mercredi 8 septembre 2010


Pour le Front de Gauche, le progrès, c'est d'abord bâtir une société où chaque être humain peut vivre dignement. La production actuelle des richesses permettrait largement d'atteindre cet objectif si celles-ci n'étaient pas détournées par une minorité à son profit.

La situation d'extrême précarité et d'extrême pauvreté qui est aujourd'hui celle de l'immense majorité des Roms et des gens du voyage, mais aussi d'une fraction de plus en plus importante de citoyens sédentaires (chômeurs, travailleurs pauvres, personnes âgées ou jeunes sans ressources…) ne doit rien à la fatalité mais tout à un système économique d'exploitation qui sévit, tant dans les pays d'origine des populations immigrées que chez nous. Ainsi le département du Nord est en tête, à la fois de la précarité et de la pauvreté mais aussi des familles imposées sur la fortune...

C'est la même politique d'accumulation des richesses par une minorité, et donc, notamment, de cadeaux fiscaux aux riches, qui entraine des suppressions de postes massifs dans l'Education Nationale ou des reculs sociaux graves sur le pouvoir d'achat des travailleurs ou les retraites.

Contrairement à l'amalgame scandaleux fait par Nicolas Sarkozy et son gouvernement, la chasse aux Roms, qui connait dans notre ville une actualité, a donc peu de rapport avec les problèmes de sécurité publique. Elle en a, en revanche, avec de sordides manœuvres électoralistes. Elle relève surtout de la volonté de masquer l'extension de la misère et de trouver des boucs émissaires au mal vivre qui s'étend dans le pays. Cette démarche xénophobe est périodiquement utilisée à l'encontre de tous les immigrés.

Pour le Front de Gauche, au-delà de la nécessité éthique d'apporter son soutien à une population aujourd'hui stigmatisée, au-delà de la nécessité humanitaire de donner à ceux et celles qui se retrouvent dans le plus grand dénuement des conditions minimum de survie, la meilleure façon d'avancer vers des solutions justes, dans la solidarité français-immigrés, est de se dresser contre cette politique de marginalisation et de répression qui se marque aussi, entre autres, par une aggravation de la chasse aux sans-papiers, les menaces de déchéances de nationalité ou la "loi Besson".


Pour le Collectif

Marc Delgrange


Brigade anti- vieux 2