Communiqué du SNES-FSU de Lille:
"L’affectation de juin 2009 restera dans les mémoires comme un modèle de rigidité, conséquence des logiques d’économies budgétaires dans l’Education Nationale.
Dans l’enseignements général et technologique, des élèves demandant une place dans leur lycée de secteur sur des couples d’enseignement de détermination sans contraintes techniques comme SES ou ISI se retrouvent sans affectation. Les capacités d’accueil ont été calculées au plus juste par le ministère et le rectorat et se révèlent finalement insuffisantes. Les consignes aux élèves mentionnaient pourtant l’obligation de formuler un vœu par sécurité dans leur lycée de secteur. Des erreurs peuvent se produire, mais leur caractère systématique, cette année, suggère une volonté politique délibérée. Le Recteur n’accorde que très parcimonieusement les ouvertures qui lui sont demandées, et face à cette situation délicate, n’hésite pas à affirmer des choses fausses dans la presse (il n’y a pas eu de « double inscription » dans le public et le privé). Beaucoup d’élèves se retrouvent contraints d’accepter une inscription dans un autre établissement, en dehors de leur secteur ou dans des couples d’enseignement de détermination qu’ils n’ont jamais demandés. Certains établissements vont jusqu’à conseiller aux parents une scolarisation dans le privé.
Le CSAIO a présenté le 2 juillet un premier bilan. Il estime qu’à ce jour 90% des élèves de 3ème sont affectés. 4800 élèves sont sans affectation (avant le second tour en juillet).
La situation dans les lycées professionnels apparaît plus catastrophique encore. Ce sont des centaines d’élèves dans chaque district qui n’obtiennent pas d’affectation à la fin du mois de Juin. Leur seule solution consiste à se résigner à occuper des places vacantes dans des spécialités peu demandées. Dans un objectif de lutte contre le décrochage, sans cesse proclamé par le Recteur, il aurait été judicieux de tenir compte de la motivation des élèves. Avec la généralisation des bac pro en trois ans beaucoup d’élèves anticipant avec raison la difficulté de ce nouveau parcours ont préféré demander un CAP. Cette demande a été largement sous estimée et 1200 élèves n’obtiendront pas leur premier vœu. Combien ne seront pas affectés au final ?
Bien sûr ces élèves se verront offrir en septembre des places vacantes dans des spécialités peu attractives mais combien d’élèves allons nous perdre entre juin et septembre ? Combien de déçus décrocheront quelques mois après la rentrée ?
Encore une fois la logique de réduction à tout prix des dépenses dans l’éducation et l’obsession de la suppression des postes tournent au cauchemar pour des milliers de familles dans l’académie.
Le SNES-FSU dénonce cette situation scandaleuse qui est le fruit des choix politiques du gouvernement : économies budgétaires et réformes imposées alors qu’elles ont été rejetées par les personnels, les parents et les élèves. On en voit aujourd’hui les premières conséquences et les premières victimes."
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