mardi 24 février 2009

Appel intersyndical du 19 mars


La forte mobilisation du 29 janvier a conduit le président de la République à annoncer à l’occasion de la rencontre avec les partenaires sociaux, le 18 février, une légère inflexion sociale à son plan de relance. En réponse à une partie des revendications avancées par les organisations syndicales, des mesures sont annoncées, des processus de concertation sont proposés sur le partage de la valeur ajoutée et des profits, un fonds d’investissement social est programmé.

Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA considèrent que les mesures sont trop parcellaires pour modifier le cap économique de la politique gouvernementale. Par ailleurs le président a refusé catégoriquement d’augmenter le SMIC, de modifier sa politique d’emploi dans les fonctions publiques et de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires…

À cela s’ajoutent l’attitude dogmatique du patronat et son refus d’assumer ses responsabilités.

La crise nécessite des réponses d’une tout autre portée. Les effets de la crise économique et financière s’accentuent et accroissent les inquiétudes des salariés. La recrudescence des suppressions d’emplois, d’utilisation du chômage partiel contribue à amplifier la récession et pèse lourd sur le pouvoir d’achat qui se dégrade.

Tout ceci conduit les organisations syndicales à poursuivre la mobilisation.

Elles appellent à poursuivre les actions engagées dans les secteurs professionnels. Elles confirment la journée de mobilisation interprofessionnelle du 19 mars 2009 qui donnera lieu à des grèves et des manifestations dans tout le pays.

En prolongement de leur déclaration commune du 5 janvier 2009, elles appellent leurs syndicats et les salariés, les demandeurs d’emploi, les retraités, à faire entendre au gouvernement comme aux responsables patronaux et employeurs leurs revendications :

- défendre l’emploi privé et public,

- lutter contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales,

- exiger des politiques de rémunération qui assurent le maintien du pouvoir d’achat des salariés, des chômeurs et des retraités et réduisent les inégalités,

-défendre le cadre collectif et solidaire de la protection sociale, des services publics de qualité.

Elles expriment leur solidarité et leur soutien aux salariés des DOM et à leurs organisations syndicales et appellent gouvernement et patronat à répondre positivement aux revendications posées.

Elles conviennent de se réunir à nouveau le 20 mars 2009 à 8 heures.

Brigade anti- vieux 2