lundi 22 septembre 2008

Demain, défendons le service public de La Poste!


En catimini, le gouvernement prépare la privatisation de La Poste. Alors qu’aux Etats-Unis, Bush est contraint de nationaliser in extremis des établissements financiers en faillite, Sarkozy veut faire cadeau aux actionnaires d’une entreprise publique . Nationaliser les pertes, privatiser les bénéfices. On croit rêver ! La riposte s’organise, le PCF en est !



La Privatisation de la Poste : c’est NON

A l’horizon 2010, Nicolas Sarkozy envisage de transformer La Poste en société anonyme, de l’introduire en Bourse, de la vendre aux capitaux privés. Pour le gouvernement, cette privatisation est un prélude à l’ouverture du marché du courrier en 2011, recommandée par les directives européennes. Derrière les mots, le projet est connu : réduction du nombre de bureaux et des horaires d’ouverture, mise en cause de la péréquation et de l’égalité tarifaire, des personnels et de leur statut, augmentation du prix du timbre, abandon des missions de serv ice public de La Banque Postale, pour drainer l’épargne populaire vers la spéculation et livrer le service public de la communication au marché et à la spéculation.

La Poste, les communications : un bien commun

La communication, l’échange postal entre personnes ne sont pas des marchandises mais un droit inaliènable pour chaque personne et pour l’intérêt général. Dans les quartiers populaires, les zones rurales, partout, La Poste est un lien. Elle est utile au développement économique, notamment pour les petites entreprises les commerçants et les artisans. Les Françaises et les Français y sont attachés. Au lieu de discréditer La Poste depuis des années et de la priver des moyens d’assurer ses missions, on devrait s’attacher à répondre aux attentes des usagers. Les communistes portent des propositions pour qu’elle s’améliore et devienne un modèle de gestion moderne pour l’effi cacité sociale, la coopération, la démocratie, le fi nancement de l’économie et pour l’Europe postale (http://www.pcf.fr/spip.php ?article287). Mais pour moderniser, il faut avoir encore une Poste. Alors réunissons-nous largement et mobilisons- nous contre la menace de privatisation.

Ensemble, rassemblés, pour faire reculer le gouvernement

Cinq syndicats de La Poste (CGT, Sud, CFDT, FO et la CFTC), représentant 95% du personnel ont appelé à la grève le 23 septembre. De nombreuses organisations comprenant ses syndicats, les partis de gauche, le Collectif de défense des Services publics, des élus, de nombreuses associations regroupants des usagers lancent un appel pour un référendum permettant d’empêcher cette privatisation. La mobilisation est forte alors que le projet n’a pas encore été publié. Ensemble, dans nos villes, nos quartiers, nos villages nos entreprises menons un grand débat national pour faire reculer le gouvernement sur la privatisation, pour élaborer un service public de la communication.


PÉTITION DU MRC-PCF-PRG-PS

Non à la privatisation de La Poste !

La Poste est en danger. La dégradation du service public se poursuit depuis plusieurs années, marquée par le manque de personnels dans les quartiers populaires des villes et la fermeture de bureaux ruraux, ainsi que la transformation du service financier de La Poste en banque postale avec la banalisation du livret A.

Le gouvernement a maintenant l’intention de privatiser La Poste en en faisant une société anonyme dont le capital sera introduit en bourse. Cette réforme sonnerait le glas du service public postal, c’est-à-dire de l’un des services publics essentiels à l’exercice réel des droits des citoyens, en l’occurrence du droit à la communication.

Nous devons l’empêcher, car nous voulons que ce droit fondamental puisse continuer à s’exercer avec des garanties qu’une gestion privée ne peut apporter. De quoi s’agit-il concrètement ? De ne pas sacrifier davantage la présence des bureaux de poste dans les zones rurales et les quartiers populaires, partout où l’activité de La Poste ne peut dégager une rentabilité importante. D’améliorer les conditions de distribution du courrier et d’accueil des usagers, et non de les moduler en fonction de l’intérêt financier des zones couvertes. De garantir le prix unique du timbre, de pérenniser la distribution six jours sur sept, supérieure aux obligations européennes. De permettre aux foyers les plus modestes de trouver encore un partenaire bancaire au sein de La Poste, attentif à leur situation.

La privatisation de La Poste ne va pas améliorer la qualité du service rendu, mais au contraire la dégrader et rendre celui-ci beaucoup plus inégalitaire.

Nous nous opposons donc vigoureusement à cette privatisation. Nous demandons que le gouvernement ouvre un grand débat public sur les missions de La Poste et sur l’amélioration du service rendu en réponse aux besoins de la population, ainsi que sur les nouvelles formes de gestion qui permettront de démocratiser les services publics en impliquant davantage les représentants des usagers, des salariés et des élus.



Brigade anti- vieux 2