Marie-George Buffet, 59 ans, a été réélue dimanche à 67,72% pour un quatrième mandat à la tête du Parti communiste français.
La députée de Seine-Saint-Denis, 59 ans, a été réélue à 67,72% pour un quatrième mandat, après le vote des quelque 800 délégués réunis à La Défense depuis jeudi pour le 34e congrès du parti.
"Je ressens cet après-midi une immense fierté, nous avons avec ce Congrès connu quelque chose de grand, après des périodes difficiles", a affirmé, d’une voix émue et éraillée, Marie-George Buffet.
Elue secrétaire nationale en 2001 dans le cadre d’une direction bicéphale avec Robert Hue, Mme Buffet dirige seule le parti depuis 2002.
Celle qui avait annoncé vouloir quitter la direction du parti en 2007 a assuré qu’elle n’irait pas au bout de son mandat de trois ans. Le parti sera géré par une direction collégiale, qui doit être désignée mercredi par le nouveau Conseil national et sera coanimé par Pierre Laurent, directeur de la rédaction de L’Humanité.
Appelant les militants à reprendre "le combat dans l’enthousiasme, en confiance", la numéro un communiste a ainsi résumé sa feuille de route : "nous avons décidé de poursuivre le Parti communiste et le transformer". Le texte d’orientation, adopté par le Congrès, stipule que le communisme doit rester une "référence fondamentale" du PCF mais dans une "conception neuve".
Mme Buffet s’est félicitée de "finir ce Congrès très rassemblés" alors que se multiplient des initiatives hors parti : l’ancien numéro un Robert Hue qui juge le PCF "plus réformable" a lancé son "nouvel espace progressiste" et les "communistes unitaires" souhaitent une "nouvelle force de gauche".
"On nous avait promis un Congrès à feu et à sang, un Congrès des fractures ou une oraison funèbre pour notre parti", mais "vous les communistes, vous avez préféré l’échange et le débat pour changer le monde", s’est réjouie Marie-George Buffet, rejetant les accusations de "fermeture et d’immobilisme" à l’encontre de sa direction.
"Fou qui songe à ses querelles au coeur du commun combat", a lancé le député André Chassaigne (Puy-de-Dôme), citant Aragon.
L’opposition interne est toutefois resté virulente : trois listes alternatives s’étaient présentées contre Mme Buffet.
Marie-Pierre Vieu, 40 ans, élue des Hautes-Pyrénées soutenue par les "communistes unitaires", a obtenu 16,38% des voix et participera au Conseil national. Après avoir critiqué tout au long du Congrès l’"immobilisme" voire un "repli identitaire" du PCF, elle a estimé que sa liste était un "signe d’espoir" et affirmé être "dans la direction et pas contre la direction".
Le député-maire "orthodoxe" de Vénissieux (Rhône) André Gerin dont l’offre de figurer sur la liste de Mme Buffet a été rejetée par la secrétaire nationale, a dénoncé "un coup de Jarnac". Sa liste a récolté 10,26%.
Nicolas Marchand et ses proches "identitaires" ont obtenu 5,62%.
Pendant le dépouillement, les délégués, restés calmes et studieux pendant quatre jours, ont mis de l’ambiance en enchaînant des chants révolutionnaires, comme la "Jeune Garde" ou "l’Internationale".
Site Huma
A propos du Congrès, le compte-rendu qu'en a fait Jean-Luc Melenchon sur son blog a attiré mon attention. Ce regard extérieur sur notre Parti dénote par rapport aux commentaires caricaturaux des médias dominants
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