Les deux principaux syndicats de lycéens appellent à une journée de mobilisation le 8 janvier, alors que le gouvernement craint une reprise violente des manifestations après les fêtes de fin d’année.
Cette journée d’action se traduira uniquement par des assemblées générales ou des rassemblements dans les lycées, ont indiqué l’Union nationale lycéenne (UNL) et la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL).
Malgré les reculs du ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos, qui a reporté d’un an sa réforme des lycées et s’est dit prêt à "repartir à zéro", de nombreux lycéens promettent de "repartir plus fort" à la rentrée et exigent toujours le retrait de son projet.
Un collectif de l’Education regroupant la plupart des fédérations d’enseignants, les syndicats lycéens et des parents d’élèves, prévoit de son côté une nouvelle manifestation le 17 janvier, principalement contre les 13.500 suppressions de postes prévues dans l’Education nationale en 2009.
Jeudi, plus de 130.000 jeunes ont défilé en France à l’appel des seules organisations lycéennes. Xavier Darcos a mis en cause le rôle de l’extrême gauche dans ce mouvement parfois violent et a demandé la fin des blocages des lycées.
"Il faudra que nous veillons au mois de janvier à ce que les blocages ne se reproduisent pas et que les lycéens qui veulent travailler puissent travailler", a-t-il dit sur LCI.
Il a appelé le Parti socialiste à ne pas souffler sur les braises. "On voit bien qu’il y a une manipulation et que le Parti socialiste hier a voulu s’en faire le récupérateur principal", a-t-il dit. "Je lui conseille la prudence, parce que les boutefeux, les gens qui soufflent sur les braises de ce genre de manifestations, très souvent il y a des retours de flammes qui leur reviennent à la figure", a-t-il ajouté.
Selon le ministre de l’Education, seuls 20% des lycées étaient ces derniers jours perturbés par le mouvement.
Xavier Darcos s’est dit prêt à nouveau à "tout remettre à plat", y compris dans "une sorte d’états généraux", mais les organisations lycéennes veulent entendre le mot "retrait."
La FIDL a annoncé le maintien des états généraux qu’elle avait prévu d’organiser de toute façon fin janvier et qu’elle ferait à cette occasion des propositions au ministre pour réformer sans supprimer des postes.
Les organisations lycéennes ont en effet ajouté à leurs griefs contre la réforme l’abandon des suppressions de postes dans l’Education nationale, ce qui complique la donne pour le gouvernement. "Les lycéens ne sont pas dupes et refusent la stratégie du pourrissement", proclame l’UNL.
Site Huma
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