lundi 31 mai 2010

Marie-George Buffet : Gaza : après le massacre, la France et les Européens doivent contraindre Israël à lever immédiatement le blocus










Je tiens à exprimer ma condamnation et mon indignation devant l’attaque meurtrière de l’armée israélienne contre la flottille de 6 navires de matériels humanitaire destiné à Gaza. Il est intolérable que le gouvernement israélien puisse ainsi utiliser la force armée au prix d’un véritable massacre avec pour seul objectif de faire respecter quoiqu’il en coûte un blocus illégal et illégitime. En ces heures dramatiques la solidarité avec le peuple palestinien doit se marquer avec force.

Une fois encore Israël se met en dehors des règles les plus communément admises dans les relations internationales. Cette attaque injustifiable et consternante suscite une forte émotion. Elle doit conduire les autorités françaises et leurs partenaires européens à rappeler fermement Israël au respect du droit international et à prendre les initiatives qui s’imposent.

Le blocus de Gaza doit être immédiatement levé, à défaut des sanctions internationales lourdes devraient être prises, notamment la suspension de l’accord UE/Israël. La France doit exiger la réunion d’urgence du Conseil de sécurité afin d’ examiner la grave situation ainsi créée et pour décider collectivement des mesures nécessaires pour contraindre Israël à appliquer les résolutions de l’ONU.

Marie-George Buffet

Secrétaire nationale Du PCF

Paris, le 31 mai 2010

Communiqué d'Hind Khoury déléguée de la Palestine en France



La déléguée générale de la Palestine en France, Hind Khoury, a estimé lundi que l'assaut meurtrier donné par la marine israélienne contre la flottille d'aide humanitaire à destination de Gaza relevait "de la barbarie" et devait "être condamnée par le monde entier". L'opération s'est soldée par au moins dix morts.

"Ce qui se passe est très grave", a-t-elle affirmé sur RTL. "C'est une attaque dans les eaux internationales et une attaque contre des activistes étrangers internationaux qui agissent pour arrêter le blocus contre Gaza", a-t-elle rappelé. "Il est temps d'arrêter cette impunité d'Israël pour qu'on puisse avancer dans le dialogue au lieu de continuer un état de guerre et d'agression", a-t-elle ajouté.

Pour Hind Khoury, "il faut se demander pourquoi Israël est capable de maintenir ce blocus contre Gaza depuis trois ans". Le blocus a été décrété par l'Etat hébreu après la prise de contrôle de l'étroit territoire côtier par les islamistes du Hamas en juin 2007, officiellement pour les empêcher de renforcer leur arsenal.

"Je crois que ce qu'il manque, c'est vraiment l'action concrète de la part de la communauté internationale pour arrêter cette impunité car ce n'est pas possible qu'au XXIe siècle cette sorte de blocus soit maintenue", a souligné Mme Khoury.

Concernant l'assaut donné par la marine israélienne, elle a assuré que selon ses informations, "ces militants pacifistes ne sont pas armés". "Probablement il fallait se défendre d'une manière ou d'une autre puisqu'une centaine de commandos israéliens ont abordé les bateaux", a-t-elle poursuivi.

La déléguée générale de la Palestine en France a demandé "une condamnation" de la communauté internationale, "mais aussi des actes parce qu'Israël a violé le droit international depuis très longtemps". "Je crois que cette fois-ci, il faut que la loi internationale et les droits internationaux soient appliqués à tout le monde, toutes les parties", a ajouté Hind Khoury. AP

vendredi 28 mai 2010

Le Front de Gauche à la braderie du Pont De Bois.


Ce samedi 29 mai nous fêterons les 5 ans (jour pour jour) de la victoire du NON au traité de constitution européenne. La veille, le collectif pour le NON avait tenu un stand à la dite braderie. Donc, demain nous le fêterons. Venez nombreux et nombreuses pour nous rencontrer et discuter du passé, du présent et de l'avenir.Nous serons devant l'école Claude Bernard, en face du lycée Queneau.

Dominique Guerandel.

mercredi 26 mai 2010

Le blog change de nom



La section PCF de Villeneuve d'Ascq a proposé d'ouvrir son blog au Front de Gauche. Proposition acceptée lors de la réunion du 26 mai. Pour la section PCF de Villeneuve, cela s'inscrit dans la politique qu'il mène depuis plusieurs années, politique d'ouverture aux autres forces de la gauche antilibérale de Villeneuve d'Ascq et alentours.

Houdain, Daniel Dewalle a "pris le risque de la démocratie"


Le maire communiste d’Houdain a adressé une lettre de démission à ses administrés et au préfet. Il « demeure conseiller municipal et militant communiste convaincu » qui se bat pour le service public.
Houdain (Pas-de-Calais), correspondance.

Pas question de durer pour durer. À soixante-quatre ans, Daniel Dewalle, maire d’Houdain (7 800 habitants), petite commune de l’ex-bassin minier du Pas-de-Calais, a démissionné, après deux mandats, le 1er avril. L’ancien éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse a souhaité passer la main à Marc Kopaczyk, cinquante ans, cheminot à l’origine de la révolte des propriétaires des maisons Carpi, dans les années 1990. Des subprimes avant l’heure. Après plusieurs années de grève des loyers, les familles avaient obtenu gain de cause devant les tribunaux face à des taux d’emprunts usuriers. Pour Daniel Dewalle, pas de doute, le nouveau maire, « avec son expérience et son style à lui », saura à son tour s’opposer aux injustices chaque fois qu’il le faudra. Coupures de presse et tracts jaunis en main, l’ancien maire (également conseiller régional jusqu’en mars dernier) n’a de cesse de relater comment il a mobilisé population, médias, élus locaux pour des « affaires » qui l’ont conduit au moins une quinzaine de fois devant le tribunal administratif de Lille. Expulsions locatives, coupures de gaz, d’eau et d’électricité, démarchage forcé de Poweo, fermeture de services publics, expulsion de sans-papiers… Il en a fait voter dans sa mairie, des motions et des arrêtés, y compris par la droite, et qui ont fait grand bruit  ! « Jamais condamné, et le juge a souvent admis que si j’étais en faute au regard de la loi, la raison l’emportait dans une démarche en faveur de l’équité entre les citoyens », explique-t-il, entamant haut et fort dans le salon de son petit appartement des couplets de chansons en patois écrits de sa main et repris en chœur plus d’une fois devant micros et caméras.

« Voilà l’homme qui rit  ! » C’est ainsi qu’un habitant d’Houdain salue celui qui restera encore longtemps « Monsieur le maire » dans les têtes. Celui qui a si souvent ameuté les Houdinois pour sauver ou tenter de sauver la gendarmerie, le centre de tri postal, la DDE, le Trésor public, le tribunal d’instance… À peine remis d’une opération de la hanche, il nous accompagne dans un rapide tour de la ville en compagnie de syndicalistes CGT qui préparent la journée d’action du 4 juin en faveur des services publics (lire ci-contre).

« Chaque semaine depuis que je suis élu (en mars 1983 – NDLR), de dix à vingt-cinq personnes me sollicitent pour un emploi, pour un logement ou en raison de difficultés financières. Et ces dernières années le constat s’aggrave, souvent dramatiquement. Un homme de cinquante-trois ans vient de m’écrire  : “Monsieur le maire, je n’attends plus que la mort.” Qu’a dû subir un être humain pour en arriver là  ? » Cette question, Daniel Dewalle la pose dans sa lettre de démission. Avant de dénoncer les lois répressives contre les jeunes et les étrangers, qui ne véhiculent que « des mensonges de plus ».

Le gouvernement appelle « crise » un processus d’enrichissement des uns engendrant l’appauvrissement des autres, dénonce-t-il. Dans son courrier, tous en prennent pour leur grade  : Sarkozy, Fillon, le Medef, la centaine de PDG, dont les patrons du CAC 40, qui « se croient sortis de la cuisse de Jupiter, croient mériter leurs super-salaires alors qu’aucun d’entre eux ne devrait gagner plus de dix fois le salaire de base de leurs salariés, peut-être même pas plus de cinq fois, à l’image de la “Cité idéale” de Platon, et qui nous ont plongés eux-mêmes dans la crise dont ils prétendent vouloir nous sortir »  ! Platon, Socrate…

La forme du dialogue a souvent inspiré le maire d’Houdain. « Je ne supporte pas les discours longs et sans saveur de la majorité des hommes politiques. Pour les vœux de cette année 2010, j’avais écrit un dialogue, naïf en apparence, à la manière du renard échangeant avec le Petit Prince  : “– Moi sur ma planète, on supprime des postes d’enseignants. – Quoi  ? Mais sur ma planète à moi, les enfants sont une priorité  !” »

À Houdain, c’est désormais une tradition  : micro ouvert aux habitants pendant la première demi-heure de la réunion du conseil municipal. En période électorale, jamais de salle avec tribune. Ici, on échange en cercle. « Le risque de la démocratie », que Daniel Dewalle n’a jamais regretté de prendre (en 2008, la liste PC-PS conduite par Daniel Dewalle fut réélue au premier tour avec 66,23 % des voix – NDLR) et que Marc Kopaczyk, qui lui a succédé officiellement le 18 avril dernier, continuera de prendre.

« À l’époque de la Révolution française, Houdain était la plus grosse ville des environs, c’est pourquoi nous disposions de tous les services. S’il était question de les déplacer des services, là où la population est plus nombreuse, on pourrait discuter, mais chaque fois ce sont des fermetures pures et simples qui sont infligées et sans concertation  ! s’insurge Daniel Dewalle. Lors de la réunion annuelle des maires du Pas-de-Calais devant le préfet, j’ai dénoncé publiquement les mensonges qui consistent à dire que la concentration permet de rendre de meilleurs services  ! » Il prend l’exemple du bureau de la direction départementale de l’équipement, où la population pouvait notamment effectuer les démarches de permis de construire  : « Le bureau d’Houdain était ouvert tous les jours de la semaine matin et après-midi. Maintenant il faut se rendre à Béthune, à 14 km, où l’accueil se fait seulement de 9 heures à 11 heures  ! Où est l’amélioration du service  ? »

Dans sa lettre au préfet et à la population, qu’il a fait distribuer dans toutes les boîtes aux lettres de la ville, Daniel Dewalle reprend les propos du premier ministre à propos du redéploiement des services publics  : « Il ne faut pas accabler les zones les plus fragiles, les plus éprouvées… et leur imposer un cumul d’épreuves injustes. » « Ici, le cumul ressemble à un massacre à la tronçonneuse  ! » lui rétorque-t-il. Après quatorze années en tant que premier adjoint et treize autres comme maire, Daniel est redevenu simple conseiller municipal. Il trouvera ainsi le temps de partager sa passion pour l’astronomie au sein d’un club qu’il a créé, notamment auprès des enfants des écoles et du collège. « Ne confondez pas avec l’astrologie  ! » sourit-il, même s’il est déjà écrit qu’il sera dans les rues de Béthune le 4 juin prochain, à l’appel de la CGT, pour poursuivre son combat contre les injustices. Un combat qui passe, bien sûr, par la défense et le retour aux services publics de proximité, qui passe par l’information et la mobilisation de tous. « Je suis d’ailleurs persuadé, qu’à l’image des propriétaires des maisons Carpi, nous devrions faire la grève des factures EDF. À compter du 1er novembre 2010, si nous étions des centaines de milliers à refuser de payer et que ceux qui en ont les moyens pouvaient mettre l’argent des factures sur un compte bloqué pour prouver leur bonne foi, nous pourrions empêcher de nouvelles augmentations destinées à enrichir les actionnaires et avancer vers la renationalisation d’EDF et GDF. » De quoi débattre, en large cercle…

Laurence Mauriaucourt dans l'Humanité

Image : Daniel Dewalle lors de la bataille contre les méthodes de commerciaux de Powéo.

mardi 25 mai 2010

Absentéisme/Allocations familiales : Sarkozy nous fait le coup de « la carotte et du bâton »


Le Président de la République a annoncé que les allocations familiales seraient « versées rétroactivement » dans le cas du retour de l’élève à l’école. Et ce, malgré l’avis unanime de la communauté éducative qui sait, pour l’avoir déjà expérimenté par le passé, l’impasse que constitue la suspension des allocations.

Le Président continue de s’enferrer en choisissant de mettre la pression sur des parents en situation de fragilité extrême. C’est pour le moins contre-productif.

Penser qu’on va résoudre le problème de l’absentéisme en faisant le coup de la « carotte et du bâton », c’est faire injure au métier d’enseignant. Cette fausse proposition sert surtout à maquiller l’absence de politique éducative à l’attention de ceux qui désertent les bancs de l’école.

C’est bien l’absence de moyens pour l’école qui doit être sanctionnée.

Parti communiste français

Mardi 25 mai 2010.

jeudi 20 mai 2010

Les retraites: un enjeu de civilisation













On peut dire que le système de retraite est un instrument qui permet de mesurer le degré de civilisation d'un pays.
Ci-dessous une analyse de Marie-George Buffet qui évoque entre autres les propositions du PS ainsi qu'un lien vers les arguments et propositions du PCF



Le débat sur la réforme des retraites prend une voie dont l’issue est déjà connue : l’échec. L’allongement de la durée des cotisations, déjà expérimenté lors des réformes précédentes, vide de son sens le droit effectif à la retraite à 60 ans.

Après l’annonce du plan gouvernemental qui nous propose de « Travailler plus longtemps pour gagner moins », les propositions du PS déçoivent. En s’inscrivant dans l’allongement de la durée de cotisation, le parti socialiste prend le mauvais chemin.

A quelques jours de la grande journée de mobilisation du 27 mai, nous avons besoin à gauche d’idées neuves, de propositions audacieuses pour une réforme juste et efficace. Seule une offensive déterminée, avec des contre-propositions claires et précises au projet de la droite est de nature à mettre en échec le plan gouvernemental. Elles passent par : Le développement de l’emploi qualifié et bien rémunéré.

Une réforme du financement passant par une refonte des cotisations favorisant les entreprises qui réduisent l’emploi et les salaires et pénalisant les autres.

La mise en place de cotisation au même taux que pour les salaires sur les revenus financiers des entreprises pour la protection sociale

Le plan gouvernemental de casse des retraites s’inscrit dans une politique européenne d’austérité aux mesures socialement et économiquement dangereuses. Refusons que nos pays emboîtent le pas de cette capitulation devant les profiteurs de la crise.

Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF

Paris, le 19 mai 2010.div>



http://www.onnebatpasenretraite.fr/?q=content/r%C3%A9forme-des-retraites-arguments-et-propositions

vendredi 14 mai 2010

Les Ultra-libéraux ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait !

les tontons flingueurs








En voulant examiner les projets des budgets des pays de la zone euro avant qu’ils ne soient votés par les parlements nationaux, la commission européenne veut imposer la mise sous tutelle de ces parlements.

L’exécutif européen s’était déjà distingué par un laissez-faire généralisé aux marchés financiers pour leur permettre de spéculer en toute impunité, se permettant même de voler à leur secours en pleine tempête financière.

Non-contents d’imposer l’orthodoxie budgétaire, les marchés financiers veulent maintenant cadenasser la démocratie.

Devant un tel scandale et pour paraphraser Michel Audiard, « les Ultra-libéraux ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait ! ». A l’image de la mobilisation en Grèce et de la riposte qui commence à s’organiser dans notre pays face au plan de rigueur mis en place par le gouvernement, la commission européenne doit savoir que les peuples ne se laisseront pas manipuler de la sorte.

Que Bruxelles arrête de prendre ses désirs pour la réalité. Le pouvoir des actionnaires n’a pas encore remplacé la démocratie !

Pierre Laurent, Coordinateur national du PCF

Paris, le 12 mai 2010.

lundi 10 mai 2010

Les Communistes du Nord et du Pas de Calais avec le Peuple Grec.


SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE GREC

CE N’EST PAS AUX PEUPLES D’EUROPE

DE PAYER LA CRISE

Les Fédérations du Nord et du Pas de Calais du PCF appellent à un rassemblement ce mercredi 12 mai à partir de 12h30 place des Buisses (entre la gare Lille Flandres et Lille Europe) en présence de Jacky Hénin Député Européen et Alain Bocquet Député Maire de St Amand les Eaux, pour manifester notre solidarité au peuple Grec et dénoncer la cure d’austérité que le FMI et les gouvernements européens lui imposent.

Pour les mêmes raisons, le gouvernement Français prévoit des réformes douloureuses pour notre peuple. Cette initiative sera aussi l’occasion de dire haut et fort que ce n’est pas aux peuples européens de payer la crise.

Michelle DEMESSINE, Sénatrice du Nord

Ci dessous le rassemblement organisé par le PCF à Paris dimanche 9 mai (cliquer sur le lien)
http://www.pcf.fr/spip.php?article4786

vendredi 7 mai 2010

Tous dans la rue le 27 mai!


Avant même le sommet social du 10 mai (le président reçoit patronat et syndicats), le gouvernement annonce un plan d'austérité pour les 3 ans à venir un plan "à la grecque" de réduction des déficits publics.

Décidément, la droite ne recule devant aucun sacrifice ........pour les services publics et les usagers. En revanche, pour les plus riches, pas question de remettre en cause le bouclier fiscal ou encore la loi TEPA (15 milliards d'€ essentiellement au profit des catégories les plus aisées). Comme disait Alphonse Allais, il faut prendre l'argent où il se trouve, chez les pauvres, ils n'en ont pas beaucoup mais ils sont nombreux!

Pour ce gouvernement, les nantis sont les fonctionnaires (trop nombreux, trop de sécurité de l'emploi), les retraités (trop vite en retraite, des pensions trop élevées), les chômeurs (trop d'allocations) et, plus généralement l'ensemble des salariés (pas assez précaires, trop bien payés, trop râleurs quand on les licencie).
Pour ce gouvernement, les exploités sont les grands patrons obligés de licencier pour conforter leurs bénéfices et de délocaliser pour trouver une main d'oeuvre moins chère que ces nantis cités plus haut.

Heureusement pour le gouvernement, il existe une opposition "responsable" pas comme le Front de Gauche, le NPA ou LO qui ne pensent qu'à mieux répartir les richesses produites par le pays au détriment des profits. Quels "irresponsables" passéistes!

Non, il existe une "gauche responsable" donc. Michel Sapin, ancien ministre socialiste justifiait hier, sur France Culture, le plan d'austérité promulgué par le gouvernement socialiste grec: "Le gouvernement de droite précédent a trop donné aux riches, il faut bien un plan d'austérité qui s'applique à tous" a-t-il dit en substance et aussi:"si on ne prend qu'aux plus riches, on ne récolte pas grand-chose" (revoici Alphonse Allais!). Quelle hauteur de vue! Un esprit simple proposerait bêlement que les riches rendent ce qu'on leur a donné indûment!
De manière tout aussi "responsable", le groupe socialiste français a voté comme un seul homme le prêt à la Grèce: un prêt à 4% pour une somme que la France empruntera à 2% (ah la bonne affaire!) et qui aura comme contrepartie un plan d'austérité draconien (c'est le cas de le dire) imposé au peuple grec.

Il est quand même difficile de se reconnaître dans cette majorité "responsable" et cette opposition "responsable". Il est grand temps qu'émerge une vraie gauche "irresponsable" qui répartisse autrement les richesses.

En attendant, c'est dans la rue qu'il faut combattre le libéralisme et son plan d'austérité. L'intersyndicale CGT-FSU-CFDT-Solidaires-UNSA appelle à une journée d'action le jeudi 27 mai pour l'emploi, les salaires et les retraites.
Le 27 mai, manifestons notre colère contre les gens "responsables" qui nous ont conduit dans le mur de façon "responsable" bien sûr!

Didier Costenoble

mercredi 5 mai 2010

L'Etat fait la sourde oreille pour payer intégralement trois de ses agentes au lycée Queneau.


Il s'agit de trois personnes en contrats aidés (précaires, sous payés, de courte durée) du lycée Queneau défendues par les personnels de Queneau.



http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Villeneuve_d_Ascq/actualite/Secteur_Villeneuve_d_Ascq/2010/05/05/article_les-professeurs-mobilises-face-au-rector.shtml

dimanche 2 mai 2010

Retraites: les contre-vérités du gouvernement et des médias

SM > PAS DE RETRAITE DANS TA TETE from SEB MUSSET on Vimeo.




"Dans un pays dont l'espérance de vie augmente d'un trimestre chaque année nous n'avons d'autre solution que de travailler plus longtemps" (Xavier Darcos alors ministre du travail le 12 janvier devant le Sénat)

Quel rapport? Tout au long du 20ème siècle, le temps de travail a diminué (horaire hebdomadaire, congés payés, retraite) alors que l'espérance de vie a augmenté

"Autour de nous, dans tous les pays européens, on repousse l'âge légal de la retraite" François Fillon, 15 juin 2009, salon du Bourget

Et alors? En 1792, la France était le seul état européen à se doter d'une République: avait-elle donc tort?
Sachant que, actuellement, l'âge moyen de cessation d'activité est de 58,5 ans, repousser l'âge de départ à la retraite n'aura pour effet que d'allonger la période de chômage, de maladie ou d'invalidité que connaissent les salarié-es en fin de carrière.

"Actuellement, il y a 2 salariés pour un retraité, en 2050, il y aura un salarié pour un retraité"

C'est vrai et alors? En 1960, il y avait 4 salarié-es pour un-e retraité-e. Cela n'a pas empêché la société de financer les retraites et, notamment, le passage de l'âge de départ de 65 ans à 60 ans pour le privé. C'est oublier qu'un salarié de 2010" produit" beaucoup plus qu'un-e salarié-e de 1960 et, probablement, beaucoup moins qu'un-e salarié-e de 2050.

"Une réforme sans tabou (il faut entendre par là une réforme qui augmente la durée de cotisation et/ou qui repousse l'âge de départ légal et/ou qui diminue le montant des pensions) est indispensable si on veut garantir le financement des retraites"

La même chanson nous a été entonnée en 1993 (réforme Balladur: 40 ans de cotisation dans le privé) et en 2003 (réforme Fillon: 40 ans de cotisation aussi dans le public puis allongement programmé dans le public et dans le privé pour arriver à 42 ans en 2020) et, manifestement, le financement n'est toujours pas garanti. En revanche les salarié-e-s du public comme du privé ont vu leurs retraites diminuées de plus de 20% entre avant et après ces deux réformes!

En réalité, il est possible de financer les retraites sans que les salariés et les retraité-es ne fassent d'efforts supplémentaires. Il est également possible de revenir sur les réformes de 1993 et de 2003.
Il y a plusieurs pistes:
  • revenir sur les exonérations de cotisations sociales dont on n'a jamais pu prouver l'utilité en matière de créations d'emplois (plus de 25 milliards d'euros cette année quand le déficit de l'assurance vieillesse est de 10 milliards d'euros).
  • une autre politique de l'emploi qui permette de diminuer le chômage.
  • une augmentation généralisée des salaires qui augmenterait automatiquement les cotisations (rappelons que la part des salaires et des retraites a diminué de 10 points du PIB au bénéfice des profits depuis 25 ans)
  • Augmenter le taux de cotisation patronale. Cela s'est fait plusieurs fois dans l'histoire de notre régime de retraite sans nuire le moins du monde à l'économie de ce pays
Pour terminer, le COR (Conseil d'Orientation des Retraites), organisme majoritairement constitué de membres favorables à une dégradation pour les salarié-es) avance qu'il faudra faire passer la part du PIB consacrée aux retraites de 13% actuellement à 19% en 2050. Mais ce PIB (toujours selon le COR) aura doublé en 2050. Cela revient à dire qu'il resterait en 2050, 3280 milliards d'euros (retraites payées!) contre 1740 milliards d'euros en 2010.
En fait, c'est un choix de société:
-Une société où les salarié-es et les retraité-es vivent tous et toutes correctement --Ou alors une société où l'écrasante majorité de la population se serre la ceinture pour que quelques un-es vivent dans le luxe.
On a le droit de préférer cette dernière solution mais dans ce cas, il faut le dire plutôt que de se répandre en mensonges éhontés!

Didier Costenoble

Brigade anti- vieux 2