mercredi 16 juin 2010

Daniel Dewalle (PCF) au second tour à Houdain



Déjouant les pronostics, l’ancien maire de cette ville du Pas-de-Calais est arrivé en tête de la gauche dans la cantonale partielle de dimanche et sera seul en lice au second tour.
Correspondance.

Daniel Dewalle, ancien maire d’Houdain et ancien conseiller régional, candidat PCF-Front de gauche, est arrivé en tête dimanche du premier tour avec 35,5 % des voix de la cantonale partielle d’Houdain (Pas-de-Calais). Le socialiste Éric Deleval, deuxième avec 31,5 % des suffrages, a immédiatement annoncé son « désistement républicain » en sa faveur. Marqué par une abstention de 75 %, le résultat du vote en nombre de voix n’a pas permis à Emmanuel Rignaud (FN, 13,7 %), ni à Daniel 
Madajewski (UMP, 11,5 %) de se maintenir, faute de réunir les 10 % d’inscrits nécessaires. 
Lisette Sudic (Europe Écologie) a pour sa part totalisé 7,9 % des suffrages.

Il s’agissait de pourvoir au remplacement d’Alain Wacheux (PS), sous le coup d’un cumul de mandats depuis son élection au conseil régional en mars dernier. « Je comprends d’autant mieux la tristesse des socialistes que j’ai moi-même dû me désister huit fois en leur faveur depuis 1981 », précise Daniel Dewalle. « Ma récente démission de mon siège de maire et mon refus de me présenter à un nouveau siège de conseiller régional ont également révélé que je ne suis pas un chercheur de place, mais un militant », commente encore le candidat communiste, qui songe déjà au meilleur moyen d’être « actif et efficace » au sein de l’assemblée départementale. Seul en lice donc au second tour, mais pas seul dans les combats qu’il entend continuer à mener. Sur ses affiches figure « l’humain d’abord », slogan du Front de gauche toujours d’actualité ici depuis les élections régionales, même si le Parti de gauche n’est pas présent dans le secteur du Bruaysis. Y figure surtout un petit tracteur, véhicule emblème des mobilisations rassembleuses, populaires et médiatiques portées par l’ancien maire d’Houdain en faveur du maintien des services publics (voir l’Humanité du 21 mai 2010) dans ce secteur de l’ex-bassin minier du Pas-de-Calais. Daniel Dewalle est convaincu que les combats menés, tracteurs en tête, pour sauver gendarmerie, tri postal et antenne locale du Trésor public, ont pesé dans le choix des électeurs. Il n’a visiblement pas fini de vérifier le bien-fondé d’une devise qu’il partage inlassablement  : « Les seuls combats perdus d’avance sont ceux que l’on ne mène pas  ! »

Laurence Mauriaucourt

Brigade anti- vieux 2