La crise financière s'emballe et inquiète. D'abord, les salariés, les chômeurs, les précaires, les sans-papiers, les sans logis, bref , les "petites gens". Ceux qui payent la crise du néo-libéralisme depuis plus de vingt années.
A cette époque, on nous annonçait "la fin de l'histoire" et le triomphe d'un capitalisme libéré des contraintes de l'Etat. On nous annonçait la richesse pour tous et les gains faciles en Bourse.On nous annonçait aussi " la crise" que nous aurions engendrée avec nos " privilèges" archaïques. "Vive la crise!", rappelons-nous, Yves Montand, en bon communiste repenti, nous jetait dans les bras du marché et de l'Europe..
La suite, on la connait.
Il a fallu privatiser à tous les niveaux de notre société. La santé, l'école, l'université, la culture, le milieu associatif.
Pas pour nous, pour le taux de profit et la Bourse. Toujours plus fort, toujours plus haut...et puis aujourd'hui. Patatras!
Aucun Service Public n'a pu échapper à ces principes de profit et de rentabilité imposés par les actionnaires ou par l'Etat " libéral".
Un Etat qui a mis en œuvre sa propre démolition, à l'aide de politiciens et de fonctionnaires acquis à la "pensée unique". Celle du profit. Les médias dominants ont suivi.
Même la "gauche plurielle" s'y est mise sous prétexte de modernité. Une ouverture de capital, soit-disant sans risques, et c'est tout un esprit basé sur le profit roi qui s'est installé, au mépris du service réel rendu à la population.
Ce qu'est devenue France Telecom , avec ses tarifs incompréhensibles et ses services " externalisés" et privatisés,est l'illustration de ce processus
Le bilan mondial de ces trente années est éloquent: des milliards de pauvres, des inégalités écœurantes, le pillage de la planète et des guerres qui se multiplient.
Plus près de nous, l'Europe libérale et maastrichtienne a servi de cheval de Troie à cette " horreur économique" et les institutions européennes n'ont fait qu'adapter les principes économiques états-uniens à notre vieux continent.
Ce week-end, elle a même réussi à montrer toute son inutilité.En effet, chaque Etat se retrouve dans le cadre national.L'Irlande fait fi du sacro-saint pacte de stabilité en dépassant l'endettement de 60% de son PIB et l'Allemagne essaie de sauver en solo ses banques, laissant Sarkozy seul, avec son plan Paulson européen...
En France, les dégats sont considérables. La casse de tous les services publics a été bien entamée. Heureusement, les luttes sociales ont permis de ralentir la démolition.
Ainsi, nous avons encore des retraites par répartition, certes "décotées", mais le principe de la solidarité a été maintenu. Pensons aux retraités anglais ou américains qui ont joué, forcés, leur retraite en Bourse!
Quand on pense aussi qu'en 2003, Fillon et l'UMP auraient pu nous imposer des fonds de pension à la française, on a froids dans le dos....
Alors, finalement, après ce bilan terrible, le système économique actuel est-il arrivé au bout de ses contradictions?
Vive la crise?
Le capitalisme va-t-il tomber dans nos mains comme un fruit pourri?
Dominique Lecomte
jeudi 9 octobre 2008
Vive la crise?
Publié par Front de Gauche Villeneuve et environs à 10/09/2008 02:13:00 AM
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