jeudi 29 juillet 2010

Les retraites: une question discriminante entre la droite et la gauche
















Scènes vues à la sortie de la réunion de la Comission des Affaires sociales de l'Assemblée Nationale (l'Humanité du 22 07)
«Nous sommes à un tournant, le PS vient nous annoncer qu’il n’avait jamais dit qu’il était pour la retraite à 60 ans et qu’il prenait en compte les aspects de démographie», s’exclame Valérie Rossot Debord, députée UMP. Elle sortait précipitamment de la salle où était réunie la commission des Affaires sociales pour faire part de «la bonne nouvelle» aux journalistes présents. Ajoutant : «La raison l’emporte, il devrait être d’accord avec notre projet.»
Quelques minutes plus tard, Marisol Touraine, députée socialiste en charge du dossier retraite, sort à son tour de la salle pour mettre les choses au point. «Nous sommes attachés à l’âge légal de la retraite à 60 ans», souligne-t-elle.
Elle poursuit en développant sa conception de ce que les élus PS appellent «la retraite choisie». Et d’expliquer qu’en fonction de la diversité des situations «les salariés qui le peuvent doivent pouvoir travailler plus longtemps». Selon elle, «l’ouverture du droit de départ à 60 ans» doit «demeurer».
Elle souhaite cependant que l’on puisse «favoriser pour le plus grand nombre de travailler au-delà, y compris en instaurant une surcote» pour ces salariés. Marisol Touraine précise cependant son accord pour «l’allongement à 41,5 de la durée de cotisation». Elle va jusqu’à préconiser après 2020, «en fonction de la situation, de pouvoir l’allonger de nouveau».

Ainsi donc, le Parti Socialiste souhaite officiellement que les salariés travaillent plus longtemps.
Certes, ce n'est pas tout à fait une surprise: en pleine campagne des régionales, Martine Aubry considérait qu'il faudrait faire reculer la borne d'age de 60 ans à 61, 62, 63 ans....
Dans l'intervalle, le PS s'était un peu repris (probablement poussé par le mouvement social) et avait concocté un projet sur les retraites dans lequel il proclamait son attachement à la retraite à 60 ans tout en approuvant les allongements de durée de cotisation passés et à venir (soutenant du même coup les réformes 1993 et 2003 qui, rappelons-le ont eu pour effet de diminuer les pensions de 20% en moyenne).
Mais même cette position minimaliste du PS a été plusieurs fois remise en cause par plusieurs de ses dirigeants (Manuel Valls, Gérard Collomb, François Hollande, Dominique Strauss-Kahn....) et par... Martine Aubry qui, dans un meeting à Roubaix assénait que la retraite à 60 ans c'était pour les métiers les plus pénibles. Une position finalement pas très différente de celle du gouvernement qui reconnaît lui aussi le droit au départ à 60 ans à condition d'être invalide à au moins 20%.

Autrement dit, le PS remet officiellement en cause la loi adoptée en 1983 par un gouvernement.... socialiste et qui garantissait une retraite à taux plein à 60 ans. On n'y aurait droit que plus tard (voire bien plus tard) ou alors en mauvaise santé (voire les deux!)
Or cette question des retraites est une question essentielle dans le débat Droite-Gauche, elle fait d'ailleurs partie du débat plus général sur la réduction du temps de travail sur l'ensemble de la vie (durée de la semaine de travail, congés payés, âge de la retraite). Pour moi, dès que l'on considère que le temps de travail doit être réduit (tout simplement parce que la société produit ce dont elle a besoin en moins de temps), on est de gauche. Si, au contraire, on considère que comme l'espérance de vie s'allonge, on doit consacrer une partie de cet allongement à travailler plus, on est de droite.

Historiquement, c'est la première fois officiellement, que le PS revendique un départ à la retraite retardé. Certes, on sait que depuis des années, il a renoncé à une véritable politique de gauche. Néanmoins, il n'avait jamais exprimé clairement sa revendication de régression sociale (en 1995 et 2003, il s'était prudemment tu).

Tout ceci repose avec acuité la question de l'alternative à gauche. Pour que la population se batte pour garder et amplifier les acquits sociaux conquis de haute lutte par le passé, il faut qu'une vraie politique de gauche soit proposée et portée par une formation en mesure de l'emporter électoralement. Certes, le Front de Gauche a fait une percée intéressante sur les deux dernières élections mais ce n'est pas suffisant. Pour faire le bond quantitatif nécessaire, il faut réaliser une union plus large. A ce titre là, l'exemple du Limousin est frappant: aux régionales, la liste Front De Gauche élargie au NPA qui fait 13% au premier tour et 19 au deuxième tour. De plus, dans le Limousin toujours, lors d'une élection cantonale partielle, le candidat communiste avec une suppléante NPA a quadruplé son score de 2007 passant de 5 à 20%.
Alors évidemment, il y a le poids de l'Histoire et des décennies de rivalité entre les différentes composantes de la gauche anti-libérale. Mais il est grand temps de dépasser tout cela et de mettre en avant ce qui nous rassemble plutôt que de considérer que les pires ennemis ce n'est pas la droite ou le social-libéralisme mais les formations les plus proches.
L'enjeu est simple: nous arrivons à nous unir et nous serons véritablement une force qui pèsera et qui fera avancer une politique vraiment à gauche; ou bien nous continuons le combat de nains en marge du combat des super grands et il ne restera plus de la « Gauche » que le social-libéralisme et l'écolo-libéralisme.

Didier Costenoble adhérent de la section PCF de Villeneuve

dimanche 25 juillet 2010

Halte au racisme envers les Rroms et « Gens du voyage »














Communiqué de la Gauche unitaire:


Prenant prétexte des violences intervenues à Saint-Aignan (Loir-et-Cher), Sarkozy a choisi une fois de plus de faire des Rroms et des Gens du voyage des boucs émissaires. Quel est le but recherché si ce n’est de désigner de façon raciste une catégorie de la population à la vindicte populaire ?

Il se permet d’annoncer l’expulsion, de tous les campements en situation irrégulière.

Or, cela fait plus de vingt ans que la première loi Louis Besson de 1990, suivie d’une seconde dix ans plus tard, impose aux communes la réalisation d’aires d’accueil et de stationnement pour les Gens du voyage a été votée. Pourtant celles-ci ne sont toujours pas vraiment appliquée puisqu’à peine la moitié des places prévues ont été créées. Les personnes vivant en caravane sont souvent contraintes de s’installer là où elles le peuvent, faute de possibilités régulières. Les premiers responsables sont les municipalités qui ne respectent pas leurs obligations légales, et les préfets qui ne les y contraignent pas, alors que la loi le prévoit.Une fois de plus ce sont les victimes qui sont sanctionnées et non les responsables, État et collectivités locales qui n’appliquent pas la loi.

L’expulsion qui a eu lieu du quartier du Hanul (Près de la commune de Saint Denis) est une véritable provocation du nouveau préfet de la Seine Saint Denis, Christian Lambert. Ce protégé de Sarkozy a de toute évidence décidé de multiplier les opérations médiatiques sécuritaire « coup de poing » pour flatter les préjugés électoraux. Le village Rrom existant depuis 10 ans a été rasé sans qu’une solution ne soit trouvée pour l’ensemble de ses habitants expulsés, et au mépris du travail patient mené par toutes les associations qui avait permis une scolarisation régulière des enfants.

Depuis 2006, dans le département de Seine-Saint-Denis existe un concept nommé « village d’insertion pour les Rroms ». Ces « villages » sont souvent construits en dehors des préoccupations des Rroms eux-mêmes et opérent une sélection aussi bien à l’installation que pour l’entrée dans ces camps. Le simple fait que dans la plupart des cas la plus grande part du budget de ces camps soit affecté au contrôle et à la surveillance est évocateur. Les résidents ne peuvent même pas recevoir librement leur famille. Pas étonnant alors qu’au nom du principe de la liberté et de la dignité humaine, certaines organisations de défense des Rroms, telle « La voix des Rroms » dénoncent ce genre d’initiative et déclare que « derrière ces villages se cachent en effet des camps de semi-internement ».

Les Rroms présents en France, venus pour certains de Roumanie et de Bulgarie, souvent chassés par la misère et l’ostracisme qu’ils y subissaient, sont ressortissants européens et, de ce fait, sont libres de circuler au sein de l’Union européenne. Sédentaires dans leurs pays d’origine, ils souhaitent s’installer comme d’autres travailleurs dans des logements et non des caravanes. Mais le gouvernement français, à cause des mesures transitoires qu’il a imposé, les exclut en pratique de l’emploi. Ils ne peuvent alors, ni avoir des ressources régulières, ni louer un appartement et de fait sont exclus de l’habitat social, étant donné la pénurie dans ce domaine.

L’Ecri /Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe 2010, la Halde dénoncent la situation faites aux Rroms et « Gens du voyage » en France et le maintien des discriminations, notamment par le biais d’une législation spécifique, ciblant nommément ces populations, en particulier en ce qui concerne le droit de vote et la liberté de circulation.

Les Rroms sont des citoyens de l’Union européenne et doivent bénéficier de tous les droits correspondants. Les lois discriminantes concernant les « Gens du voyage » français doivent être abrogées. Les Gens du voyage doivent être des citoyens français comme les autres.

vendredi 23 juillet 2010

Transpole - communiqué de la section de Lille du PCF : Une grille tarifaire déconnectée du quotidien des usagers


A gauche une affiche du Parti communiste Genevois pour la gratuité des transports.
A droite une affiche d'Aubagne où les transports sont désormais gratuits.





Nous dénonçons la scandaleuse annonce de hausse des tarifs de Transpole infligée aux usagers, prévue au 1er janvier 2011, en total décalage avec le contexte de crise que subissent de plein fouet les habitants de la métropole lilloise.

+ 7% pour le ticket unitaire, + 72 euros par an supplémentaires pour les titulaires de coupons mensuels sous prétexte de couvrir les investissements du réseau ! Il n’y aurait plus désormais d’avantage pour un salarié faisant quotidiennement l’aller-retour domicile travail à souscrire un abonnement plutôt que d’acheter des tickets par carnets.

Nous déplorons le refus de la communauté urbaine de permettre la gratuité du transport des lycéens suite au désengagement du conseil général, en laissant 168€ par an à la charge des familles. Rappelons qu’un tiers des 63 000 lycéens de la métropole bénéficiaient de la gratuité.

D’autres financements sont possibles, pourquoi ce refus obstiné de les mettre à l’étude ?
De même, pourquoi refuser de mettre à l’étude l’option de la gratuité des transports, mise en avant par les communistes, et d’ouvrir un large débat sur la question ? Plusieurs pistes de financements nouveaux pourraient être envisagés, quand on sait que seulement 22% du budget de fonctionnement est couvert par les titres de transports des usagers, qui contribuent déjà au financement du réseau par l’impôt :

- L’économie réalisée sur le budget d’exploitation lié à l’impression et à la diffusion des tickets de transports ou à la logistique liée à la carte unique.

- L’économie réalisée sur les coûts externes causés par l’utilisation automobile (entretien de la voirie, coût liées à la pollution, au bruit, etc...)

- La levée du plafonnement du versement transport des entreprises de 0.2%.

Les salariés, familles et retraités usagers de Transpole, à qui on veut faire subir cette hausse des tarifs, apprécieront qu’on les fasse passer pour des privilégiés avec l’argument avancé par voie de presse, qui consiste à dire qu’on prend aux riches pour donner aux pauvres en terme de financement des transports.
Pourquoi un tel dogmatisme sur les tarifs des transports ?

Viserait-on à limiter l’augmentation de la fréquentation des transports qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Etrange quand on prétend lutter contre le tout voiture ! Une fréquentation accrue des transports grâce à la gratuité répondrait pourtant aux objectifs de justice sociale, comme de développement durable.

Il n’est pas possible de prétendre augmenter l’attractivité des transports sans étudier la question tarifaire. A moins qu’on ne se contente de faire payer toujours plus et de façon injuste les automobilistes, par exemple avec la mise en place du péage urbain souhaité par l’influent lobbyiste d’affaires Bruno Bonduelle.

Nous dénonçons enfin la façon dont a été formulé l’ appel d’offre sans suspense entre Veolia et Keolis, qui dans les faits se partagent le marché des transports en France. La vraie question pour ce renouvellement de délégation est celle de l’impact financier d’un retour à une gestion en régie publique, qui permettrait entre autre d’économiser les bénéfices reversés par la société Keolis à ses actionnaires. Encore faut-il qu’elle soit posée !

jeudi 22 juillet 2010

26 Août Malo les Bains











Depuis plus de 20 ans, une journée de détente, de solidarité et d'action est organisée par la Fédération du Nord du PCF.





A Villeneuve d'Ascq, un bus est affrété par le Front de Gauche de Villeneuve d'Ascq et environs

Départ
-Résidence, place de Verdun à 8h15
-Pont de Bois, centre social du centre ville à 8h30

Retour à Villeneuve d'Ascq vers 20h00

Inscription: Jean-Claude Savener 03 20 47 28 78; Didier Costenoble 06 76 48 57 98
Chacun participe au prix du bus selon ses possibilités
Pique-nique à prévoir, restauration sur place possible

mercredi 21 juillet 2010

Communiqué du groupe CRC-SPG au Sénat : Trop de lits fermés durant l’été !


"Alors qu’il y aurait, selon les organisations syndicales de médecins hospitaliers et d’urgentistes, près de 30% de lits fermés durant l’été dans les hôpitaux publics, Roselyne BACHELOT – ministre de la santé – persiste à minimiser le chiffre en l’estimant entre 5% et 10%.


Ces déclarations apparaissent en totale contradiction avec le ressenti réel des usagers du système de santé qui témoignent tous des difficultés à être pris en charge durant la période estivale.

Comment pourrait-il en être autrement : il manquerait actuellement, au bas mot, 20 000 personnels infirmiers dans les établissements publics de santé. Une situation qui ne risque pas de s’améliorer dans l’avenir quand on sait que plus de 30% des personnels infirmiers des hôpitaux publics sont âgés de plus de 50 ans et qu’il faudra créer d’ici à 2015 au moins 200 000 postes d’infirmiers.

La qualité de l’accueil et de la prise en charge des patients qui a fait la réputation du service public de santé doit rester une priorité. Il est impératif que le Gouvernement préserve les seuls outils publics capables de recevoir et de soigner sans distinction de ressources l’ensemble de nos concitoyens.

A ce titre, les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG exigent du Gouvernement qu’il cesse sa politique comptable, renonce à sa décision de ne pas remplacer un départ sur deux à la retraite et qu’il mette un terme à sa politique de démantèlement de l’Assistante Public Hôpitaux de Paris. "

vendredi 16 juillet 2010

Le front de gauche met en place son plan de travail






L'analyse faite par les composantes du Front De Gauche lors de son « sommet » de juin est plus que jamais d'actualité. Chaque jour qui passe délégitime en effet un peu plus la politique de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement. La droite au pouvoir est plongée dans une crise politique profonde, qui révèle sa collusion avec les puissances financières.

Il faut les empêcher de toute destruction nouvelle des droits sociaux et démocratiques. Dans les mobilisations notamment sur la question des retraites mais aussi en préparant une véritable alternative de gauche à la politique du gouvernement et du MEDEF. Voilà ce que le Front de Gauche entend poursuivre en inscrivant son action dans les luttes et dans les échéances électorales à venir.

Le comité de liaison permanent s'est réuni déjà deux fois à cet effet pour mettre en place le plan de travail conçu lors de ce sommet.

Il a d'abord décidé de coordonner des initiatives de soutien aux nombreuses et diverses luttes menées dans le pays.

Il lance notamment à partir du 13 juillet une pétition demandant le retrait du projet de loi gouvernemental sur les retraites et appuyant le projet alternatif soutenu par le Front de Gauche et déposé par les parlementaires du PCF et du PG.

Il sera de tous les rassemblements unitaires initiés partout en France sur la base du retrait du projet gouvernemental, par les syndicats ou les organisations démocratiques en juillet, en août et à la rentrée. Il appelle notamment à se joindre aux rassemblements unitaires appelés par les organisations syndicales ce même 13 juillet.

Le Front de Gauche réaffirme également son combat pour « bousculer » la donne à gauche. Il entend rassembler dans le pays une nouvelle majorité à gauche sur la base d'un programme de gouvernement en rupture avec la logique dominante d'un système capitaliste et des modèles productivistes dont la crise actuelle ne fait que confirmer le nécessaire dépassement.

Dans cette optique, à la Fête de l'Humanité, le Front de Gauche lancera un processus d'élaboration d'un « projet partagé » au travers d'initiatives multiples locales et nationales. Ce processus permettra de forger un programme ambitieux pour notre pays, pour son rôle dans le monde, et tourné vers la satisfaction des besoins humains et non de ceux de la finance.

Dans la même optique il annonce l'organisation de plusieurs débats publics à commencer par :

La refonte de nos institutions pour mettre fin à la monarchie présidentielle et à la personnalisation de la Vème République.
Les solutions à mettre en œuvre pour dépasser la crise européenne, refuser les plans d'austérité et l'utilisation de l'argent tel que la conçoivent les mentors de cette Europe libérale.
Ce chantier, le Front de Gauche entend largement l'ouvrir tant nationalement que localement aux formations politiques désireuses de s'associer à cette démarche, mais aussi à toutes les citoyennes et les citoyens, en particulier les militantes et militants syndicaux et associatifs qui s'investissent dans la même recherche d'une société qui refuse la mise aux normes économiques de rentabilité de toute activité humaine, pour lui substituer des valeurs d'égalité, de solidarité et d'humanisme qui sont le véritable patrimoine de la gauche dans notre pays.

Rendez-vous à la Fête de l'Humanité avec le Front de Gauche.

La mobilisation contre le projet gouvernemental s'amplifie. Aux côtés des syndicats, soyons des millions à rejeter le projet gouvernemental et à défendre une alternative crédible et juste. Associez-vous à l'exigence du retrait du projet du gouvernement. Signez et faites signer autour de vous la pétition pour soutenir la proposition de loi alternative soutenue par le Front de Gauche.

mercredi 14 juillet 2010

Réactions Front de Gauche suite à l'intervention de Sarkozy










Mal à l'aise malgré un entretien complaisant, Nicolas Sarkozy vient de délivrer une leçon incroyable d'obstination et de mauvaise foi. Une phrase résume son propos : « j'essaie de dire la vérité, en tout cas la mienne ». Les Français retiendront qu'il ne regrette rien à ce qu'il a fait et qu'il ne veut rien changer à la politique qu'ils rejettent pourtant massivement. Beaucoup se seront sentis défiés lorsqu'il a juré qu'il ne reculerait pas devant les manifestations.

Beaucoup auront le sentiment d'être pris pour des imbéciles, par exemple lorsqu'il a tenté d'arracher des larmes sur le sort de Mme Bettencourt et des grosses fortunes du pays au moment où le chômage explose. M.Sarkozy est visiblement convaincu qu'en rabâchant les contre-vérités il les rend véridiques. Son attitude ne peut que nourrir l'exaspération du pays. Sa prestation le montre de plus incapable de faire face à la crise qui fait rage. Ses propos démagogiques sur la sécurité en fin d'émission témoignent qu'il était plus à l'aise dans le costume de ministre de l'Intérieur.

François Delapierre pour le Parti de Gauche


Sarkozy atteint d'un syndrome footballistique : « j'envoie la France dans le mur et je ne change rien ! »
« Je vais vous dire la vérité... en tous cas la mienne ». Voilà ce qui résume l’intervention du chef de l’Etat ce soir.
Dans son long monologue, le Président de la République s’obstine à ne rien dire de nouveau. Il n’a aucune proposition pour répondre à la crise et fait preuve d’un grand mépris à l’égard des français et des partenaires sociaux en déclarant que, quoi qu’il arrive, il ne changera rien à ses réformes. Il se contente de reprendre les vielles recettes du MEDEF qui font porter les difficultés du pays sur la retraite à 60 ans et les 35 heures.
De la même manière, alors que le besoin de services publics locaux est grandissant, son appel à ne pas remplacer un fonctionnaire sur 2 dans les collectivités locales est irresponsable et irréaliste.
Sur tous les sujets abordés ce soir, la parole présidentielle n’est plus crédible, c’est un véritable coup de force anti-démocratique. Refusant de prendre en compte les exigences populaires, le Président de la République n’agit que par autoritarisme.
En bref, le grand spécialiste du football Nicolas Sarkozy n’en n’est pas moins atteint d’un syndrome footballistique bien connu : « j’envoie la France dans le mur et je ne change rien ! »
Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF
Paris, le 12 juillet 2010.

David Pujadas aura fait beaucoup d’efforts pour ne pas indisposer son hôte en lui posant les questions qui auraient pu être gênantes : pas une fois il n’a essayé de pousser Nicolas Sarkozy dans ses retranchements. Au final, le président de la république aura pourtant été très peu convaincant dans ses explications concernant l’affaire Bettencourt-Woerth-Sarkozy. A l’en croire, la connivence entre ce gouvernement et le monde des affaires, les passe-droits dont bénéficient les plus fortunés de notre pays grâce à ses largesses, les conflits d’intérêt entre charges publiques et activités privées, le financement de sa formation politique ou de sa campagne électorale sur lesquels pèsent des soupçons d’illégalité… tout cela n’est que viles calomnies. S’il n’a rien à cacher ou à se reprocher qu’il autorise alors un juge d’instruction indépendant à faire la lumière sur toutes ces affaires.

Pour le reste, nous avons eu le droit à la longue, très longue, litanie des poncifs de la vulgate libérale. Ainsi pour Sarkozy, la France est le pays qui travaille le moins et qui taxe le plus les hauts revenus et les entreprises, les pays qui ont le plus réduit le chômage sont ceux qui ont augmenté le temps de travail, la réduction du temps de travail a détruit la compétitivité. Autant de contrevérités qui même si elles sont répétées en boucle par la droite n’en demeurent pas moins qu’une vision fantasmée de la réalité économique et sociale de notre pays.


Enfin, pour faire bonne mesure, Sarkozy nous annonce qu’il ne cédera sur rien à propos de sa réforme contre les retraites. Nous n’en attendions pas moins de lui. Les salariés ont démontré qu’ils ne sont pas prêts à faire les frais d’un projet qui ne règle en rien les besoins de financement et qui de plus est injuste socialement. Ils ont démontré leur combativité. Face à ce pouvoir droit dans ses bottes, l’épreuve de force aura donc lieu et selon son issue c’est peut être de bien plus que d’un remaniement ministériel dont il sera question en octobre.

Gauche Unitaire, le 13 juillet 2010

samedi 10 juillet 2010

Jeudi 26 Aout 2010 Journée de détente et d'action à Malo ...


Notre journée de détente et d’action pour le "droit aux vacances" Malo 2010 se tiendra le jeudi 26 août.

Sa préparation est déjà en route et la mobilisation commence elle aussi.

vendredi 9 juillet 2010

Bachelot remet en cause l’accès des personnes sans papiers à l’Aide médicale d’Etat


Roselyne Bachelot s’en prend à nouveau à l’Aide médicale d’Etat (AME), un système qui permet à des sans-papiers sans ressources de bénéficier d’un accès aux soins gratuit. La ministre de la Santé veut imposer une contribution forfaitaire, à payer au moment de l’ouverture du droit à l’AME et de son renouvellement, de l’ordre de 15 euros par personne.
En 2003, le principe de ticket modérateur avait déjà été validé mais, face à la mobilisation de nombreuses organisations syndicales, mutualistes, associatives et de partis politiques dont le PCF, nous avions réussi à faire en sorte que cette mesure ne soit pas appliquée. Ce projet visait à restreindre l’accès à l’AME en exigeant des bénéficiaires des justificatifs (ressources, identité et résidence...) souvent impossible à réunir pour un sans papiers. Aujourd’hui, à nouveau, il s’agit d’exiger des personnes sans ressources une participation financière. C’est injuste.


Enfin, il y a une notion de danger pour la santé publique, car ces migrants arrivent souvent de pays où sévissent le sida et la tuberculose. Alors que certains ont contracté ces maladies, et que des foyers infectieux peuvent se développer en France, c’est une injustice de plus que de les priver d’un accès aux soins.
200 000 personnes bénéficient de l’AME en France, c’est peu au regard de l’Etat, c’est beaucoup pour la santé publique.
Les communistes appellent toutes les organisations politiques, syndicales, mutualistes ou associatives à se mobiliser contre ce nouveau coup contre la santé, la solidarité et les Droits Humains.
Parti communiste français,
Paris, le 8 juillet 2010.

samedi 3 juillet 2010

Retraites: La mobilisation continue dès la rentrée




L'intersyndicale réunie à Paris a décidé de maintenir la pression pendant ces vacances avec, notamment des rassemblements le 13 juillet jour de présentation de le loi sur les retraites au conseil des ministres. A Lille ce sera un pique-nique devant la Préfecture
Elle a décidé également de frapper fort dès la rentrée, en appelant à une nouvelle journée de grèves et de manifestations dès le mardi 7 septembre, ouverture du débat à l'assemblée.
La mobilisation s'amplifie: après les fortes manifestations du 24 juin, un meeting régional a rassemblé plus de 400 personnes, salle du Gymnase à Lille (voir photo).
Il faut continuer le combat, le gouvernement doit céder!

Brigade anti- vieux 2