombre.
Des luttes ont lieu aussi ailleurs: Angleterre, Grèce, Espagne...
Ne lâchons rien !

vendredi 5 novembre 2010

La colère est toujours dans la rue.


Retraites
Manifestation samedi 6 novembre.

Rendez vous à Lille 14h30 porte de Paris.




Les nombreuses journées de manifestations unitaires ont rassemblé des millions de salariés qui refusent la casse de notre système de retraite et revendiquent une réforme de retraite socialement juste et économiquement efficace.

Par son attitude autoritaire et méprisante, le Président de la République porte l’entière responsabilité de la dégradation de la situation, cela est inacceptable !

Chacun sait qu’une réforme de progrès social est possible dans l’intérêt des salariés, de la jeunesse !

Les moyens financiers existent pour consolider le droit à la retraite dès 60 ans : mettre à contribution les revenus financiers des entreprises c’est 30 milliards d’euros pour financer la retraite.

Le gouvernement ne peut rester sourd à cette mobilisation exceptionnelle.


Pris sur le site du PCF Lillois.

mardi 2 novembre 2010

Pour le Point, l'Express et Paris-Match, il ne s'est rien passé au niveau social depuis septembre


En moins de 2 mois, 7 journées nationales de manifestations ont réuni 2,5 millions de personnes en moyenne. C'est inédit dans l'histoire des conflits sociaux en France. L'ignorer, c'est non seulement refuser la voix du peuple et donc la démocratie mais c'est aussi ne pas faire son travail de journaliste. Le journal etatsunien "le Boston globe" a bien remarqué ,lui, que quelque chose se passait en France.( cliquer sur le lien hypertexte de l'article).


http://culturevisuelle.org/icones/1196

samedi 30 octobre 2010

Au-havre-les-grevistes-murent-le-medef


Au Havre, les grévistes murent le MEDEF

29/10/2010 à 16h10 - mis à jour le 29/10/2010 à 16h22 | - vues | - réactions

Qu’on ne se méprenne pas. La levée de la grève chez Total et à la CIM ne siffle pas la fin de la « récré » au Havre. Ce matin, le siège du MEDEF a été muré et d’autres actions se préparent.

Les usagers du pont de Tancarville ont connu quelques problèmes pour franchir la Seine ce matin. A partir de six heures, il valait mieux prendre le bac de Quillebeuf pour changer de rive… Les Havrais sont revenus en ville à la vitesse des escargots. Objectif : le MEDEF. Comme des pros, les syndicalistes de divers secteurs ont joué de la truelle pour bâtir un mur qui fut décoré avec des ordures et des déjections. Il faut dire qu’entre les travailleurs et les patrons, ce n’est pas franchement la lune de miel en ce moment !

Extrait





Plus d’infos sur l’AG interpro du Havre sur le site http://www.havredegreve.org/

En continuant à préparer la grève générale pas à pas sur le tas, retour en images sur l’action de ce matin au Havre.

mardi 26 octobre 2010

Total : la FGTB est solidaire avec les travailleurs français !


Communiqué de la FGTB (fédération générale des travailleur-es belges). La riposte s'internationalise!!!


Total : la FGTB est solidaire avec les travailleurs français !


Suite à la mobilisation de la FGTB sur les sites Total de Feluy et de Tertre, la direction de Total Belgium fait marche arrière et arrête l’approvisionnement supplémentaire des camions vers la France.
En livrant du pétrole vers la France, Total a tenté de briser le mouvement des travailleurs français. C’était sans compter sur la solidarité entre les travailleurs, qui ne connaît pas de frontières !
La FGTB suivra de très près l’évolution de la situation et restera solidaire du combat mené par les collègues français dans le cadre de la réformes des pensions et des mesures d’austérité.

lundi 25 octobre 2010

Des grévistes pacifiques et déterminé-es contre un pouvoir diminué, illégitime et en plus répressif.

Grandpuits 1 : La réquisition from mutins on Vimeo.


tirés des Mutins de Pangée

samedi 23 octobre 2010

Syndicat belge et français: même combat!


La CGSP annonce qu’elle appellera immédiatement ses travailleurs actifs le long de l’Escaut et de la Lys à arrêter le travail si du carburant devait être acheminé en France par ces voies navigables, dans une tentative de contourner le blocage des raffineries de l’Hexagone.

Le syndicat socialiste a appris qu’une telle initiative était envisagée. La CGSP dit vouloir rester solidaire de la protestation des syndicats français contre la réforme des retraites dans leur pays. "Le blocage des carburants est, dans cette optique, une arme importante pour nos camarades français", explique le secrétaire général Hilaire Berckmans (CGSP).

"Le gouvernement français veut contourner ce blocage en allant s’approvisionner à l’étranger. Pour le mazout et l’essence, la France se tourne donc entre autres vers la Belgique."

"Si la CGSP devait constater que l’Agence flamande des voies d’eau (Agentschap Waterwegen en Zeekanaal) devait collaborer à pareil transport, nous appellerions immédiatement à un arrêt de travail le long de l’Escaut et de la Lys", indique l’organisation dans un communiqué de presse.

site: bella ciao

mardi 19 octobre 2010

La lutte est là et elle continue pour la retraite .


Les manifestations , bloquages et grèves se multiplient en France. 25.000 à Lille, 110.000
dans la région. 3 millions et demi dans tout le pays. Continuons la Lutte!!!!!!
http://www.cgt.fr/spip.php?article37843

jeudi 14 octobre 2010

Manifestations du samedi 16 et mardi19 octobre à Lille

Aprés le Samedi 16 où nous étions encore 3 millions dans la Rue!

Mardi 19:
gréve et manifestation contre la réforme des retraites: porte de paris à 14.30 à Lille.

¡Nous ne lâcherons rien!



mardi 5 octobre 2010

La contestation croît et embellit. Continuons: le 12 octobre 14h30 Porte de Paris

















Le gouvernement pariait une fois de plus sur un essoufflement du mouvement: encore raté! Eh oui: encore 3 millions! Et en plus, des nouveaux, des qui avaient jamais fait de manif ou des qu'on avait pas vu depuis longtemps.
Alors, bien sûr, ils ne veulent pas perdre la face, ils font aboyer leurs chiens de garde,Chatel, Lefevre, Paillé: "mobilisation en baisse 899 000 (la prochaine fois 799 999?) contre 997 000" ou encore "s'il y a des nouvelles têtes, c'est que d'autres ne sont pas revenus et donc le gouvernement les a convaincus".
En réalité, ils ne sont pas bien à l'aise. Trois fois 3 millions de manifestants en un mois, 71% des gens opposés à la réforme c'est du jamais vu. D'ailleurs, ils ont changé un peu leur discours, ils ne disent plus que cette réforme est bien, ils disent que c'est un "mal nécessaire".
C'est vrai que c'est difficile à "vendre" une réforme pour faire travailler deux ans (au moins!)de plus les salariés(pour toucher moins de pension!) alors qu'il n'y a pas de travail pour tout le monde et que le pays produit beaucoup plus de richesses qu'en 1983 (année où la retraite à 60 ans a été généralisée).
Alors n'hésitons pas: continuons à leur dire encore plus nombreux et plus nombreuses et encore plus fort que leur réforme des retraites: ON N'EN VEUT PAS! IL Y A D'AUTRES REFORMES POSSIBLES*
Le 12 octobre, une nouvelle journée est programmée. D'ici là et après le 12, mobilisons, participons aux actions locales, ne lâchons rien!
Didier Costenoble

*Bernard Friot, économiste était l'invité du forum FSU sur les retraites le 24 septembre à Lille. Pour voir les vidéos: http://sd59.fsu.fr/?Videos-du-Forum-sur-les-retraites

mardi 28 septembre 2010

retraites : Amplifier le mouvement jusqu’à la victoire


Manifestation pour les retraites ce samedi 2 octobre à 14h30 Porte de Paris à Lille (métro mairie de Lille)
A la guerre sociale menée contre nos droits a répondu une gigantesque mobilisation fraternelle et solidaire.

Le rejet du projet du gouvernement est clair, net et massif. Le peuple français doit être entendu !

Fillon oppose un « non ferme et tranquille » aux manifestants. Le mépris du premier ministre cache mal la fébrilité du gouvernement, alors que 3 millions de personnes ont dit leur refus de cette réforme et leur obstination à ne rien lâcher.

Le gouvernement misait sur le découragement des salariés et le passage en force à l’Assemblée nationale. Il doit se rendre à l’évidence. Le rejet de son projet est plus que jamais clair, net, et massif. Plus aucune catégorie de la population ne fait exception. L’arrogance, le mépris, la mise au pas du Parlement, ça ne passe décidément pas !


A la suite de la rencontre intersyndicale du 24 septembre au siège de la CGT, deux nouvelles journées de mobilisation et de manifestation ont été décidées le samedi 2 octobre et le mardi 12 octobre.

Le PCF appelle les citoyen-ne-s et l’ensemble du peuple français à amplifier le mouvement engagé, jusqu’à la victoire contre le projet gouvernemental.

Samedi 2 et mardi 12 octobre, soyons tous dans la rue, avec les syndicats, pour opposer un « non ferme » au gouvernement ! Nous pouvons gagner.

Le PCF soutiendra toutes les actions de lutte décidées par les salariés et leurs syndicats dans l’unité. Jour après jour et dès le 5 octobre au Sénat, les initiatives doivent se multiplier : carte postale à envoyer massivement à l’Élysée ; signature de la pétition autour du projet de loi alternatif élaboré par les parlementaires communistes et du Parti de Gauche qui a déjà recueilli plus de 150.000 signatures...

Un autre financement des retraites est possible, qui garantisse pour toutes et tous, un véritable droit à la retraite à 60 ans, avec une pension décente. Les parlementaires communistes, au Sénat après l’Assemblée, restent entièrement mobilisés aux côtés des salariés. Ils prendront toutes les initiatives nécessaires pour continuer à porter la voix du mouvement engagé dans le pays.

Le dossier des retraites doit être repris à zéro sur d’autres bases que celle de recul de l’âge légal du droit à la retraite. Le développement d’emplois de qualité pour toutes et tous, la réorientation des richesses créées par le travail vers les salaires et le financement d’une protection sociale solidaire, la mise à contribution des revenus financiers gâchés sur les marchés boursiers peuvent être les bases solides d’une autre réforme, plus juste et plus efficace contre la crise.

Adressons à Nicolas Sarkozy un message clair : « Assez, nous ne lâcherons pas ! ».

jeudi 23 septembre 2010

Trois millions de manifestant-es pacifistes et déterminé-es face à un gouvernement inquiet et sur la défensive


Des cortèges plus fournis, des mouvements de grèves plus suivis dans le secteur privé, les syndicats parviennent, avec la journée de mobilisation du 23 septembre, à élargir la contestation contre la réforme des retraites du gouvernement.

Cent vingt mille personnes ont défilé à Toulouse, comme à Bordeaux. Ils étaient, selon les syndicats, 220.000 à Marseille et près de 300.000 à Paris, des chiffres supérieurs au 7 septembre. Globalement, les manifestations ont fait le plein hier, lors de la deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites organisée depuis la rentrée. La CGT annonce plus de 3 millions de manifestants réunis dans 230 cortèges, la CFDT en comptabilise 2,9 millions, plus donc qu’il y a 15 jours. Tous ont noté comme l’a signalé Bernard Van Craeynest, président de la CFE-CGC, « un réel renouvellement des manifestants ». Il n’y que la police pour faire baisser la statistique et comptabiliser 997.000 personnes dans les rues contre 1,12 millions le 7 septembre.

Les défilés, la plupart très dynamiques, ont rassemblé plus de salariés du secteur privé, plus de femmes, plus de jeunes, montrant que les syndicats ont atteint un de leurs objectifs : enraciner la contestation dans le secteur privé et dans des publics pour qui il n’est pas toujours facile de faire grève ou de venir manifester. « C’est quand même un événement que de constater qu'une semaine après le vote à l'Assemblée nationale d'un texte profondément rejeté dans le pays, la première des réactions soit une présence massive dans les rues », a constaté Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT. Tandis que François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, se targue, tout sourire, d’un « pari gagné ». Pour Pierre Laurent, il est clair que « la rue a parlé et elle est unanime. » Le secrétaire national du Parti communiste estime que « le gouvernement a perdu la bataille de l’opinion ».

L’Elysée n’a pourtant pas manqué de se délecter, tôt dans la matinée, d’une « baisse sensible» du nombre de grévistes dans le secteur public. Les taux de grévistes, qui restent forts, ont effectivement légèrement fléchi. La CGT-cheminots a recensé jeudi 49,85% d’agents en grève contre 51,8% le 7 septembre (37,06% contre 42,9%) pour la direction. Chez les enseignants, le taux s'élève à 55% dans le primaire et 45% dans le secondaire selon la FSU (25,8% pour le ministère). Le nombre de grévistes est en baisse de 5% parmi les postiers (mobilisés tout de même à 30% selon Sud). A pôle Emploi, par contre, l’appel à la grève à mobilisé autant que la dernière fois. Elle a été particulièrement suivie dans le transport aérien avec, en moyenne, 40% d’annulation de vols et jusqu’à 50% à Orly.
Si le président de la République en conclut que les Français « considèrent que tout cela est déjà derrière eux », les leaders syndicaux préviennent Nicolas Sarkozy qu’il vaudrait mieux réviser ce jugement. « Je conseillerai au gouvernement de s’inquiéter », grince jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO. Ce 23 septembre rassemble un public plus large que le 7 septembre. Il confirme le basculement de l’opinion publique contre son projet et un ancrage de la contestation dans le secteur privé. Entre 50 et 80% des personnels des six raffineries Total sont, par exemple, en grève, chiffres de la direction. En Isère, quelques 60 entreprises de la métallurgie, de Péchiney à Alcan, en passant par Caterpillar, Citroën, Thales ou Valeo ont observé entre 2 heures et une journée de grève. La CGT du commerce parisien a fait savoir que dans ce secteur la grève a été « plus suivie » que le 7 septembre, chez Monoprix, Tati ou aux Galeries Lafayette notamment. A Paris, une douzaine d’entreprises, du public comme du privé, ont organisé une manifestation pendant le pause déjeuner « parce qu’il n’est pas toujours possible de rejoindre la manifestation parisienne ». Jean-Luc Mélenchon ne s’y est pas trompé : dans le cortège parisien le président du Parti de gauche s’est félicité d’un « mouvement qui s’enracine dans le privé, là où c’est le plus dur de faire grève ».

Les responsables syndicaux tirent donc comme principal enseignement de cette journée que « la contestation grandit », selon les propos de Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU. L’intersyndicale, qui se réunit vendredi matin devrait décider d’une nouvelle journée d’action pour samedi 2 octobre, peut-être décider d’une date supplémentaire quelques jours après, qui prennent en compte l’arrivée du projet de loi au Sénat. La discussion parlementaire devrait commencer le 5 octobre. D’ici là, les salariés sont appelés à se mobiliser, en France, dans le cadre de la journée européenne contre l’austérité organisée par la confédération européenne des syndicats.

Paule Masson

dimanche 19 septembre 2010

Tous en grève le 23 septembre contre la réforme des retraites!













MANIFESTATION 14h30 Porte de Paris à LILLE

Après l’extraordinaire mobilisation interprofessionnelle du 7 septembre et 2,75 millions de manifestants dans toute la France, le gouvernement n’a fait que des modifications marginales de son texte et poursuit l’offensive contre l’ensemble des salariés. L’amplification de la mobilisation est plus que jamais nécessaire pour faire reculer une réforme aussi injuste et pour obtenir des mesures justes et efficaces afin d’assurer la pérennité du système de retraites par répartition et une retraite à 60 ans à taux plein!

lundi 13 septembre 2010

Une approche intéressante du nomadisme par Henriette Asséo


"Le nomadisme sans frontière est un mythe politique", selon l'historienne Henriette Asséo
LE MONDE - 04.09.10 | 16h57 •

Depuis la fin du Moyen Age, l'histoire des Tziganes se confond avec celle des nations européennes où ils vivent, explique l'historienne Henriette Asséo, professeure à l'Ecole des hautes études en sciences sociales.

Tziganes, Roms, Manouches, gens du voyage… On se perd dans les dénominations. Pourquoi cette diversité ?

Chaque Etat a incorporé à sa langue nationale une terminologie pour qualifier "ses" Tziganes. En France, depuis le XVIe siècle, avant que ne se généralise l'expression "gens du voyage", le terme habituel était "Bohémien" et le mot savant, forgé par les philologues du XIXe siècle, "Tzigane". Les Anglais parlent de Gypsies, les Espagnols de Gitanos, les Italiens de Zingari. Dans l'Empire des Habsbourg, le vocable allemand Zigeuner l'a emporté sur tous les autres.

Après 1860, les Etats d'Europe centrale et les Balkans ont, à leur tour, nationalisé leurs populations tziganes sous les termes tchèque de Cikan, hongrois de Cigany, etc. Dans les provinces historiques de Roumanie – la Moldavie et la Valachie –, gouvernées par des princes chrétiens sous domination ottomane, les Tziganes, esclaves jusqu'en 1857, étaient appelés Tsigani. A chaque terme employé correspond ainsi une réalité historique ancienne et diverse.

Pourquoi certaines dénominations ont-elles une connotation péjorative ?

En Europe, dans les années 1907-1910, des "politiques tziganes" répressives, adoptées quasi simultanément dans chaque pays, créent des statuts collectifs d'enregistrement. La terminologie devient dépréciative. A la diversité anthropologique antérieure succède une unification administrative des termes. En France, par la loi de 1912 – celle qui institue le carnet anthropométrique –, tous les Français enregistrés sous le "régime des nomades", qu'ils aient été ou non des Tziganes au sens culturel du terme, deviennent des Romanichels ou des "vagabonds ethniques". C'est à partir de 1969 que s'impose l'expression "gens du voyage", toujours en vigueur.

Le terme "Rom" semble l'emporter sur tous les autres. Pourquoi ?

Dans les années 1970, les intellectuels de l'Union romani, issus du bloc soviétique, ont créé un mouvement politique international. Ils ont choisi le terme générique "Rom" pour désigner toutes les communautés tziganes d'Europe. Après la chute du mur de Berlin en 1989, les institutions européennes ont forgé une sorte de novlangue autour des Roms. Combien de fois avons-nous pu lire que les dix millions de Roms actuels forment la plus importante "minorité transnationale" d'Europe ?

On voit comment l'instrumentalisation des termes forge un mythe politique : celui d'un nomadisme tzigane sans frontière. Cela contribue à la "déterritorialité" historique. Pourtant, 80 % des Tziganes n'ont jamais bougé depuis le XVIe siècle.

Si ce n'est pas le nomadisme, qu'est-ce qui fédère les différents groupes ?

On touche au paradoxe tzigane essentiel : comment une culture dotée d'une langue, de traditions familiales, d'une cosmogonie a-t-elle pu perdurer sans le support de traditions savantes ? La langue, le romani, est jusqu'à nos jours au cœur de la structuration anthropologique, même dans les familles où elle n'est plus d'usage vernaculaire. Un tchatcho rom (un "vrai Rom") parlera de son monde, de ses relations, en évoquant le cercle de mare roma (ses Roms) ; il parlera po romane (pour les siens), et pas po gadgikane (pour les gadjos, les non-Tziganes).

Et l'origine indienne remontant au Xe siècle, dont on parle habituellement ?

L'idée que les Tziganes sont issus d'une migration unique est en vogue. Mais outre qu'elle fait appel à un organicisme douteux, elle est absurde en termes de démographie historique. La langue romani atteste de l'enracinement des Tziganes en Europe à la fin du Moyen Age. Elle est, comme la majorité des langues de notre continent, indo-européenne. Mais ses caractéristiques les plus intéressantes sont la composante néo-persane, du IXe siècle, et l'importance du vocabulaire grec, qui prouve une longue présence dans l'Empire byzantin.

Pourquoi apparaissent-ils en Europe occidentale seulement au Moyen Age ?

Le Moyen Age est une période d'intense mobilité et d'accueil des étrangers – pour peu qu'ils soient chrétiens. Les ancêtres des Tziganes font partie des royaumes byzantins concurrents à partir de 1270 (la principauté de Morée, l'empire de Trébizonde, etc.), alliés les uns à Venise, les autres à l'empereur, d'autres encore à la monarchie espagnole. Les Tziganes, sous les noms d'Aegyptianos ou de gens cinganorum ("Egyptiens" et "Tziganes"), sont un élément des migrations balkaniques du Moyen Age vers les péninsules italienne et ibérique. Leurs chefs ont circulé dans toute la chrétienté avec des sauf-conduits ecclésiastiques ou impériaux, frappant l'imagination. Le Journal d'un bourgeois de Paris décrit l'arrivée, en 1427, de ces cavaliers "de terrible stature".

Pouvez-vous résumer la géographie de l'implantation ?

Entre le XVe siècle et le XVIIe siècle, l'implantation actuelle est acquise. Elle ne change plus, au moins jusqu'au début du XXe siècle. La première migration, celle des Gitanos d'Espagne et des Zingari de l'Italie du Sud, est massive, urbaine, sédentaire. En Italie, ils s'intègrent dans des corporations, notamment celle des métaux. Les Zingari ont été assimilés mais les Gitanos, eux, forment encore une des communautés tziganes les plus importantes.

Dans les territoires des Habsbourg, c'est une présence sédentaire mais rurale. Les Tziganes sont attachés aux domaines seigneuriaux. Leur statut est différent, supérieur à celui des paysans, et ils sont autorisés à prendre le nom de leur maître : Karoliy, Lakatos ou encore Szarközi.

L'âge d'or dans les Etats d'Europe, mythe ou réalité ?

C'est une tout autre histoire. Dans les Etats princiers comme la France, la Suède, la Prusse, l'Ecosse ou l'Angleterre, la Pologne ou le duché de Piémont, les Bohémiens forment des compagnies militaires, qui circulent au gré des lignes mouvantes de la guerre. Les hommes excellent dans l'art militaire, leurs femmes dans l'art divinatoire (le "mestier de Bohémienne"). Avec l'ambivalence des représentations : une intégration à la culture baroque et une méfiance ecclésiastique. On identifie la Zingara ou la Bohémienne par son code vestimentaire. Peinture, ballets de cour, opéras, elle devient un archétype de la culture occidentale, de Cervantès à nos jours.

Ont-ils toujours été persécutés ?

Oui et non. La fin du XVIIe siècle clôt un "certain âge d'or". Prenons quelques exemples. Une pluie d'édits détruit les compagnies bohémiennes. Louis XIV, en juillet 1682, pour réduire sa noblesse frondeuse, condamne les Bohémiens aux galères et interdit aux seigneurs de les accueillir. Le triptyque savant de l'époque – érudits, clercs et légistes – emboîte le pas et produit l'archétype du "Bohémien errant".

En Espagne, une rafle générale des Gitanos a lieu en 1749. La logique n'est pas la même : il s'agit de normaliser l'Hispanidad en interdisant une culture gitane prospère – les Flamencas.

Une partie des Tziganes parvient pourtant à stabiliser sa généalogie. Elle forme la souche des familles manouches ou sinti, demeurées itinérantes. Le philosophe Kant a ainsi utilisé les informations du Zigeuner Christoph Adam, qui se disait "Tzigane allemand", et qui n'était autre que l'un des ancêtres de Django Reinhardt.

Et au XXe siècle ? Que dire du carnet anthropométrique, créé en 1912 ?

La loi française de 1912 s'intègre dans la création d'une "politique tzigane" européenne. Entre 1910 et 1930, tous les Etats européens mettent en place un régime administratif d'exception fondé sur des fichiers anthropométriques, photographiques et généalogiques.
Le "régime des nomades" français s'applique aux familles entières, de façon transgénérationnelle. On naît et on meurt sous le regard de la gendarmerie, des préfectures, des brigades mobiles, enfermé dans un statut, quels que soient l'occupation, le mode de vie. Le carnet anthropométrique d'une simple ouvrière en vannerie compte 200 pages et 2 000 visas ! "Le curriculum vitae du nomade", peut-on lire dans le Journal de la gendarmerie en 1914.

Quel est le sort des Tziganes durant la seconde guerre mondiale ?

Cette question est au cœur de la nouvelle historiographie du génocide, car elle touche à la généalogie de l'obsession raciale des nazis. Dès 1933, toutes les grandes villes d'Allemagne ont ouvert des camps d'internement (Zigeunerlager) et à partir de 1936, Himmler radicalise la politique anti-Tziganes, dite Zigeunerpolitik. La "science raciale" impose des critères généalogiques plus sévères encore que pour les juifs: si un seul des grands-parents est repéré comme Zigeuner, l'ordre de détention "préventive" est donné.

Dans le Grand Reich, 90 % des familles sont exterminées. Le décret du 16 décembre 1942 ordonne leur transfert à Auschwitz-Birkenau, où est créé un "camp de familles". Mengele va y mener ses expériences médicales. Dans le reste de l'Europe occupée, les recensements des années 1930 ont facilité les rafles. Chaque Etat collaborateur ou satellite a persécuté ses Tziganes nationaux. Au total sont exterminées au moins 300 000 personnes sur 1 à 2 millions, entre 40 % et 90 % selon les régions.

La France occupée constitue-t-elle un cas particulier ?

Oui. Le 6 avril 1940, un mois avant l'invasion des troupes allemandes, les familles enregistrées dans le "régime des nomades" sont assignées à résidence. Elles sont les principales victimes de l'ordonnance allemande du 4 octobre 1940, qui demande aux autorités françaises d'arrêter les Tziganes en zone occupée. 6 500 personnes de nationalité française sont internées en famille dans trente "camps pour nomades", dont cinq situés en zone libre. Les plus importants sont ceux de Montreuil-Bellay, Jargeau et Poitiers ; les conditions y sont terribles car il y a une majorité d'enfants.

Y a-t-il eu une reconnaissance après la guerre ?

Les "nomades" sont les derniers internés administratifs à être libérés en 1946, pour aussitôt être réenregistrés dans le "régime des nomades". Longtemps après la guerre, les démarches administratives pour obtenir le statut d'interné politique n'ont été soutenues par aucune institution ; ils sont peu nombreux à l'avoir acquis. En 1969, le carnet anthropométrique a cédé la place au carnet de circulation, imposé à des Français désormais enregistrés comme "gens du voyage". On a créé de nouvelles formes de discrimination légale, dont l'absence de carte d'identité et des restrictions au droit de vote.

A l'Est, quelle est leur situation sous les régimes communistes ? Change-t-elle après la chute du Mur ?

L'héritage communiste est doublement dramatique. La première raison est sociale : on interdit aux Roms, à partir des lois de 1958, leur culture et leurs modes de vie. Ils deviennent des "citoyens d'origine tzigane", ouvriers dans les complexes industriels de type stalinien. Les Roms sont les laissés-pour-compte de la transition. Prolétarisation dans les ghettos, expropriation : ces conditions favorisent un mouvement migratoire.

La seconde raison est politique. Dans une démocratisation inégalitaire, où les nationalités sont manipulées comme en Yougoslavie, l'intelligentsia romani a de grandes difficultés à imposer sa participation à la vie politique. Les partis d'extrême droite, comme le parti Jobbik en Hongrie, appellent ouvertement à la "solution finale" de la question rom. Ces discours risquent de contaminer la vision occidentale.

Comment l'historienne que vous êtes analyse-t-elle la conjoncture actuelle ?

Comme au début du XXe siècle, on est en train, de manière concertée et sur un plan international, de transformer des groupes sociaux, diversement discriminés dans leur pays et n'ayant aucun lien entre eux, en une catégorie politique unique, ethniquement responsable de sa discrimination. On retrouve aujourd'hui les deux volets de la "politique tzigane" : la disqualification de nationaux, chez nous les "gens du voyage", et la création d'un ennemi commun, le "vagabond ethnique", une figure policière internationale récurrente, à la fois visible et insaisissable.

Chose étrange, cette offensive intervient au moment même où, en France, la politique dite de reconnaissance semble avancer : le matin du 18 juillet 2010, Hubert Falco, secrétaire d'Etat à la défense et aux anciens combattants, a rendu un hommage national aux internés tziganes de France lors de la commémoration de la rafle du Vél' d'Hiv. Et grâce à l'acharnement d'un instituteur, Jacques Sigot, les vestiges du camp de Montreuil-Bellay viennent tout juste d'être classés monument historique.

Propos recueillis par Mattea Battaglia

Pour en savoir plus :

- Les Tsiganes. Une destinée européenne, d'Henriette Asséo, " Découvertes ", Gallimard, rééd. 1994, 160 p., 14 €.

- Les Tsiganes en France, un sort à part, 1939-1946, d'Emmanuel Filhol et de Marie-Christine Hubert, Perrin, 2009, 398 p., 22 €.

- Ces barbelés que découvre l'histoire, Montreuil-Bellay, 1940-1946, de Jacques Sigot, " Cages ", Ed. Wallâda, 2010, 416 p., 30 €.

- Les Tsiganes ou le Destin sauvage des Roms de l'Est, suivi du Statut des Roms en Europe, de Claire Auzias, Marcel Courtiade, "Documents", Ed. Michalon, 2001, 130 p., 13,72 €.

- Tsiganes. Sur la route avec les Roms Lovara, de Jan Yoors, Phébus, 2004, 288 p., 8,90 €.

- Le Vent du destin. Manouches, Roms & Gitans, de Michèle Brabo, Seuil, 2005, 140 p., 30 €.
La revue Etudes tsiganes : www.etudes tsiganes.asso.fr

mercredi 8 septembre 2010


Pour le Front de Gauche, le progrès, c'est d'abord bâtir une société où chaque être humain peut vivre dignement. La production actuelle des richesses permettrait largement d'atteindre cet objectif si celles-ci n'étaient pas détournées par une minorité à son profit.

La situation d'extrême précarité et d'extrême pauvreté qui est aujourd'hui celle de l'immense majorité des Roms et des gens du voyage, mais aussi d'une fraction de plus en plus importante de citoyens sédentaires (chômeurs, travailleurs pauvres, personnes âgées ou jeunes sans ressources…) ne doit rien à la fatalité mais tout à un système économique d'exploitation qui sévit, tant dans les pays d'origine des populations immigrées que chez nous. Ainsi le département du Nord est en tête, à la fois de la précarité et de la pauvreté mais aussi des familles imposées sur la fortune...

C'est la même politique d'accumulation des richesses par une minorité, et donc, notamment, de cadeaux fiscaux aux riches, qui entraine des suppressions de postes massifs dans l'Education Nationale ou des reculs sociaux graves sur le pouvoir d'achat des travailleurs ou les retraites.

Contrairement à l'amalgame scandaleux fait par Nicolas Sarkozy et son gouvernement, la chasse aux Roms, qui connait dans notre ville une actualité, a donc peu de rapport avec les problèmes de sécurité publique. Elle en a, en revanche, avec de sordides manœuvres électoralistes. Elle relève surtout de la volonté de masquer l'extension de la misère et de trouver des boucs émissaires au mal vivre qui s'étend dans le pays. Cette démarche xénophobe est périodiquement utilisée à l'encontre de tous les immigrés.

Pour le Front de Gauche, au-delà de la nécessité éthique d'apporter son soutien à une population aujourd'hui stigmatisée, au-delà de la nécessité humanitaire de donner à ceux et celles qui se retrouvent dans le plus grand dénuement des conditions minimum de survie, la meilleure façon d'avancer vers des solutions justes, dans la solidarité français-immigrés, est de se dresser contre cette politique de marginalisation et de répression qui se marque aussi, entre autres, par une aggravation de la chasse aux sans-papiers, les menaces de déchéances de nationalité ou la "loi Besson".


Pour le Collectif

Marc Delgrange


lundi 6 septembre 2010

la politique du gouvernement français vis-à-vis des Roms vue par la presse espagnole

















Photo tirée du journal espagnol El País de ce lundi 06/o9/2010.Les empreintes symbolisent le fichage systématique des Roms repartant"volontairement"pour plus d'info, voir le site du GISTI.


Manifestación en Rumania contra las expulsiones de gitanos.
La protesta se desarrolla ante la Embajada francesa en Bucarest.Naiara Galarraga, que cubre el acto, explicaba en este reportaje el estigma que sufren los gitanos en su propio país:

Manifestation en Roumanie contre les expulsions de gitan-es. La « protesta » (manifestation )se passe devant l'ambassade française de Bucarest.Naiara Galarraga, qui couvre l'évènement, expliquait dans ce reportage la stigmatisation subie par les gitan-es dans leur propre pays. (Foto:Reuters)

samedi 21 août 2010

Roms : communiqués du PCF et du collectif Romeurope.


Les Roms sont des citoyens européens depuis 2007. Ils ont des droits que la France a l’obligation de respecter.

Les pathétiques gesticulations sécuritaires d’Hortefeux n’y changeront rien. Nous sommes face à un risque humanitaire majeur. Leur situation sanitaire et sociale ne peut se régler à coup d’expulsions spectaculaires, de démontage de campement pour les journaux télévisés du soir. Ces pratiques d’un autre âge doivent cesser. La situation des Roms est bien connue. Chassés de ville en ville, de pays en pays, ils sont fragilisés, précarisés et de ce fait les premières cibles de toutes les formes de trafic. Le degré de civilisation d’une société se mesure au sort qu’elle réserve à ses membres les plus fragiles. Au vu de la situation que subissent les Roms, ce n’est pas vraiment glorieux pour l’Union européenne. Au lieu de se repasser les populations comme une patate chaude, il est de première urgence que l’Europe et les États qui la compose décident enfin d’engager les moyens pour mettre fin à cette situation qui n’a que trop duré. Un plan de sédentarisation à l’échelle européenne des populations Roms doit être organisé au plus vite. Seul l’accès de la population Roms à l’autonomie, à l’éducation, aux services publics, au travail est capable de changer réellement la donne. Les collectivités territoriales ne peuvent seules affronter cette question qui est avant tout une compétence de l’État. Tout autre mesure, telle la stratégie du bouc émissaire que cultive notre gouvernement à satiété pour masquer ses échecs successifs, ne fait que mettre de l’huile sur le feu, à défaut de gagner du temps. Parti communiste français - Paris le 18 août 2010


COMMUNIQUE DE PRESSE DU COLLECTIF ROMEUROPE
DU 22 JUILLET 2010


Roms : N'inversons pas les responsabilités !


Le Collectif Romeurope exprime ses plus vives inquiétudes suite aux déclarations du Président de la République après les événements dramatiques intervenus à Saint Aignan (Loir-et-Cher) et dénonce l’amalgame fait entre les Gens du voyage et les Roms et la stigmatisation de ces deux populations.
Alors que le Gens du voyage sont des français qui ont la particularité de vivre en caravane et d'être itinérants toute ou partie de l’année, les quelques 15 000 Roms présents en France sont essentiellement venus de Roumanie et de Bulgarie, citoyens européens bénéficiant de la liberté de circulation en France.
Mais le Gouvernement français a imposé, au moment de l'entrée en 2007 de la Roumanie et de la Bulgarie au sein de l'Union européenne, des mesures transitoires qui excluent en pratique les ressortissants de ces deux pays du marché de l'emploi et des prestations sociales. Ne pouvant travailler légalement ni avoir des ressources régulières, ils sont contraints de vivre dans de véritables bidonvilles ou abris précaires.
Depuis le début de l'été, les expulsions de familles Roms de leurs lieux de vie se multiplient partout en France, dernièrement à Saint Denis ou encore à Dunkerque, avec pour seules alternatives une nouvelle errance ou une aide au retour au pays d'origine. Ces éloignements « volontaires » aident à gonfler les statistiques du Ministère de l'Immigration artificiellement car nombre de ces « expulsés » peuvent – fort heureusement- revenir en France dans les semaines qui suivent. Ces familles sont ainsi, en fait, seulement déplacées d'une commune à une autre, dans une précarité croissante.
Abroger ces mesures transitoires pour ces citoyens européens et leur permettre un libre accès à l'emploi, mobiliser les dispositifs existants de droit commun pour les accompagner dans leurs projets de vie, et mettre en oeuvre le droit à un habitat digne pour tous par la construction massive de logements accessibles pour répondre à la crise du logement, seraient une meilleure réponse que d'en faire les boucs émissaires d'une politique sécuritaire inefficace.
Qu’il s’agisse des Gens du voyage ou des Roms, il est urgent que le gouvernement cesse de confondre des situations et des actes avec les origines des personnes concernées.
CONTACTS : Malik SALEMKOUR, 06-07-12-64-37 Stéphane LEVEQUE, 01.40.35.00.04

vendredi 13 août 2010

Je rentre dans mon pays à cause du climat raciste en France.


Par SAE | ingénieur ( pris sur le site de RUE 89)

Depuis près d'un an (avec le lancement du débat sur l'identité nationale), plusieurs membres du gouvernement et de la majorité se sont succédés avec des amalgames, des propos racistes à peines voilés.

En tant qu'immigré marocain, je vis toutes ces déclarations et lois sécuritaires qui visent particulièrement la communauté musulmane (et depuis quelque temps les gens du voyage et les Roms) comme une profonde humiliation. Et c'est pour ça que je rentre chez moi… Et je ne suis pas le seul.

Je suis ingénieur, 25 ans, gagnant 2 700 euros net par mois, je n'ai jamais été arrêté ni même contrôlé de ma vie, je suis athée (agnostique pour être précis), j'adore le saucisson, la bonne bière, le rugby et passe mes étés à faire la tournée des festivals. Je ne fais donc pas partie de la catégorie de personnes visée par les attaques populistes de l'UMP.

Toutefois, deux phénomènes ont été, à mes yeux, clairement aggravés par ces propos décomplexés.

1. Le premier est que les gens (Français) ne comprennent pas pourquoi c'est blessant pour moi d'entendre des blagues racistes.

Evidemment, j'ai toujours eu droit aux blagues racistes depuis mon arrivée en France. J'en riais, mais je me suis cependant toujours gardé le droit de remettre les personnes à leur place quand leurs blagues sont blessantes et/ou pas drôles.

Depuis un an, je ne supporte plus les blagues racistes. Le fait qu'un ministre de l'Intérieur fasse une de ces blagues montre à quel point les clichés sont profondément implantés dans l'imaginaire français. Et le fait que l'on me rapporte à un cliché m'est devenu insupportable.
2. Le second point est le regard de « la petite vieille » dans la rue. Son regard est plus vif. Son sac est plus serré entre ses bras. Ses jambes bougent plus vite quand je passe trop près.

Et, personnellement, je comprends cette dame ou ce monsieur (parce qu'un homme peut très bien correspondre au concept de « la petite vieille ») qui, en ouvrant son journal ou en allumant sa télé, entend que la délinquance est liée à l'immigration, que le jeune musulman n'a pas de travail, que l'islam est incompatible avec les valeurs de la France… Moi-même j'ai peur d'y croire.

Resté en France après les études

Je fais partie de la communauté des étudiants étrangers restés en France pour travailler après la fin de leurs études. Cette communauté est loin d'être négligeable en écoles d'ingénieurs. Dans la mienne (une des grandes écoles françaises), la proportion d'étudiants marocains (qui n'ont pas la nationalité française) dépasse les 15%. Je retrouve une proportion de 10% dans le milieu du travail.

Mes connaissances rapportent des proportions équivalentes (entre 10% et 15%) parmi leurs collègues dans les domaines des télécoms, de l'informatique ou encore dans la finance. Le Maroc est ainsi un gros fournisseur d'ingénieurs à la France (je n'ai néanmoins pas connaissance de chiffres précis).

Cependant, de plus en plus de ces personnes repartent dans leur pays d'origine. En effet, le gouvernement marocain investit massivement dans des politiques encourageant le « nearshoring » [délocaliser à proximité, ndlr], notamment dans le domaine des nouvelles technologies.

Ces politiques impliquent un appel d'air pour les ingénieurs. Le marché du travail des ingénieurs est d'ailleurs très demandeur. Des anciens camarades d'école ont pu obtenir des salaires approchant les 20 000 dirhams net par mois (dix fois le Smic ! ) à la sortie de l'école d'ingénieurs.

La dynamique du pays (la situation est à étendre à d'autres pays) est telle que la croissance est de 5%. Ce chiffre est à comparer avec la situation économique actuelle.
Agnostique et mal à l'aise

Je suis parti du Maroc parce que la liberté de culte n'y est pas respectée… Mais elle ne l'est pas plus en France. J'ai quitté le Maroc pour plusieurs raisons. La première est qu'à mon adolescence, je me suis rendu compte que j'étais agnostique, ce qui est profondément incompatible avec la pratique de l'islam de ma famille et de la société marocaine dans son ensemble.

La deuxième est le vide culturel et artistique de la société marocaine. Je rêvais, en effet, de pouvoir jouer de la musique, assister à des concerts, aller au cinéma, assister à des expositions et visiter des musées.

Ma ville natale (Agadir) en manquait terriblement. Il n y avait qu'une salle de cinéma insalubre qui ne passe que des blockbusters âgés de quelques années. Il n y avait ni musée ni expositions. Et le seul style de musique est la musique populaire ou la musique électronique qui passe en boite (et je n'aime ni l'un ni l'autre des styles).

Là encore, les choses changent. La libéralisation des mœurs est en cours, les jupes raccourcissent, les bars sont bondés, les festivals se créent continuellement, et des groupes de rock, de rap ou de reggae gagnent en notoriété. On est évidemment loin de la richesse et de la diversité de la culture française mais la culture marocaine est en pleine évolution. Les Marocains sont de plus en plus ouvertement athées et le modèle familial leur donne plus d'indépendance.
« Ma tête et mon prénom feront toujours de moi un musulman »

D'un autre côté, en France, je suis considéré comme musulman. Mon entourage ne comprend pas que je puisse être agnostique avec mon prénom (Mohamed). On ne comprend pas pourquoi je ne fais pas le ramadan. En deux jours, j'ai dû entendre une dizaine de fois, sur le ton de la blague, que je « finirai en enfer ».

Ma (non) confession n'est pas acceptée, parce que mon origine marocaine, ma tête et mon prénom feront toujours de moi un musulman en France. C'est pour cela que je me sens visé par toutes les attaques directes ou indirectes contre l'islam en France.

Ma décision est prise. Je rentre définitivement au Maroc en 2011 puisque les raisons de mon départ du Maroc n'ont plus lieu d'être et les raisons de mon bien-être en France s'estompent.

De plus, je pense que je ne suis pas le seul à avoir pris cette décision. Mais cela reste à quantifier, parce qu'un arabe qui rentre chez lui, ça va, c'est quand il y en a beaucoup qui rentrent chez eux que ça ne va plus.

mardi 3 août 2010

BP, la marée noire, la démocratie bourgeoise et l'écologie politique - par Roland Fodé Diagne


L'explosion sur un forage pétrolier au large de la Louisiane, à l'origine d'une pollution sans précédent dans l'histoire (le pétrole jaillit avec la force et le débit d'une véritable volcan sous-marin, et continuera à jaillir pendant plusieurs années face à une technique encore impuissante) pousse Roland Diagne à tirer trois leçons sur le fonctionnement du capitalisme, qui « porte en son sein la destruction de l'environnement comme la nuée porte l'orage »...

Depuis le 20 avril dernier le pétrole se répand dans le golfe du Mexique. L’écosystème des marécages de Louisiane (sud), un lieu de reproduction pour les poissons, crabes et crevettes qui représentent 2,4 milliards de dollars par an pour l'industrie de la pêche et du tourisme, est bouleversé.
Du milieu des années 1990 au milieu des années 2000, BP s’est rebaptisée Beyond Petroleum (« Au-delà du pétrole »), après la fusion avec Amoco en 1998, en proclamant vouloir faire de l'exploitation des hydrocarbures une « industrie propre ». BP collabore ainsi avec la Banque mondiale, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement et des organisations non gouvernementales, comme Amnesty International, pour mettre en œuvre « l'oléoduc le plus vert possible ».
Puis, pour être plus « compétitif » que ses concurrents BP a réalisé le forage le plus profond de l'histoire pétrolière, à plus de 10 000 mètres de fonds et a fait pression sur ses salariés pour accélérer les travaux parce que chaque journée de retard dans l’exploitation lui coûtait un million de dollars (820.000 euros). Telles sont les circonstances qui ont précédé l'explosion qui a fait onze morts et provoqué ce que d’aucun appelle déjà la plus grande marée de l’histoire des Etats Unis.
Trois leçons sur le fonctionnement du capitalisme peuvent en être déduites :
1 – « La concurrence et la compétitivité » sont les moyens pour obtenir le maximum de profit, ce qui conduit inévitablement les monopoles capitalistes à la destruction de l’environnement, de l’écosystème. Le capitalisme porte en son sein la destruction de la nature comme la nuée porte l’orage.
2 - La filiale de BP Etats Unis est, comme toutes ses consœurs pétrolières, un lobbyiste actif qui achète le vote des élus Républicains et Démocrates. En 2009, elle a dépensé 16 millions de dollars en « arrosages » pour obtenir le droit de se lancer dans l’aventure sans garantie de sécurité de l’exploitation du pétrole à 10.000 mètres de profondeur sous marines. La démocratie bourgeoise, c’est la liberté de la toute puissance du pouvoir de l’argent.
3 – Les monopoles capitalistes soutiennent et financent les campagnes idéologiques des associations et organisations écologistes tendant à culpabiliser le citoyen consommateur ainsi rendu responsable de la pollution. L’objectif est d’éviter la prise de conscience que c’est la propriété privée des banques et des entreprises qui est la source véritable du profit à tout prix y compris au prix de la destruction de la force productive humaine (exploitation) et de la nature.

* Diagne Fodé Roland est membre du secrétariat politique de Ferñent / Mouvement des Travailleurs Panafricains – Sénégal. Il milite également en France au sein de la Coordination Communiste 59-62.

jeudi 29 juillet 2010

Les retraites: une question discriminante entre la droite et la gauche
















Scènes vues à la sortie de la réunion de la Comission des Affaires sociales de l'Assemblée Nationale (l'Humanité du 22 07)
«Nous sommes à un tournant, le PS vient nous annoncer qu’il n’avait jamais dit qu’il était pour la retraite à 60 ans et qu’il prenait en compte les aspects de démographie», s’exclame Valérie Rossot Debord, députée UMP. Elle sortait précipitamment de la salle où était réunie la commission des Affaires sociales pour faire part de «la bonne nouvelle» aux journalistes présents. Ajoutant : «La raison l’emporte, il devrait être d’accord avec notre projet.»
Quelques minutes plus tard, Marisol Touraine, députée socialiste en charge du dossier retraite, sort à son tour de la salle pour mettre les choses au point. «Nous sommes attachés à l’âge légal de la retraite à 60 ans», souligne-t-elle.
Elle poursuit en développant sa conception de ce que les élus PS appellent «la retraite choisie». Et d’expliquer qu’en fonction de la diversité des situations «les salariés qui le peuvent doivent pouvoir travailler plus longtemps». Selon elle, «l’ouverture du droit de départ à 60 ans» doit «demeurer».
Elle souhaite cependant que l’on puisse «favoriser pour le plus grand nombre de travailler au-delà, y compris en instaurant une surcote» pour ces salariés. Marisol Touraine précise cependant son accord pour «l’allongement à 41,5 de la durée de cotisation». Elle va jusqu’à préconiser après 2020, «en fonction de la situation, de pouvoir l’allonger de nouveau».

Ainsi donc, le Parti Socialiste souhaite officiellement que les salariés travaillent plus longtemps.
Certes, ce n'est pas tout à fait une surprise: en pleine campagne des régionales, Martine Aubry considérait qu'il faudrait faire reculer la borne d'age de 60 ans à 61, 62, 63 ans....
Dans l'intervalle, le PS s'était un peu repris (probablement poussé par le mouvement social) et avait concocté un projet sur les retraites dans lequel il proclamait son attachement à la retraite à 60 ans tout en approuvant les allongements de durée de cotisation passés et à venir (soutenant du même coup les réformes 1993 et 2003 qui, rappelons-le ont eu pour effet de diminuer les pensions de 20% en moyenne).
Mais même cette position minimaliste du PS a été plusieurs fois remise en cause par plusieurs de ses dirigeants (Manuel Valls, Gérard Collomb, François Hollande, Dominique Strauss-Kahn....) et par... Martine Aubry qui, dans un meeting à Roubaix assénait que la retraite à 60 ans c'était pour les métiers les plus pénibles. Une position finalement pas très différente de celle du gouvernement qui reconnaît lui aussi le droit au départ à 60 ans à condition d'être invalide à au moins 20%.

Autrement dit, le PS remet officiellement en cause la loi adoptée en 1983 par un gouvernement.... socialiste et qui garantissait une retraite à taux plein à 60 ans. On n'y aurait droit que plus tard (voire bien plus tard) ou alors en mauvaise santé (voire les deux!)
Or cette question des retraites est une question essentielle dans le débat Droite-Gauche, elle fait d'ailleurs partie du débat plus général sur la réduction du temps de travail sur l'ensemble de la vie (durée de la semaine de travail, congés payés, âge de la retraite). Pour moi, dès que l'on considère que le temps de travail doit être réduit (tout simplement parce que la société produit ce dont elle a besoin en moins de temps), on est de gauche. Si, au contraire, on considère que comme l'espérance de vie s'allonge, on doit consacrer une partie de cet allongement à travailler plus, on est de droite.

Historiquement, c'est la première fois officiellement, que le PS revendique un départ à la retraite retardé. Certes, on sait que depuis des années, il a renoncé à une véritable politique de gauche. Néanmoins, il n'avait jamais exprimé clairement sa revendication de régression sociale (en 1995 et 2003, il s'était prudemment tu).

Tout ceci repose avec acuité la question de l'alternative à gauche. Pour que la population se batte pour garder et amplifier les acquits sociaux conquis de haute lutte par le passé, il faut qu'une vraie politique de gauche soit proposée et portée par une formation en mesure de l'emporter électoralement. Certes, le Front de Gauche a fait une percée intéressante sur les deux dernières élections mais ce n'est pas suffisant. Pour faire le bond quantitatif nécessaire, il faut réaliser une union plus large. A ce titre là, l'exemple du Limousin est frappant: aux régionales, la liste Front De Gauche élargie au NPA qui fait 13% au premier tour et 19 au deuxième tour. De plus, dans le Limousin toujours, lors d'une élection cantonale partielle, le candidat communiste avec une suppléante NPA a quadruplé son score de 2007 passant de 5 à 20%.
Alors évidemment, il y a le poids de l'Histoire et des décennies de rivalité entre les différentes composantes de la gauche anti-libérale. Mais il est grand temps de dépasser tout cela et de mettre en avant ce qui nous rassemble plutôt que de considérer que les pires ennemis ce n'est pas la droite ou le social-libéralisme mais les formations les plus proches.
L'enjeu est simple: nous arrivons à nous unir et nous serons véritablement une force qui pèsera et qui fera avancer une politique vraiment à gauche; ou bien nous continuons le combat de nains en marge du combat des super grands et il ne restera plus de la « Gauche » que le social-libéralisme et l'écolo-libéralisme.

Didier Costenoble adhérent de la section PCF de Villeneuve

dimanche 25 juillet 2010

Halte au racisme envers les Rroms et « Gens du voyage »














Communiqué de la Gauche unitaire:


Prenant prétexte des violences intervenues à Saint-Aignan (Loir-et-Cher), Sarkozy a choisi une fois de plus de faire des Rroms et des Gens du voyage des boucs émissaires. Quel est le but recherché si ce n’est de désigner de façon raciste une catégorie de la population à la vindicte populaire ?

Il se permet d’annoncer l’expulsion, de tous les campements en situation irrégulière.

Or, cela fait plus de vingt ans que la première loi Louis Besson de 1990, suivie d’une seconde dix ans plus tard, impose aux communes la réalisation d’aires d’accueil et de stationnement pour les Gens du voyage a été votée. Pourtant celles-ci ne sont toujours pas vraiment appliquée puisqu’à peine la moitié des places prévues ont été créées. Les personnes vivant en caravane sont souvent contraintes de s’installer là où elles le peuvent, faute de possibilités régulières. Les premiers responsables sont les municipalités qui ne respectent pas leurs obligations légales, et les préfets qui ne les y contraignent pas, alors que la loi le prévoit.Une fois de plus ce sont les victimes qui sont sanctionnées et non les responsables, État et collectivités locales qui n’appliquent pas la loi.

L’expulsion qui a eu lieu du quartier du Hanul (Près de la commune de Saint Denis) est une véritable provocation du nouveau préfet de la Seine Saint Denis, Christian Lambert. Ce protégé de Sarkozy a de toute évidence décidé de multiplier les opérations médiatiques sécuritaire « coup de poing » pour flatter les préjugés électoraux. Le village Rrom existant depuis 10 ans a été rasé sans qu’une solution ne soit trouvée pour l’ensemble de ses habitants expulsés, et au mépris du travail patient mené par toutes les associations qui avait permis une scolarisation régulière des enfants.

Depuis 2006, dans le département de Seine-Saint-Denis existe un concept nommé « village d’insertion pour les Rroms ». Ces « villages » sont souvent construits en dehors des préoccupations des Rroms eux-mêmes et opérent une sélection aussi bien à l’installation que pour l’entrée dans ces camps. Le simple fait que dans la plupart des cas la plus grande part du budget de ces camps soit affecté au contrôle et à la surveillance est évocateur. Les résidents ne peuvent même pas recevoir librement leur famille. Pas étonnant alors qu’au nom du principe de la liberté et de la dignité humaine, certaines organisations de défense des Rroms, telle « La voix des Rroms » dénoncent ce genre d’initiative et déclare que « derrière ces villages se cachent en effet des camps de semi-internement ».

Les Rroms présents en France, venus pour certains de Roumanie et de Bulgarie, souvent chassés par la misère et l’ostracisme qu’ils y subissaient, sont ressortissants européens et, de ce fait, sont libres de circuler au sein de l’Union européenne. Sédentaires dans leurs pays d’origine, ils souhaitent s’installer comme d’autres travailleurs dans des logements et non des caravanes. Mais le gouvernement français, à cause des mesures transitoires qu’il a imposé, les exclut en pratique de l’emploi. Ils ne peuvent alors, ni avoir des ressources régulières, ni louer un appartement et de fait sont exclus de l’habitat social, étant donné la pénurie dans ce domaine.

L’Ecri /Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe 2010, la Halde dénoncent la situation faites aux Rroms et « Gens du voyage » en France et le maintien des discriminations, notamment par le biais d’une législation spécifique, ciblant nommément ces populations, en particulier en ce qui concerne le droit de vote et la liberté de circulation.

Les Rroms sont des citoyens de l’Union européenne et doivent bénéficier de tous les droits correspondants. Les lois discriminantes concernant les « Gens du voyage » français doivent être abrogées. Les Gens du voyage doivent être des citoyens français comme les autres.

vendredi 23 juillet 2010

Transpole - communiqué de la section de Lille du PCF : Une grille tarifaire déconnectée du quotidien des usagers


A gauche une affiche du Parti communiste Genevois pour la gratuité des transports.
A droite une affiche d'Aubagne où les transports sont désormais gratuits.





Nous dénonçons la scandaleuse annonce de hausse des tarifs de Transpole infligée aux usagers, prévue au 1er janvier 2011, en total décalage avec le contexte de crise que subissent de plein fouet les habitants de la métropole lilloise.

+ 7% pour le ticket unitaire, + 72 euros par an supplémentaires pour les titulaires de coupons mensuels sous prétexte de couvrir les investissements du réseau ! Il n’y aurait plus désormais d’avantage pour un salarié faisant quotidiennement l’aller-retour domicile travail à souscrire un abonnement plutôt que d’acheter des tickets par carnets.

Nous déplorons le refus de la communauté urbaine de permettre la gratuité du transport des lycéens suite au désengagement du conseil général, en laissant 168€ par an à la charge des familles. Rappelons qu’un tiers des 63 000 lycéens de la métropole bénéficiaient de la gratuité.

D’autres financements sont possibles, pourquoi ce refus obstiné de les mettre à l’étude ?
De même, pourquoi refuser de mettre à l’étude l’option de la gratuité des transports, mise en avant par les communistes, et d’ouvrir un large débat sur la question ? Plusieurs pistes de financements nouveaux pourraient être envisagés, quand on sait que seulement 22% du budget de fonctionnement est couvert par les titres de transports des usagers, qui contribuent déjà au financement du réseau par l’impôt :

- L’économie réalisée sur le budget d’exploitation lié à l’impression et à la diffusion des tickets de transports ou à la logistique liée à la carte unique.

- L’économie réalisée sur les coûts externes causés par l’utilisation automobile (entretien de la voirie, coût liées à la pollution, au bruit, etc...)

- La levée du plafonnement du versement transport des entreprises de 0.2%.

Les salariés, familles et retraités usagers de Transpole, à qui on veut faire subir cette hausse des tarifs, apprécieront qu’on les fasse passer pour des privilégiés avec l’argument avancé par voie de presse, qui consiste à dire qu’on prend aux riches pour donner aux pauvres en terme de financement des transports.
Pourquoi un tel dogmatisme sur les tarifs des transports ?

Viserait-on à limiter l’augmentation de la fréquentation des transports qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Etrange quand on prétend lutter contre le tout voiture ! Une fréquentation accrue des transports grâce à la gratuité répondrait pourtant aux objectifs de justice sociale, comme de développement durable.

Il n’est pas possible de prétendre augmenter l’attractivité des transports sans étudier la question tarifaire. A moins qu’on ne se contente de faire payer toujours plus et de façon injuste les automobilistes, par exemple avec la mise en place du péage urbain souhaité par l’influent lobbyiste d’affaires Bruno Bonduelle.

Nous dénonçons enfin la façon dont a été formulé l’ appel d’offre sans suspense entre Veolia et Keolis, qui dans les faits se partagent le marché des transports en France. La vraie question pour ce renouvellement de délégation est celle de l’impact financier d’un retour à une gestion en régie publique, qui permettrait entre autre d’économiser les bénéfices reversés par la société Keolis à ses actionnaires. Encore faut-il qu’elle soit posée !

jeudi 22 juillet 2010

26 Août Malo les Bains











Depuis plus de 20 ans, une journée de détente, de solidarité et d'action est organisée par la Fédération du Nord du PCF.





A Villeneuve d'Ascq, un bus est affrété par le Front de Gauche de Villeneuve d'Ascq et environs

Départ
-Résidence, place de Verdun à 8h15
-Pont de Bois, centre social du centre ville à 8h30

Retour à Villeneuve d'Ascq vers 20h00

Inscription: Jean-Claude Savener 03 20 47 28 78; Didier Costenoble 06 76 48 57 98
Chacun participe au prix du bus selon ses possibilités
Pique-nique à prévoir, restauration sur place possible

Brigade anti- vieux 2