En 2004, CMH « négocie » avec les locataires une augmentation de 70 euros (30%) en «compensation» de travaux au demeurant bien nécessaires.
De 2004 à 2008, cette augmentation est suspendue en attendant l’aboutissement d’un autre dossier de réhabilitation, d’importance moins évidente (retournement bien peu fonctionnel des entrées risquant d’avoir des conséquences sur les impôts locaux etc…). Pendant la période, cependant, les loyers augmentent quand même de 16%, (augmentation dite « naturelle »).
En 2008, CMH entend appliquer l’accord de 2004 (+30%) sur les nouveaux loyers…résultat, des augmentations de près de 125 euros, dont les locataires sont avisés le 16 mai avec effet, leur a-t-on dit alors avant de revenir en arrière, le 1er mai…
Signalons que, dans le même temps, les rénovations nécessaires ont beaucoup trainé, donné lieu à de nombreuses malfaçons et que seulement la moitié de la somme prévue y a été consacrée, le reste étant parti dans le retournement des entrées, non prévues dans l’accord de 2004.
Devant le tollé provoqué par ces pratiques, CMH est revenu en arrière sur certains aspects (date d’entrée en vigueur, augmentation ramenée à 79 euros pour les anciens locataires, ce qui, compte tenu des 16% et d’une nouvelle augmentation des charges fait quand même eu total 100 euros de plus à sortir). Mais, au passage, CMH tente aussi de se défausser sur de nouvelles primes au logement (qui ne concernent que 16 logements, les autres étant « trop riches ») : au fond, pour le bailleur, peu importe que ce soient les locataires ou l’Etat qui payent ces travaux…qui lui incombent.
Les communistes, quant à eux, sont du côté des locataires et, à l'initiative de l'élue Martine Berthouloux, ont entrepris de faire signer une pétition. D’autant que de telles pratiques peuvent inquiéter dans d’autres résidences en cours ou en projet de rénovation (Palombes, Pont de Bois…)
2 Comments:
"Il aurait été bienvenu de préciser que c'est l'association de défense des locataires de la CMH qui est à l'initiative de ce "tollé". Dès que l'association a eu des contacts sur le quartier, en 2006, elle a pris connaissance de ce projet.
Faute d'accompagnement dans la compréhension des conséquences financières et faute d'expérience, les locataires ont approuvé en 2004 ce projet et pour cause : les logements et le bâtiment n'avaient quasiment jamais été entretenus !
J'ai envoyé deux rapports à la Mairie et à chaque groupe représenté, en 2006 et 2007, pour signaler qu'on allait au devant d'une situation dramatique pour les locataires quand l'augmentation serait effective. On y est. Nous avons également appris, en juillet 2007, lors d'une réunion avec la CMH et la Mairie (M. Vanovermeir dirigeait la réunion) que c'est la précédente municipalité qui avait aidé la SLE a monter le dossier de financement de ses travaux... La Mairie ne pouvait donc ignorer dès 2004 les augmentations de loyer de 30%.
Aujourd'hui, nous attendons que la SLE revoie sa participation financière en fonds propres pour alléger la dette des locataires et nous attendons également la production chifrée et avérée du coût du retournement des façades dans les travaux : les locataires estiment à juste titre qu'ils les paient en partie alors que c'était un projet Ville Renouvelée à la charge de la collectivité et du bailleur, mais pas des locataires."
L'article se voulait juste une évocation d'un problème, expliquant les raisons de notre soutien et n'avait pas vocation à faire un historique exhaustif, et encore moins se livrer à quelque récupération que ce soit. Je donne volontiers acte à Dominique Wagnon du rôle premier de l'association de défense des locataires de la CMH dans cette lutte et me tiens, pour ma part et celle de la section PCF de Villeneuve, prêt à toute coopération ultérieure contre ce type de mauvais coups.
Marc Delgrange.
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