220 ans après la Révolution française, L'Humanité a publié, cet été, une série de portraits de révolutionnaires qui ont marqué cette période passionnante.
Loin des caricatures habituelles sur les "révolutionnaires assoiffés de sang" , ces portraits contrastés retracent, souvent avec passion , plus de deux cent ans après 1789, le combat difficile de ceux qui ont changé le monde....
Aujourd'hui: Olympe de Gouges par Geneviève Fraisse
1748-1793 . Unique auteure d’une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, elle avait aussi à dénoncer l’esclavage dans les colonies françaises. En vain, elle invita les femmes à revendiquer l’égalité avec les hommes. Elle fut la pionnière d’un combat féministe qui est encore très loin aujourd’hui d’être achevé.
« Les plus extravagants assurent que mes ouvrages ne m’appartiennent pas, qu’il y a trop d’énergie et de connaissance des lois dans mes écrits pour qu’ils soient le travail d’une femme. »
Nous sommes en mai 1789, à l’aube de la Révolution, et Olympe de Gouges répond à ses calomniateurs. Pour l’heure, elle a notamment écrit sur l’esclavage des Noirs avec une pièce de théâtre qui attend d’être jouée au Théâtre Français. Deux ans plus tard, elle sera l’auteure de la désormais célèbre Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (septembre 1791). C’est vrai, ses détracteurs ont raison, il faut de l’énergie et de la connaissance pour « décalquer » la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : « Homme es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi : qui t’a donné le souverain empire d’opprimer mon sexe ? » suite
0 Comments:
Enregistrer un commentaire