jeudi 29 avril 2010

Solidarité avec le peuple grec!


Le synaspismos est la coalition du mouvement, de la gauche et de l'Ecologie

Le KKE est le Parti Communiste Grec




Signez la pétition de soutien au peuple grec

L’insulte faite 
au peuple grec
La Grèce s’insurge contre le FMI. Les propos de Christine Lagarde rejetant la « complaisance » envers Athènes révoltent. La pétition lancée par l’Humanité est relayée par la presse hellénique.
Athènes (Grèce), envoyé spécial.

Àpeine six heures après que le premier ministre Georges Papandréou (Pasok, social-démocrate) a annoncé son intention de recourir au plan de soutien UE-FMI, six mille personnes ont manifesté vendredi à Athènes. Une banderole disait tout haut ce que la majorité des Grecs pense tout bas   : « IMF go home » (FMI dehors) Selon un sondage, 92 % d’entre eux sont convaincus que le recours au FMI entraînera de nouvelles mesures drastiques et 65 % pensent qu’il va influencer négativement sur leur vie.

« C’est un jour sombre pour la Grèce et pour l’Europe », constate Alexandros Konstantinou, jeune du parti de gauche Synaspismos. Sombre car l’appel au plan décidé le 25 mars à Bruxelles a une conséquence immédiate  : « Les politiques classiques du FMI (réduction des dépenses publiques, baisse des salaires…) sont dorénavant inscrites et légitimées dans le cadre européen », comme le souligne l’économiste Yannis Dragassakis (1).

Certes, en Europe, le discours sur la solidarité est de mise. Ainsi, Christine Lagarde, la ministre française de l’Économie, a-t-elle déclaré au JDD  : « Lorsqu’une partie du territoire (européen) est attaquée et que notre devise commune est sous pression, on est tous tenus d’être solidaires », avant de préciser que « cela ne veut pas dire qu’il faille être complaisant » (lire l’apostrophe ci-dessous).

« Les conséquences seront graves »

« Complaisant ». Les Grecs apprécieront. Les taux appliqués à leur pays ont atteint les 9 %. Avec le plan de soutien, ils pourraient « tomber » à environ 5 %, quand les États prêteurs emprunteront eux-mêmes à un taux bien inférieur. Dans ce cadre, la pétition lancée par l’Humanité suscite un fort intérêt. Quant au prêt du FMI, il sera accompagné d’une dose de réformes. « Je crois que nous vivons un moment historique. La Grèce est le premier pays européen de la zone euro où le FMI pose son pied, s’inquiète Yannis Skalidatis, enseignant de trente-deux ans. Les conséquences seront graves. Je crains des licenciements dans l’enseignement public. »

Crainte justifiée. Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a conditionné l’aide de son pays  : elle « dépend entièrement de savoir si la Grèce va poursuivre dans les années qui viennent la stricte politique d’économies qu’elle a engagée. J’ai été très clair avec le ministre grec des Finances », a-t-il expliqué dans le Bild, avant des élections régionales où la CDU, au pouvoir, pourrait voir son score chuter. La solidarité a ses limites.

Pendant ce temps, la Grèce s’enfonce dans la crise. Le déficit public a été revu à la hausse, « à cause d’une baisse du PIB grec, c’est-à-dire une baisse de la production », précise Yannis Dragassakis. Le taux de chômage augmente (11,3 % en janvier 2010, contre 10,2 % en décembre 2009). L’inflation, qui mesure la hausse des prix, est la plus haute de la zone euro (3,4 % entre février et mars). Mais les options politiques et économiques européennes restent les mêmes  : le libéralisme avant tout

Fabien Perrier

(1) L’entretien est disponible sur le site de l’Humanité (www.humanite.fr) Des radios, des chaînes 
de télévision s’intéressent 
à la « pétition de l’Humanité en faveur du peuple grec ». Samedi, en première page, le quotidien I Avghi donnait largement la parole à Jean-Paul Piérot. Le lendemain, Patrick Le Hyaric était à la une, avec ce titre : « Nous avons besoin d’une monnaie commune mais pas d’une monnaie unique. » Le journal Epochie a publié un entretien avec Patrick Apel-Muller. Hier, plus de cinq cents signatures figuraient 
sur le site humanite.fr


l'Humanité du 26 avril


lundi 26 avril 2010

la République espagnole existe.




Garzon. L’impunité des crimes franquistes : « No Pasara ! »
Des milliers de personnes se sont rassemblées samedi partout en Espagne et également en Europe et en Amérique latine pour apporter leur soutien au juge Garzon et aux familles des victimes de la dictature.

Madrid, envoyée spéciale.

Silverio Yebra Granja, Lluis Companys, Irma Guerrero Guerrero, Federico Garcia Lorca ou encore Julian Grimau… les clichés en noir et blanc des victimes et disparus de la guerre civile et du franquisme figuraient, samedi, en première ligne des quelque 21 cortèges qui se sont élancés en Espagne au nom de « la vérité, la justice, la réparation ». À Madrid, ils étaient 100 000 à défiler, selon les organisateurs, réunis au sein de la plate-forme contre l’impunité. Plus que des rassemblements de soutien au juge Garzon – menacé de suspension, sur plaintes de groupuscules d’extrême droite, pour avoir voulu enquêter sur les crimes franquistes –, les manifestants ont rendu hommage aux victimes de la dictature, aujourd’hui encore reléguées dans l’ombre de la démocratie. Façon pour eux de dire que le temps du silence est bel et bien fini.

La mise en accusation du juge a sonné le réveil d’une juste demande de comptes. « Le juge qui veut juger les responsables de la mort de ma mère et de mon père se retrouve sur le banc des accusés par la Phalange (formation politique officielle du franquisme – NDLR), j’ai l’impression de revivre le même cauchemar », raconte Hilda Farfante Gallego, dont les parents ont été assassinés en juillet 1936. Âgée de cinq ans à l’époque, elle sera séparée de ses deux sœurs et subira l’insulte d’être une enfant « de rouges assassins ». L’Espagne à l’envers, en somme, où les victimes sont priées de se taire et où les bourreaux paradent. Un déni qui n’a jamais pris fin. Depuis, Hilda n’a eu de cesse de rechercher les dépouilles de ses parents. Non sans estimer que « la véritable enquête, c’est à l’État de la mener ».

l’ampleur qu’a prise l’affaire Garzon

Cette dette était samedi sur toutes lèvres, en Espagne mais également à Buenos Aires, Londres, Dublin, Paris, ou encore dans le sud de la France, à Pau, Bordeaux, Montpellier. « L’Espagne de la réconciliation, comme le dit le Parti populaire (droite), n’a jamais existé », tranche Gervasio Puerta Garcia, président de l’association des anciens prisonniers et réprimés politiques antifranquistes. « Nous avons été persécutés pendant quarante ans par la dictature, poursuit-il, mais la transition démocratique n’a pas été synonyme de compensation. » Pour cet ancien prisonnier, injustement condamné à deux reprises par la pseudo-justice du Caudillo, « l’intransigeance » dont on accuse le mouvement pour la récupération de la mémoire est une injustice supplémentaire. « On nous dit que nous remuons le passé, déclare Gervasio Puerta Garcia. Mais il est là car il n’a jamais été résolu ! » D’où l’ampleur qu’a prise l’affaire Garzon.

soutien des artistes et des intellectuiels

Les accusations de partialité pleuvent sur la justice espagnole, singulièrement sur le juge Luciano Varela, du tribunal suprême, qui instruit le dossier. Vendredi, Varela a écarté l’un des trois plaignants – la Phalange – au motif de « valeurs idéologiques » contraires à la plainte déposée – la prévarication (instruire une cause en la sachant en opposition avec la loi). Mais les deux autres plaignants, les nébuleuses extrémistes, Manos Limpias et Libertad e Identidad, sont toujours, eux, dans la course. Et le fond de l’affaire reste intact : l’impossibilité de juger des crimes de lèse-humanité, lorsqu’il s’agit du franquisme, au prétexte de la loi d’amnistie de 1977. Samedi, les manifestants, qui ont compté sur l’appui des artistes et intellectuels comme Pedro Almodovar, Almudena Grandes ou encore le poète Marcos Ana, étaient les dénonciateurs de cette honteuse aberration.

Cathy Ceïbe l'humanité du 26/04/2010

mardi 20 avril 2010

SNCF : le gouvernement doit ouvrir les négociations sur l’ensemble des revendications



Lettre envoyée hier, par Pierre Laurent, Coordinateur national du PCF et Conseiller régional d’Île-de-France, au Premier Ministre François Fillon, à propos du rôle de l’État dans le conflit social à la SNCF.

« Alors que depuis six jours des milliers de cheminots sont mobilisés, la direction fait le choix de la poursuite du conflit en conditionnant l’ouverture de négociations à l’arrêt du mouvement. Un tel refus est pour le moins surprenant dans une grande entreprise publique dont les choix stratégiques ont des conséquences directes sur la vie de l’ensemble de nos concitoyens, et en Île-de-France, des millions de Franciliens pour lesquels ce service public est indispensable.

En effet, la qualité du service et l’avenir de la SNCF elle-même sont aujourd’hui interrogés par les 22 000 emplois supprimés depuis 2002 au sein de l’entreprise et les 3700 suppressions supplémentaires programmées en 2010. La progression de la souffrance au travail dans notre société nécessite par ailleurs, dans cette entreprise comme partout en France, l’engagement d’un dialogue sérieux sur les conditions de travail des agents. Enfin, vous conviendrez que le choix de la direction de la SNCF de restreindre la part de ses moyens consacrés au fret ferroviaire va à l’encontre de la nécessaire réponse à apporter au défi posé par la crise environnementale actuelle.

En portant des propositions sur l’emploi, les conditions de travail et le fret ferroviaire, les cheminots visent la défense et la promotion du service public.

Des milliers d’usagers attendent eux aussi l’ouverture immédiate de négociations. Le règlement de ce conflit relève de l’intérêt de la population et de la SNCF.

Aussi, je vous demande, Monsieur le Premier Ministre, de bien vouloir vous prononcer en faveur de l’ouverture, sans aucun préalable, de négociations sur l’ensemble des revendications des agents en grève. »

Pierre Laurent, Coordinateur national du PCF

Paris, le 13 avril 2010.

Le Parti de Gauche condamne la direction de la SNCF et le Gouvernement





Samedi 17 Avril par Claude Debons (responsable du Parti de Gauche et syndicaliste cheminot)


Le Parti de gauche condamne l'attitude de la direction de la SNCF qui, avec le soutien du pouvoir politique, a délibérément choisi la prolongation de la grève en refusant toute négociation nationale. C'est une première dans l'histoire sociale de cette entreprise. Elle est révélatrice de la volonté patronale et gouvernementale de briser la résistance des cheminots qui continuent de résister à l'abandon des valeurs de service public et ne souscrivent pas aux soi-disant bienfaits de la concurrence libre et non faussée.
La politique mise en oeuvre par la direction de la SNCF, dans le cadre des directives de libéralisation européenne et avec l'appui du gouvernement français, tourne le dos à l'intérêt général du pays. Pour affronter l'extension de la concurrence, l'entreprise fait le choix de se recentrer sur ses secteurs les plus rentables et de se désengager de ceux qui le sont moins. Ainsi, en matière de transport de voyageurs les liaisons inter-régionales sont-elles régulièrement menacées et les collectivités territoriales concernées sollicitées pour compenser le désengagement de l'Etat. Ainsi, en matière de transport de marchandises, la SNCF fait-elle le choix de se désengager du wagon isolé, renvoyant de fait ces trafics sur la route au mépris des préoccupations environnementales.
On mesure particulièrement la duplicité du pouvoir politique qui, lors du Grenelle de l'environnement prétendait promouvoir les transports les moins polluants et ne se donne aucun moyen pour réaliser les ambitions affichées. L'ouverture à la concurrence du secteur ferroviaire est contradictoire avec le maintien du service public, l'aménagement équilibré du territoire, la réponse aux défis écologiques.
C'est un changement de cap qui s'impose. Il passe par la rupture avec les politiques libérales et les directives européennes qui les organisent, et par une politique des transports répondant aux défis écologiques et à l'intérêt des usagers et des citoyens.
La Parti de Gauche soutient les cheminots en lutte pour leurs justes revendications en matière d'emplois, de salaires, d'avenir du fret ferroviaire, de service public et exige de la direction des négociations nationales immédiates pour y répondre.

vendredi 16 avril 2010

Des femmes en colère et déterminées dans la vallée de la Lys.

Une usine de L'Alloeu (vallée de La Lys) ferme sans raison et sans prévenir les salarié-es !


Cela se passe dans le Nord au XXI siècle. La question est : c'est quoi le travail au juste?







Mon usine ferme (1/6)

On peut trouver les 5 autres épisodes sur Dailymotion

dimanche 11 avril 2010

Manuel valls contre la lutte des cheminot-es

Le dirigeant socialiste Manuel Valls s’est prononcé contre la grève des cheminots qui « coûte 20 millions d’euros tous les jours ».

http://www.rmc.fr/article/audios/9811.mp3

Valls vient de publier un livre intitulé Pouvoir. On pourrait épiloguer sans fin sur ce titre. Mais ne nous livrons pas à de la psychanalyse de comptoir.

Valls propose de réformer les retraites de concert avec la droite. Dans le consensus. Et dans la « pédagogie ». Il faut continuer à remettre en cause les régimes spéciaux, aligner le public sur le privé. Sans nivellement par le bas. Ah bon ? Proposer un système de retraite « à la carte ». Il faudra cotiser 43 annuités. Pas de tabou ! Ne pas « s’accrocher à des acquis dépassés ».

Revenons aux cheminots qui n’ont pas vraiment apprécié l’injonction de Valls. Ces travailleurs luttent, entre autre chose, contre la privatisation de la SNCF (qui a commencé il y a des années de manière subreptice et pas vraiment franche) et donc contre la fin de leur statut d’employés d’une entreprise de l’État.

À Valls, des militants cégétistes du Nord-Pas-de-Calais viennent de répondre ceci (repris par le site Bella Ciao) :

« En cette journée d’action de grève chez les Cheminots, certaines personnes bien intentionnées nous ressortent : « C’est une GREVE CORPORATISTE ».

Alors :

Si empêcher de mettre 1000 camions en plus par jour sur les routes, c’est corporatiste,

Si améliorer la sécurité des transports en empêchant de faire reculer les conditions sociales et de travail des cheminots, c’est corporatiste,

Si dénoncer la politique de la SNCF qui est à l’inverse du "développement durable" et du grenelle de l’environnement, c’est corporatiste

Si demander à avoir plus de moyens humains et matériels pour donner un service de qualité aux usagers, c’est corporatiste,

Si dénoncer les dérives possibles en matière de Sécurité, c’est corporatiste

Si dénoncer que la SNCF met un maximum de moyens sur le TGV et pas sur le TER, alors que c’est le TER qui est du ressort du Service Public, c’est corporatiste,

Si, si, si ....... nous pourrions donner des exemples comme ceux là par dizaines, alors si c’est cela être corporatiste, OUI les Cheminots sont corporatistes du Service Public au service du public.

Les Cheminots, comme beaucoup d’autres salariés, sont soucieux de l’avenir des acquis sociaux, de la planète et des hommes et des femmes qui y habitent, ils sont des penseurs d’avenir !!!

Alors OUI, la CGT appelle à Agir pour ne pas Subir, parce que les moyens existent, les Françaises et les Français et parmi eux les cheminots valent plus que les banques. Alors que le gouvernement a trouvé les moyens en injectant des milliards pour sauver les banques, pourquoi n’aurait-on pas les moyens pour sauver nos acquis sociaux ? Lorsque l’on voit le nombre de suicides, de dépressions que suscite la soit disante crise, dont nous ne sommes en rien responsable, oui les salariés ont raison de lutter, non les cheminots ne sont pas des égoïstes qui luttent pour des privilèges, ceux qui ont des privilèges se sont les patrons du CAC 40 qui ont vu leurs salaires croître à la vitesse du TGV, pendant que celui des cheminots se smicardisait ! »

Bernard GENSANE
URL de cet article
http://www.legrandsoir.info/Manuel-Valls.html



Certains médias nous bassinent avec les rumeurs sur le couple présidentiel par contre il est une rumeur qui court depuis des années: le Parti Socialiste serait de GAUCHE! Didier Costenoble

jeudi 8 avril 2010

Appel à un Front citoyen pour la retraite


A l'initiative d'Attac et de la Fondation Copernic
près de 400 personnalités lancent un appel à la mobilisation pour les retraites.



Parmi ces 400 personnalités, on retrouve les dirigeant-e-s du Front de gauche (Marie-George Buffet et Pierre Laurent pour le PCF, Jean-Luc Mélenchon pour le Parti de Gauche, Christian Picquet pour la Gauche Unitaire; Olivier Besancenot porte-parole du NPA, Cécile Duflot porte-parole des Verts mais aussi des membres du PS comme Gérard Filoche et Razzy Hammadi.
Sont présent-es également des dirigeant-es de la CGT, de la FSU et de Solidaires ainsi que de nombreux intellectuels et économistes.
Les initiateurs et initiatrices de cet appel ont pour ambition de mener une campagne de grande ampleur (des millions de signatures et 200 meetings d'ici aux vacances d'été). De la même ampleur que celle pour le NON au Traité Constitutionnel Européen de 2005.


"Faire entendre les exigences citoyennes
sur les retraites

Le gouvernement français s’apprête à engager une nouvelle réforme qui risque de porter un coup fatal au système de retraite par répartition en jurant une fois de plus que c’est pour le sauver. Le bilan des réformes menées depuis 1993 est déjà catastrophique car toutes les dispositions prises (calcul sur les 25 meilleures années, indexation sur les prix et non plus sur les salaires des actifs, allongement de la durée de cotisation sous peine de décote…) ont déjà fait baisser le niveau des pensions d’environ 20 %. Elles ont aggravé les inégalités déjà fortes entre les pensions des hommes et des femmes. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) prévoit que le taux de remplacement moyen – niveau de la retraite par rapport au salaire, passerait de 72 % en 2007 à 59 % en 2050. Cette dégradation continuera donc de frapper les actuels retraités et touchera également les générations suivantes.

Malgré ce bilan désastreux, le gouvernement veut aller encore plus loin en supprimant l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans en le portant à 62, voire 65 ou 67 ans, comme le demande le Medef, et en remettant en cause le calcul sur les six derniers mois d’activité des retraites du secteur public. Jumelées avec un nouvel allongement de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein, ces mesures condamneraient à la pauvreté la plupart des futurs retraités, surtout les femmes et tous ceux et celles qui ont connu et connaîtront des périodes de chômage et de précarité importantes. Ce sont les salarié-es les plus jeunes qui subiraient les effets cumulés de ces orientations au moment de partir à la retraite.

Le gouvernement et le patronat persistent à vouloir durcir les conditions de départ en retraite alors même que les entreprises continuent de se débarrasser des salariés âgés avant qu’ils aient acquis la totalité de leurs droits. Exiger que les salariés travaillent et cotisent plus longtemps, alors que l’âge moyen de cessation d’activité est de 59 ans, ne vise qu’à baisser le niveau des pensions. De plus, cette logique remet en cause la solidarité intergénérationnelle. Il n’y a aucun sens à augmenter l’âge de la retraite alors que le chômage de masse sévit pour les jeunes. Au lieu de voir dans la retraite par répartition une transmission perpétuelle et solidaire de la prise en charge d’une génération par la suivante, le gouvernement et le patronat, afin d’attiser la division, la stigmatisent comme un fardeau pour la seule génération à venir.

Le danger ne s’arrête pas là. Le COR dessine les contours d’une réforme pour remplacer notre système par un autre « par points » ou « par comptes notionnels ». Dans les deux cas, il s’agirait de ne plus avoir à assurer un taux de remplacement du salaire défini à l’avance et de faire de la variation du niveau des pensions le moyen d’équilibre financier des régimes. Cela aggraverait encore la baisse du niveau des pensions et contraindrait les salariés, particulièrement les salarié-es pauvres et effectuant les travaux pénibles, à travailler toujours plus longtemps.

La vraie raison des mesures qui s’annoncent n’est pas liée à la démographie. La crise financière a provoqué une récession et donc une flambée des déficits publics. Les États continuent benoîtement à financer leurs déficits en empruntant sur ces mêmes marchés financiers qui ont provoqué la crise. Réduire ces déficits pourrait se faire par une taxation du capital. Mais les spéculateurs refusent évidemment cette solution, demandent que les États donnent des gages et exigent une réduction des dépenses publiques.

Une alternative à cette régression sociale existe pourtant. A moins de décréter la paupérisation des retraité-es, il est normal de couvrir les besoins sociaux liés à l’augmentation de leur part dans la population par un accroissement des prélèvements sur la richesse produite. Les déficits des caisses de retraite sont essentiellement dus au refus obstiné de le faire. Pourtant, le besoin supplémentaire de financement nécessaire aux retraites est réalisable puisqu’il a été chiffré en 2007 par le COR entre 1 et 2 points de PIB jusqu’en 2050, à comparer avec la chute de la part de la masse salariale de 8 points au cours des dernières décennies et avec l’explosion correspondante des dividendes, qui sont passés de 3,2 % du PIB en 1982 à 8,5 % en 2007. Il est donc juste d’augmenter la part des salaires et des pensions dans la richesse produite en s’attaquant aux profits. Le financement des retraites est possible à condition d’en finir avec l’actuel partage éhonté de la richesse au bénéfice des revenus financiers. C’est ce partage qui constitue le tabou à faire sauter, et non l’âge de départ. Il s’agit là d’un choix politique de justice et de solidarité.

La question des retraites pose celle de la société dans laquelle nous voulons vivre. Nous ne pouvons accepter la paupérisation programmée des futurs retraité-es, l’idéologie absurde du « travailler toujours plus » et la destruction des solidarités sociales. Nous souhaitons contribuer à une vaste mobilisation citoyenne (réunions publiques, appels locaux…) pour stopper cet engrenage."

mercredi 7 avril 2010

Les cheminots en grève pour le service public













Ci dessus la grève des cheminots en 1910

Un communiqué de soutien du PCF aux cheminots en grève. Rappelons que ceux ci se battent, entre autres, contre le démantèlement du fret ferroviaire par la direction de la SNCF et le gouvernement. Celui-ci n'hésite pas ainsi à accroitre considérablement le nombre de camions sur les routes. Voila qui remet les pendules à l'heure pour celles et ceux qui se laisseraient encore illusionner par les gesticulations écologistes du président et de son gouvernement.

Didier Costenoble


Le PCF apporte son soutien à la mobilisation des cheminots. Cette action donne corps au service public de transport auquel notre population peut légitimement prétendre aujourd’hui. A la logique de casse, de décomposition imposées par le pouvoir en place qui abandonne le fret ferroviaire, délocalise des services internes ou sabre dans l’emploi, les cheminots opposent une seule et unique logique : l’intérêt des usagers. Il passe par un investissement accru dans le service offert aux passagers, pour sa sécurité et son environnement. Chacun connait les conséquences à court terme de l’abandon programmé du fret par la SNCF en terme de nouveaux camions mis sur les routes, à l’inverse de ce que promettait le désormais caduc « Grenelle de l’environnement ».

La grève qui commence fait œuvre utile. le PCF défend les revendications des cheminots en lutte pour le bien commun et appelle à la solidarité avec leur action.

Parti communiste français

Mardi 6 avril 2010

Brigade anti- vieux 2