jeudi 24 février 2011

Le Front de gauche veut faire du conseil général un lieu de résistance populaire et antilibérale

- La Voix du Nord jeudi 24.02.2011

  Ils sont les candidats de la gauche de la gauche et portent une alliance politique qui se définit comme « une alternative antilibérale ». ...

Roland Diagne et Dominique Guerandel sont les candidats d'un Front de gauche plus que jamais motivé à chambouler l'échiquier politique. cliquer sur la date pour lire la suite





Roland Diagne a 54 ans et enseigne depuis 26 ans les Lettres et l'Histoire au lycée professionnel Le Corbusier à Tourcoing. Il est membre de la confédération communiste depuis les années 90 et avait été candidat à Villeneuve-d'ascq aux dernières municipales sous l'étiquette du Front antilibéral.

Mais il est plus connu dans la région pour son engagement pour les sans-papiers.

Sa remplaçante, Dominique Guerandel est aussi enseignante, d'espagnol, au lycée Sainte-Odile à Lambersart depuis dix-huit ans. Si elle avoue avoir fréquenté quelque temps la Ligue communiste révolutionnaire, son engagement politique date du référendum sur la constitution européenne. À l'époque, elle s'était inscrite dans le Collectif du Non. Militante associative, elle fait également partie du Théâtre d'à côté, du Collectif Rom et de Solidaire. Comme Roland Diagne, elle avait suivi le collectif antilibéral, devenu la liste « Résister et construire à gauche » pour les municipales, jusqu'au moment d'embrasser les idées du Front de gauche. « Ici, il n'y pas de militant de parti, nous ne sommes pas cartés, précise son titulaire.

Nous avons envie de nous engager en campagne pour lutter contre la politique gouvernementale et les élections au conseil général nous permettent de nous exprimer. » Roland Diagne précise son propos : « Notre différence avec la majorité du conseil général, c'est qu'ils sont sociolibéraux et nous antilibéraux. Nous voulons que le conseil général devienne un lieu de résistance populaire. » Comme a pu l'être le dernier Forum social de Dakar auquel il a participé. Les candidats rappellent alors le désengagement de l'État qui doit 2 milliards d'euros au Département. « Il faut saisir la justice pour se faire rembourser ! » tonnent-ils. Ils veulent « une politique offensive » sur le RSA - « qu'il soit payé par les cotisations patronales et non par nos impôts ! » -, sur les personnes âgées et les collèges.

Ils veulent créer des « pôles publics » pour les jeunes entrepreneurs, pour aider les paysans à « se relocaliser » et pour soutenir l'économie sociale et solidaire. Pour eux, l'enjeu de ces cantonales est de construire une alternative mais « il faut que le peuple soit là ». Et pour les candidats du Front de gauche tout est fait pour qu'on désintéresse les gens de la politique.

« On parle plus de la Présidentielle que des cantonales, indique Dominique Guerandel. La mise en place des conseillers territoriaux dans trois ans, « éloignera encore un peu plus le peuple des centres de décisions ». Pourtant, et c'est sans doute ce qui les motive depuis le début de leur campagne il y a un mois, « les gens sont en colère ». « Il faut dire au peuple que le bulletin de vote est une arme », indique Roland Diagne. « Ils sont sortis pour les retraites, qu'ils continuent la lutte dans les urnes », ajoute Dominique Guerandel. • CÉDRIC GOUT

Brigade anti- vieux 2