Le Front de gauche, représenté aux élections cantonales par Roland Diagne et Dominique Guérandel, a décliné son programme. En substance : être une alternative aux méfaits du libéralisme.
MARIG DOUCY > marig.doucy@nordeclair.fr
« Comment faire en sorte que les collectivités territoriales et notamment le Département soient des lieux de résistance au libéralisme ? », s'interroge Roland Diagne, candidat aux cantonales du Front de gauche (lire notre article du 30 décembre).
Des réponses, il en a quelques-unes, bien sûr. « Imposer des cahiers des charges plus contraignants aux entreprises, leur faire rembourser les subventions publiques en cas de licenciement, mieux orienter les dépenses publiques, instaurer une fiscalité sociale... » Car si le militant du CSP (Comité des sans-papiers) ne renie pas les orientations du Département, il estime toutefois que le Conseil général ne va pas assez loin. « Les transports, les collèges, le RSA, tout ça, c'est du social directement ou indirectement. Le Département ne résiste pas suffisamment aux lobbyings. Des débats sont éludés... » Bref, le Front de gauche prône un virage plus à gauche, plus social. Soit renforcer les subventions aux services sociaux. « Arrêter de faire culpabiliser les personnes âgées à la retraite ou masquer l'insécurité au travail et des fins de mois par une prétendue insécurité dans les banlieues ou soi-disant due aux Roms ! », poursuit la suppléante Dominique Guérandel. Défendre l'emploi, augmenter les salaires... Quoi de plus fédérateur ? Cliquer sur la date pour lire la suite
À la rencontre des Villeneuvois
Un constat : « En pleine décadence économique, sociale et politique entraînée par le libéralisme, on demande au peuple de renoncer à ses droits universels, comme le droit au travail ou à la protection sociale ! » ragent suppléant et titulaire. Pour contrer ce qu'il dénonce, Roland Diagne entend « sortir le travailleur de l'invisibilité politique, qu'il ne soit plus dépossédé de son statut de citoyen. » En ce sens, avec les militants du Front de gauche, ils iront à la rencontre des Villeneuvois. « Nous faisons du porte à porte, et même en dehors des campagnes électorales, ce qui nous différencie d'ailleurs ! » L'organisation d'une réunion publique est envisageable mais pas fondamentale, estime le directeur de campagne, Marc Delgrange. « Ceux qui viennent sont le plus souvent des sympathisants déjà convaincus ! » Candidat en 2004 aux élections du canton de Villeneuve d'Ascq Nord sous l'étiquette du Parti communiste, Marc Delgrange avait remporté 5,45 % des suffrages. Aux municipales de 2008, le collectif anti-libéral avait engrangé 4,04 % des voix. Le paysage politique national a évolué, certes, le contexte local ne s'est pas simplifié mais le Front de gauche n'escompte pas devenir majoritaire au Conseil général. « Avoir quelques élus pour se faire entendre serait cependant une bonne chose », commente le directeur de campagne.
Et même si le tandem Diagne/Guérandel ne dépasse pas la barre des 5 % - et ne serait donc pas remboursé des frais de campagne -, les militants du Front de gauche ne baisseront pas les bras. « Nous continuerons à tracer notre sillon, quelles que soient les difficultés », assure Roland Diagne.w
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