jeudi 11 septembre 2008

Conseil Municipal : Le PCF pour aller au bout des enjeux

Aujourd'hui, s'est tenu le Conseil Municipal. Françoise CARLIER, Isabelle CARRE et Marc DELGRANGE étaient dans le public pour soutenir Martine BERTHOULOUX. Avant l'examen des délibérations techniques, deux sujets ont dominé les débats initiaux : les suppressions de postes dans les écoles et la fermeture du centre social des Genêts. A l'exception de la droite qui soutient la politique de N.Sarkozy, chacun y est allé de ses regrets des fermetures de classes comme du désengagement de la CAF. Rares cependant furent les interventions qui, comme celle de Martine (voir ci dessous) sont allés jusqu'au bout de la logique, en liant suppressions de postes et privatisation des services publics (comme celle annoncée de la poste), ou en ne se contentant pas de fustiger les méthodes (effectivement scandaleuses) de la CAF de Roubaix, mais en posant la question de la baisse des financement des CAF par l'état. C'est cette voix que nous avons la responsabilité de porter au Conseil.

Enfin, dans les débats, Gérard CAUDRON a fait part d'inquiétudes que nous partageons sur le futur financement des associations de prévention par le Conseil Général. Sujet à suivre.

Intervention de Martine Berthouloux

Certains d’entre vous le savent déjà car la presse, ayant repéré l’information sur le blog de la section PCF, s’en est faite l’écho, j’ai avisé Monsieur le Maire que je poursuivrai dorénavant ma tâche d’élue comme « non inscrite ».

J’ai pris cette décision conjointement avec les militants de la section de Villeneuve d’Ascq du Parti Communiste car il nous a semblé que la situation d’aujourd’hui appelle que les approches politiques se fassent dans la clarté.

Le projet politique qui est le nôtre est de construire, avec les villeneuvois, une véritable alternative au monde écrasé par le libéralisme que nous subissons aujourd’hui.

Cette perspective ne nous éloigne pas des réalités quotidiennes de la ville. Les conséquences de ces politiques se mesurent au concret et cette rentrée nous en fournit bien des exemples. Permettez moi d’évoquer 3 dossiers d’actualité qui particulièrement choquants.

→ Les hausses en tous genres, combinées aux blocages, quand ce n’est pas diminution, des salaires les plus modestes, au développement de la précarité et du chômage, rendent cette période insupportable à de nombreuses familles. Dans ces hausses, les militants communistes ont été amenés, avant l’été, à se mobiliser auprès des locataires de la résidence victimes d’une évolution insupportable des loyers. Nul doute hélas que cette situation ne restera pas isolée tant la politique du logement social est aujourd’hui malmenée au profit de la spéculation foncière et immobilière.

→ La destruction des services publics, en attendant d’autres vagues de privatisation comme celle de la poste, se manifeste notamment par les suppressions de postes d’enseignants. Nous avons suivi et appuyé les luttes menées par les parents et enseignants de l’école Bossuet pour empêcher une fermeture. En vain semble t il : à cette rentrée, dans cette école qui fait un travail remarquable avec les élèves du Pont de Bois, les effectifs passeront en moyenne à 26 élèves par classe et 3 classes seront à « double niveau ». J’aurais aimé que nous formalisions par un vote notre rejet des suppressions de postes, surtout lorsque, comme c’est le cas, ils ont comme conséquence l’augmentation des effectifs par classe.

→ Enfin, chacun est informé à présent de la mise à mort du Centre Social des Genets. La CAF choisit, à l’évidence de se désengager de ce pan de ses responsabilité, ce qui inquiète aussi pour les autres centres sociaux. Mais, derrière la CAF, c’est la question de l’insuffisance des moyens provenant de l’état et des cotisations patronales pour financer l’aide sociale qui est posée. L’état refuse d’assumer les conséquences de sa casse sociale et tous les prétextes lui sont bons pour diminuer ses financements. J’apporte le total soutien du PCF aux personnels, bénévoles et usagers de ce centre social, et, pour avoir participé, dans le mandat précédent, à plusieurs réunions sur ce dossier, je peux faire part aussi du caractère injustifié de la position de la CAF.

Je remplirai ma fonction d’élue en rappelant en permanence qu’au-delà de la nécessaire gestion, il convient de tout faire pour aider les villeneuvois, de plus en plus nombreux à être pressurisés, et dont la vie est insupportable. J’essaierai d’apporter ma contribution à tout ce qui va dans le sens de trouver des solutions. Cette fonction d’élue se développera dans le même temps que mon rôle de militante communiste, directement auprès de la population, avec mes camarades de la section du PCF et tous ceux qui veulent clairement mener la bataille de résistance et de construction d’une autre logique politique, rompant radicalement avec celle de l’écrasement de l’humain par le profit.


Brigade anti- vieux 2