Marche pour les salaires : "la Bourse plonge, le peuple éponge"
Rassemblement également à Marseille.
Une dizaine de manifestants poussant des caddies contenant au total 100.000 pétitions ont ouvert le défilé organisé par le Parti communiste.
"Face au discours de Nicolas Sarkozy sur la crise financière, nous allons prononcer un mot que personne ne prononce, le mot salaires", a déclaré la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, pour qui il s’agit, plutôt que d’alléger les cotisations des entreprises, de "redistribuer la valeur ajoutée vers les salaires au lieu de la laisser partir vers la spéculation".
Pierre Laurent, autre membre de la direction, a expliqué que cette manifestation était un premier "signal" invitant les Français à "repartir à l’offensive". "La crise montre qu’il y a des liquidités énormes sur les marchés. Et qu’est-ce que dit Sarkozy ? Qu’on va mettre de l’argent public pour soutenir les banques".
Le PCF, comme les principales organisations syndicales, estime que face à la crise, l’argent doit au contraire "revenir vers les salaires, les pensions et le développement durable."
"N’importe quoi"
Pour Marie-George Buffet, le président de la République dit "un peu n’importe quoi" lorsqu’il s’engage à garantir les placements des Français car "les règles existent déjà et les choses sont déjà en place."
En réponse au Premier ministre François Fillon, qui a appelé à l’unité nationale et à supporter la crise, la dirigeante communiste répond au contraire qu’il faut "relever la tête." Dans le cortège, les slogans visaient tour à tour le patronat - "Medef, crache tes bénefs" - et Nicolas Sarkozy - "travailler plus pour gagner plus, mon oeil".
A l’issue de la marche, une délégation devait remettre à la présidence de la République les 100.000 pétitions recueillies par le PCF.
A Marseille aussi
A Marseille, environ un millier de personnes, (là où la police n’en a dénombré que … 150), se sont rassemblées devant la préfecture des Bouches-du-Rhône, pour les mêmes revendications. "Sarkozy martèle ’serrez-vous la ceinture’ (…). Nous, nous avons décidé de partir en croisade pour défendre l’idée de cette augmentation générale, nous allons la marteler jusqu’à ce que les Français admettent que c’est possible", a déclaré le conseiller régional PCF Jean-Marc Coppola.
La veille, le vendredi, le Parti communiste avait estimé estimé qu’"un an après avoir été élu, Nicolas Sarkozy se révèle être, au mépris de ses promesses, le président de la baisse du pouvoir d’achat des français", prenant à témoin les derniers chiffres sur l’évolution des salaires.
"Selon le ministère de l’Emploi, depuis un an le pouvoir d’achat des français a baissé de 0,4%. La hausse des prix a été plus importante que celle des salaires. L’aveu est de taille !", a déclaré le PCF dans un communiqué.
"Les statistiques sont formelles. Un an après avoir été élu, Nicolas Sarkozy se révèle être, au mépris de ses promesses, le président de la baisse du pouvoir d’achat des français", ajoute-t-il.
Selon le parti de Marie-George Buffet, "face à la flambée des prix, c’est désormais ce mot tabou des salaires, de leur revalorisation qui doit être mis sur la place publique".
Le salaire mensuel de base (SMB) a augmenté de 0,9% au deuxième trimestre 2008, ce qui porte, en un an, sa hausse à 3,1% mais à "une perte de pouvoir d’achat de 0,4 point", selon un indice définitif diffusé vendredi par le ministère de l’Emploi.
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